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Les prix des produits agricoles augmenteraient de 2,2% en 2018

Publié le mardi 5 juin 2018  |  Commod Africa
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition
Lomé, du 05 au 10 octobre 2017. Site du CETEF. Le Salon International de l`Agroalimentaire de Lomé (SIALO) a connu sa 6ème édition. On notera une décrue de l`affluence lors de cette édition 2017, mais les organisateurs poursuivent leurs innovations. Ainsi, SIALO 2017 a été couplé à la "3ème Exposition de l`emballage et du packaging".
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Les prix des produits agricoles devraient augmenter de 2,2% en 2018 après trois années de stabilité relative, estime la Banque mondiale dans son rapport trimestriel Commodity Markets Outlook, et gagneraient encore 1,3% en 2019. Cette hausse s'inscrirait dans une tendance globalement haussière des matières premières, le pétrole étant attendu à $ 65 le baril en moyenne contre $ 53 en 2017 et resterait à $ 65 en 2019. Les métaux, pour leur part, grimperaient de 9%.





Les raisons principales de ce mouvement haussier ? Une croissance mondiale qui s'accélère et quelques contraintes d'approvisionnement sur certaines filières, tous produits confondus. D'ailleurs, pris dans leur ensemble, les prix agricoles ont déjà gagné 4% au premier trimestre 2018, la plus forte augmentation de ces deux dernières années, essentiellement liée à des ensemencements de blé et de maïs plus faible aux Etats-Unis, mais aussi à l'impact du phénomène météorologique La Niña sur la production de bananes en Amérique centrale et de graines de soja en Argentine, précise le rapport.

D'ici 2020, les produits ne regagneront pas leurs pertes post-2011

Si on prend chaque grand secteur agricole, la Banque mondiale estime que les prix des céréales seront en hausse de 7,5% en 2018 puis de 1,8% en 2019, les oléagineux et tourteaux de 4% puis 1,5% notamment à cause d'un approvisionnement étroite en graines de soja, les boissons demeureraient globalement inchangés en 2018 avant de gagner un petit pour cent l'année prochaine.

Sur le moyen terme, les prix nominaux des produits agricoles se renforceraient de 5% d'ici 2010, ce qui pourrait sembler honorable mais est en réalité un petit gain par rapport aux baisses post-2011.

Et la Banque estime qu'elle a peu de chances de se tromper dans ces prévisions. En effet, la volatilité des prix, calculée sur des données mensuelles sur plus de 20 matières premières agricoles, est à son niveau le plus bas, historiquement parlant, sauf si le baril partait en flèche. Le risque de La Niña, agité il y a quelques mois, ne s'est matérialisé que sur les bananes en Amérique centrale et sur les graines de soja en Argentine.

En outre, au plan mondial, l'impact sur les cultures agricoles de l'utilisation croissante de terres pour la production de biocarburants diminue actuellement. "Après des taux de croissance à double chiffre de la production de biocarburants, l'intérêt pour ces derniers a diminué ces récentes années, avec une augmentation de la production qui s'est ralentie considérablement en raison des faibles prix de l'énergie et de la prise de conscience progressive chez les décisionnaires de l'intérêt limité des biocarburants au regard de l'environnement et de l'indépendance énergétique."

Les prix du cacao augmenteraient de 8% cette année


Au premier trimestre, le prix du cacao a augmenté de 7%, atteignant $ 2,50 le kilo. En cause, rapporte la Banque, des baisses de production de 6% en Côte d'Ivoire et de 3% au Ghana, liées à une météorologie défavorable. Un resserrement attendu de l'offre cette campagne en cours, conduit la Banque à anticiper une hausse de plus de 8% des prix du cacao cette année ; ils se stabiliseraient en 2019.

L'avenir est sombre pour le café. La production mondiale est attendue à 168 millions de sacs de 60 kg en 2017/18, en hausse de 7% par rapport à la campagne précédente, face à une consommation qui atteindrait 161 Ms, laissant un excédent de 7 Ms, selon les calculs de la Banque. Les prix du Robusta chuteraient de 10% cette année, et de 2% pour l'Arabica, sans redressement anticipé sur 2019.

S'agissant du riz, on avait craint que les volumes de production mondiale ne baissent. Or, finalement, ils demeureraient stables en 2017/18, à 487 millions de tonnes (Mt) face à une demande mondiale qui n'accuserait qu'un petit pourcent de progression. Le ratio stock/consommation atteindrait 30%, son niveau le plus élevé depuis 11 ans. Si on ajoute le riz, le maïs et le blé, l'offre mondiale céréalière atteindrait 2 901 Mt, soit 4 Mt de plus qu'en 2016/17, signant sa cinquième campagne successive excédentaire.

La production d'huiles alimentaires (palme, soja, colza) dépasserait les 226 Mt en 2017/18, 7% de plus que la campagne dernière et 11% de mieux qu'en 2015/16. L'huile de palme serait à l'origine de la moitié de cette hausse.

Le coton tire les matières brutes


Quant aux matières premières brutes agricoles, l'ensemble a été tiré par les importants gains enregistrés sur le coton au début de l'année. Après six mois de prix relativement faibles et stables, les cours du coton ont grimpé de 11% au premier trimestre, retrouvant en mars ses niveaux d'il y a 4 ans. En effet, on s'attend à un glissement de la production à 25,4 Mt en 2018/19, toujours selon la Banque, contre 25,8 Mt la campagne dernière car la récolte en Inde a baissé de 3%. Face à cela, la demande mondiale progresserait de 4%. Les stocks, la campagne prochaine, seraient réduits de 1 Mt, soit 20% de moins que ses niveaux très élevés en 2014/15. La Banque voit les prix augmenter de 6% en 2018 avant de se stabiliser à $ 2 le kilo l'année prochaine.

Il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives de la hausse de 7% des prix du caoutchouc naturel au premier trimestre car, d'une part, ils ont commencé à baisser début avril et sur l'ensemble de l'année, la Banque estime qu'ils chuteront de 10% avant de se redresser légèrement en 2019. Le marché demeure largement surapprovisionné, la production ayant grimpé de 9% en 2017, à 13,4 Mt ; on a constaté, encore au début de 2018, des hausses de 35% des exportations de Thaïlande et de 45% du Vietnam en janvier. Des pays producteurs comme la Thaïlande envisagent des mesures de soutien des prix aux producteurs, ce qui augmentera l'offre, pesant encore davantage sur les prix.

... suite de l'article sur Autre presse

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