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Au Togo, le Vatican confirme la sanction des trois prêtres frondeurs de Kpalimé

Publié le jeudi 19 juillet 2018  |  La Croix Afrique
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© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
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Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre
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Au Togo, le 4 avril, trois prêtres du diocèse de Kpalimé (sud) ont été suspendus par leur évêque, Mgr Benoît Alowonou, pour avoir refusé de renouveler leurs promesses sacerdotales le 28 mars, lors de la messe chrismale.

Le 29 juin, la Congrégation pour l’évangélisation des peuples a confirmé cette sanction de l’ordinaire de ce diocèse togolais. La Congrégation pour l’évangélisation des peuples, une institution du Saint-Siège, a confirmé, le 29 juin, la sanction de Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé (Sud), à l’encontre de trois prêtres de son diocèse.

Les pères Daniel Gbadji, Yves-Paul Azaglo et Gerson Gale avaient causé un scandale public lors de la messe chrismale du 28 mars en refusant de renouveler leurs promesses sacerdotales. Face à ce comportement jugé « scandaleux », Mgr Benoît Alowonou avait publié, le 4 avril, trois décrets de suspense touchant les trois prêtres frondeurs.

Les prêtres frondeurs risquent de perdre leur état clérical


La réaction vaticane a été rendue publique par la nonciature apostolique le 29 juin. Dans son communiqué, le nonce apostolique au Bénin et au Togo, Mgr Brian Udaigwe, qui s’exprimait au nom du préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le cardinal Fernando Filoni, a expliqué que « la gravité des faits et le scandale public provoqué ont contraint à des mesures subséquentes dont la suspension des auteurs de l’exercice du ministère sacerdotal ». Le nonce apostolique a aussi précisé que le cardinal Filoni regrette que « malgré les mesures prises à leur encontre, les prêtres susmentionnés continuent de provoquer des troubles dans le diocèse et dans le pays, et de diffamer sous diverses formes leur évêque, la hiérarchie ecclésiastique et l’Église ».

Mgr Udaigwe a, en outre, rappelé que des peines plus graves comme la perte de l’état clérical peuvent suivre si les mis en cause n’accueillent pas la démarche qui leur est proposée en respectant l’esprit et la lettre de la sanction disciplinaire en cours, notamment celle de quitter immédiatement leur paroisse.

La crise prend de l’ampleur


Malgré la réaction du Vatican, la situation est loin de s’apaiser.

Réagissant dans un communiqué datant du 11 juillet, le trio de prêtres frondeurs a confié son « amertume » estimant que des « contre-vérités » ont été véhiculées quant aux origines de la crise. Faisant fi des décrets de suspense qui leur demandent de quitter les paroisses qu’ils dirigeaient, jusque-là, les pères Gale et Gbadji ont rejoint le père Azaglo à la paroisse St Joseph de Kudzravi.

Le conflit qui s’est amplifié a divisé les paroissiens de St Joseph de Kudzravi en deux camps adverses. Des chrétiens originaires de cette paroisse mais résidant à Lomé ont intenté une action en justice contre leur ancien curé, le père Azaglo tandis que le 2 juillet, des paroissiens « résidents » de Kudzravi ont déclaré, dans un communiqué, ne plus « considérer » Mgr Alowonou comme leur évêque.

Par ailleurs, l’audition du père Azaglo prévue le 11 juillet (à la suite de la plainte de ses paroissiens résidant à Lomé) a été ajournée sur requête de son avocat.

Le 14 juillet, la gendarmerie a dû intervenir empêcher que cette crise ne dégénère en un conflit intracommunautaire.



Charles Ayetan (à Lomé)
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