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Togo : la LTDH pointe du doigt une justice à 2 vitesses

Publié le jeudi 13 septembre 2018  |  Global ACTU
Assemblée
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchako
Assemblée Générale ordinaire élective de la LTDH
Lomé, le 16 décembre 2017. Maison de la Santé. Assemblée Générale ordinaire élective de la LTDH. Me Me Raphaël Kpande-Adzare passe la main.
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La ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) n’est pas du tout contente du gouvernement togolais dans l’affaire des révélations de l’usage de produits périmés aux patients au service de traumatologie du CHU Sylvanus Olympio à Lomé. Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice, Pius Kokouvi Agbetomey, la ligue dit ne pas comprendre pourquoi la justice togolaise ne se saisit pas de cette affaire qui concerne la santé des Togolais.

Tout en relevant que ces révélations font penser que l’Etat a failli à son devoir en matière de protection sanitaire des citoyens, le président de la LTDH, Me Célestin Agbogan exige l’ouverture d’une enquête judiciaire pour faire la lumière sur cette affaire et arrêter le 'réseau' de brebis galeuses et de malfaiteurs.

Seule celle-ci, souligne la lettre ouverte, permettra de «situer l’opinion sur la véracité de ces manquements graves aux règles et à la déontologie médicale, mais aussi de situer les responsabilités qui sont en jeu dans cette affaire, et d’en interpeller les auteurs».

A la ligue, on estime que depuis la publication de ces évènements, le gouvernement n’ait mené aucune action ‘concrète’ ou ‘visible’, ni par l’intermédiaire du ministère de la santé ou du ministère de la justice, pour respectivement rassurer la population de l’intérêt qu’il porte à cette situation, ou investiguer sur les faits en cause.

« Si la justice est vraiment rendue au nom du peuple togolais, et si le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, et si les juges ne sont soumis dans l'exercice de leurs fonctions qu'à l'autorité de la loi, et si le pouvoir judiciaire est encore garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des citoyens, et si la justice togolaise n’est pas de deux poids deux mesures, monsieur le Garde des Sceaux, vous devez réagir », lance Me Agbogan au destinataire de son courrier.

Pour lui, ce ne sont pas les moyens qui font défaut. Pour s’en convaincre, le défenseur des droits de l’homme rappelle au ministre ‘l’intrusion’ du Service de renseignements et d’investigations (SRI), à la Faculté des sciences de santé (FSS) de l’Université de Lomé pour, dit-il, « interpeller d’honnêtes citoyens, médecins, professeurs d’Universités et étudiants, et les placer en garde-à-vue, sans autre forme de procès ».

Autre détail sur lequel insiste la LTDH, c’est l’interpellation et l’emprisonnement des défenseurs des droits de l’Homme et des membres de la société civile qui ont agi dans le cadre strict de leur mission et des citoyens sortis pour manifester contre le pouvoir.

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