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Michaëlle Jean : «La Francophonie n’est pas une Alliance française»

Publié le jeudi 4 octobre 2018  |  Jeune Afrique
8èmes
© aLome.com par Marc-Innocent et PR
8èmes jeux de la francophonie: plusieurs chefs d`Etat prennent part à la cérémonie d`ouverture
Abidjan le 21 Juillet 2017. Les 8èmes jeux de la francophonie Abidjan 2017 ont officiellement ouvert leurs portes ce jour en présence de plusieurs Chefs d`Etat dont le Président Alassane Ouattara. Les délégations des 84 pays francophones étaient aussi présentes.
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Fière de son bilan, attachée à une Francophonie politique, porteuse de «valeurs universelles», la Canadienne fourbit ses armes à la veille du sommet de l'OIF, à Erevan. Non sans égratigner au passage l'« inélégance » du président français Emmanuel Macron et le «relativisme» de sa rivale, la Rwandaise Louise Mushikiwabo.



Depuis cinq mois, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) encaisse les coups sans élever la voix. Il y a d’abord eu, en mai, le soutien public du président français Emmanuel Macron à la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, qui entend lui ravir son poste. Puis, en juin, l’appui de l’Union africaine (UA) à la candidature rwandaise.

Malgré tout, l’ancienne gouverneure générale du Canada reste convaincue de pouvoir arracher un second mandat dans le huis-clos des chefs d’État lors du sommet de la Francophonie, à Erevan, le 12 octobre prochain. À une semaine de cette échéance, elle met les choses au point pour Jeune Afrique.


Jeune Afrique : Comment réagissez-vous au fait que Louise Mushikiwabo soit présentée comme favorite ?

Michaëlle Jean : Je lis ça dans la presse, c’est tout. Je suis trop occupée par les dossiers que je porte, à la veille de ce sommet.


Seuls le Canada et Haïti ont exprimé publiquement leur soutien à votre candidature alors que Louise Mushikiwabo a accumulé les soutiens. Est-ce que cela vous inquiète ?

Je suis la secrétaire générale de la Francophonie. Je rentre des États-Unis, où s’est tenue l’Assemblée générale de l’ONU. J’ai participé aux réunions de haut niveau sur la Centrafrique, le Mali et le Sahel… De mon côté, je travaille.


Voulez-vous dire que vous n’avez pas l’opportunité de faire campagne ?

Je suis à la fin de mon premier mandat. J’en sollicite un second. Je vais présenter mon bilan. Il est appréciable et apprécié. C’est cela ma campagne.

Si l’on devait retenir une seule chose de ces quatre années, laquelle serait-elle ?

Dès 2014, j’ai senti que notre plus grand défi serait sécuritaire. Les journalistes disaient : «Que vient faire la question sécuritaire en Francophonie ? » Je leur répondais : « Savez-vous seulement dans quel monde nous vivons ?»

Ma feuille de route était très ambitieuse. On y trouvait les questions de développement, avec la stratégie économique et numérique. Mais sans paix et sans sécurité, le développement est mis à mal. J’ai cherché à ce que les actions de terrain aient un impact, avec la création d’emploi via le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes.

Nous avons touché treize pays d’Afrique et de l’océan Indien, 20 000 jeunes et femmes. C’est autant de candidats de moins à la migration, à la radicalisation et à l’embrigadement.

Et en trois ans, j’ai déployé plus d’une centaine de missions d’accompagnement de ces processus électoraux et une cinquantaine de missions de médiations.


De laquelle de ces missions êtes vous la plus fière ?

La plus éloquente, c’est probablement la toute dernière, au Mali. Nous avons déployé nos équipes en amont de la présidentielle, comme nous le faisons maintenant systématiquement, avec un appui technique à la constitution du fichier électoral, puis à son audit. Lorsqu’il y a eu une polémique, suite à la publication d’un autre fichier sur Internet, nous avons tout de suite réagi. Nous avons identifié le problème technique qui s’était présenté.




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