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Libération des 19 détenus : Faure peut mieux faire !

Publié le jeudi 19 juillet 2018  |  ICILOME
Sept
© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Sept étudiants relaxés pour défaut de preuves au terme d`un procès sous tension après les violences du 14 au 16 juin sur le campus de Lomé
Lomé, le 20 juin 2017. Salle d`audience du Palais de justice de la capitale togolaise. Le procès des étudiants de l’Université de Lomé arrêtés lors des manifestations des 14,15 et 16 juin 2017 sur le campus universitaire réclamant de meilleures conditions d’études s`est achevé sur une relaxe de 7 étudiants pour défaut de preuves, à la grande satisfaction de leur conseil. Le procès s’est déroulé sous une grande tension entretenue par le mécontentement des étudiants venus épauler leurs camarades jugés.
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Lundi, par décret présidentiel N°2018-121/PR du 16 juillet 2018, le chef de l’État togolais, Faure Gnassingbé a libéré 19 de « ses otages politiques » incarcérés dans les prisons civiles de Lomé, Kpalimé et de Mango. Seulement voilà, il reste encore plus d’une cinquantaine de détenus politiques qui croupissent injustement dans les geôles crasseux du pays. Et leur seule faute, c’est d’avoir exercé leur droit constitutionnel de manifestations publiques politiques.


Selon le fameux communiqué de la cellule de communication de la Présidence de la République rendu public lundi, ces 19 détenus politiques sont des « personnes condamnées et détenues pour des infractions commises lors des violentes manifestations politiques de ces derniers mois à travers le pays». Et que leur libération est une «grâce présidentielle».


Un signe témoignant « une fois de plus la volonté manifeste du Président de la République, premier Magistrat du pays, de poursuivre les initiatives visant l’apaisement de la situation sociopolitique et la préservation de la concorde nationale, gages de tout développement ».

Comme si ces personnes arbitrairement incarcérées pour avoir manifesté et réclamé l’alternance au sommet de l’Etat, sont les pires criminels que le Togo ait jamais connus. Et pourtant les vrais criminels, notamment les pyromanes des marchés de Kara et de Lomé, les assassins d’Atsutsè Kokouvi Agbobli, de Douti Sinalengue (21 ans), d’Anselme Sinandaré (11 ans), de Louis Anoumou (18 ans), d’Aladi Nadjinoudine, des 12 jeunes filles togolaises (dont les corps sans vie ont été retrouvés en 2011 à Agoè-Nyivé), courent actuellement les rues.

Le hic, c’est que la plupart de ces « assassins de la République » écument la galaxie du système qui régente le Togo, et ils bénéficient d'une impunité qu'on ne voit nulle part ailleurs.

Les jeunes du Mouvement « Nubuéké » injustement emprisonnés ne méritent-ils pas cette fameuse «grâce présidentielle»? Depuis 2012, les prisons du pays fourmillent de détenus politiques. Inutile de revenir sur les conditions inhumaines à eux réservées dans ces geôles. Nombreux sont des compatriotes contraints à l’exile. Et ce, parce qu’ils ont eu la chance de filer entre les doigts du régime.

Visiblement, le chef de l’État, l’homme le plus « simple » et le plus «magnanime» des Togolais pourrait faire mieux en décrétant l’amnistie générale. C’est en cela qu’on reconnaitra sa volonté manifeste «de poursuivre les initiatives visant l’apaisement de la situation sociopolitique et la préservation de la concorde nationale, gages de tout développement ».



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