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Dos Santos, Nkurunziza, Issoufou, Ouattara hier… et Kabila aujourd’hui, à qui le tour?

Publié le jeudi 9 aout 2018  |  Courrier d'Afrique
Session
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat de la CEDEAO à Lomé
Lomé, le 31 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Session d`ouverture du 53e Sommet ordinaire des chefs d`Etat et de Gouvernement de la CEDEAO en présence des délégations des 15 pays membres. Au menu de cette session: examen de plusieurs rapports axés sur la création d`une monnaie unique, la situation politique au Mali, en Guinée-Bissau et au Togo. Cette session d`ouverture a connu la prestation de serment de Kassi Brou et de 5 juges de la Cour de justice de la CEDEAO. Les Présidents ISSIFOU (g) et OUATTARA (d).
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Quelle qu’ait été la longueur de la nuit, le jour a fini par se faire. Joseph Kabila ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de décembre en République démocratique du Congo. Le président congolais a désigné le candidat de la majorité au pouvoir, mettant ainsi fin à un long suspense. Même si les situations ne sont pas identiques, ce renoncement de Kabila peut inspirer dans d’autres pays d’Afrique où la question de l’alternance politique se pose encore.

Emmanuel Ramazani Shadary a été désigné mercredi comme dauphin du président Joseph Kabila pour l’élection présidentielle prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo. L’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Lambert Mende Omalanga. C’est donc le secrétaire permanent du parti présidentiel congolais, ministre de l’intérieur jusqu’en février dernier qui sera le candidat du Front commun pour le Congo (FCC), une vaste plate-forme électorale créée par M. Kabila.

Pour en arriver là, le président congolais a fait durer le suspense, avec des ‘conclaves’ régulièrement tenus dans sa ferme loin de Kinshasa, la capitale, entouré de ses ministres, fidèles des fidèles. Joseph Kabila avait même demandé à son entourage de lui proposer un candidat qui remplisse quatorze conditions qu’il a lui-même définies. Et plus le suspense dure, plus les rumeurs enflent. Jusqu’à la désignation de Ramazani Shadary ce mercredi comme son dauphin, le bruit a même couru que le président de la RDC voulait positionner son épouse. Vrai ou faux ? Que s’est-il passé pour que la rumeur ne soit pas devenue clameur ? L’essentiel, c’est que Kabila a renoncé à la présidentielle du 23 décembre, lui qui est au pouvoir depuis 2001, après l’assassinat de son père Laurent Désiré Kabila.

Avant le président congolais, c’est Alassane Dramane Ouattara qui a mis fin à toute polémique en Côte d’Ivoire en déclarant officiellement qu’il ne sera pas candidat en 2020. Plus tôt, Mamadou Issoufou du Niger a clairement dit à ses compatriotes qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Le président nigérien est même allé plus loin en intentant un procès contre des jeunes de son parti qui l’invitaient à se représenter à la prochaine élection présidentielle. En 2017, José Edouardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979 en Angola, a renoncé au pouvoir. Son successeur Joao Lourenço a entamé depuis la reconstruction du pays en s’attaquant aux fossoyeurs de l’économie nationale. Un coup de balai qui n’a pas épargné Isabel dos Santos, la richissime fille aînée de l’ancien président.

Le cas le plus saisissant est celui du Burundi où, à la surprise générale, Pierre Nkurunziza annonce en juin dernier qu’il ne briguera pas un nouveau mandat. « Suivant mon discours à la Nation en 2015 quand j’ai été réélu, suivant la Constitution du Burundi de 2005 sur laquelle j’ai prêté serment, suivant celle que nous venons de promulguer, j’annonce solennellement au monde que mon mandat prendra fin en 2020 », avait-il annoncé le 7 juin dernier, à l’occasion de la promulgation officielle de la nouvelle Constitution burundaise. Même si certains ne le croient pas encore, cette déclaration de ‘Peter’ a le mérite de calmer les tensions dans un Burundi déchiré depuis la réélection de Nkurunziza en 2015.

En RDC, la Constitution limite les mandats présidentiels à deux. Idem pour la Côte d’Ivoire et le Niger. La situation dans ces pays est donc différente de celle de certains pays du continent où il n’y a pas de limitation de mandats, certes. Mais Ouattara, Issoufou et même Kabila avaient la possibilité de modifier la Loi fondamentale de leurs pays pour tenter un troisième mandat. Mais ils ont renoncé, de gré ou de force, évitant à leurs peuples respectifs des affrontements inutiles. L’histoire retiendra une chose : ils sont sortis par la grande porte.
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Pouls et défis de la vie politique en Afrique occidentale entre décembre 2017 et juillet 2018 selon Dr IBN CHAMBAS (patron de l`ONU en Afrique de l`ouest)
Publié le: 6/8/2018  |  aLome.com Radio

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