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Les implants périmés au CHU SO, la LCT interpelle le chef de l’Etat et les parlementaires

Publié le mardi 9 octobre 2018  |  LCT
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Des agents de la santé membres du SYNPHOT, section CHU SO, se sont retrouvés en AG devant la direction dudit Centre
Lomé, le 10 août 2018. Centre hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio. Assemblée générale du SYNPHOT, section CHU Sylvanus Olympio. Des agents de la santé membres du syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) section CHU SO se sont retrouvés en Assemblée générale devant la direction dudit centre pour exiger entre autres le paiement de trois mois d’arriérés de primes de garde, la cessation de prélèvements de précompte de grève. Ces agents s’étonnent que ce soit seulement les agents du CHU SO qui subissent ces précomptes de grève.
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Déclaration liminaire de la ligue des consommateurs du Togo à la conférence de presse relative à l’affaire de l’utilisation des implants périmés au CHU SO.



"Le droit à un service de qualité dans le domaine de la santé fait partir des droits humains qui confèrent au patient la prérogative d’exiger la qualité des soins, du matériel et des équipements et de la qualification du personnel soignants.

Dans ce contexte, la relation entre le médecin et le malade doit évoluer, tout comme l’arsenal juridique qui s’y réfère. Ici au Togo comme ailleurs, l’utilisation du matériel de soins est régie par les textes ou codes spécifiques.

Ainsi, le nouveau code pénal du Togo, le code de la santé et la loi portant organisation et protection des consommateurs interdisent fortement la vente et l’utilisation des produits et matériels périmés.

Si le patient, ou mieux encore, le client, est assimilé de plus en plus à un consommateur qui amène les économistes de la santé à affirmer que le consommateur de soins, est considéré comme un nouvel acteur émergent du système de santé, il n’y a plus de doute pour la ligue des consommateurs du Togo de poursuivre ses actions dans le dossier des implants périmés.

Tout le monde se souvient alors des révélations faites par le Bihebdomadaire L’Alternative N°731 du vendredi 31 août 2018 dans ses colonnes où il faisait cas des pratiques peu orthodoxes au sein du Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio. Celles-ci consistent à l’usage de matériels périmés, de provenance douteuse par des médecins en service dans cet hôpital.

Ayant appris l’affaire, la LCT a dans la foulée fait part de son indignation au Ministre de la santé par une lettre dans laquelle elle lui demandait l’ouverture d’une enquête afin de situer les responsabilités. Dans les révélations, le médecin au centre de cette affaire est le nommé Dr ALOVOR Guy, médecin orthopédiste qui opère en France dans le département de Somme.

Le 11 septembre 2018, le Directeur du CHU SO sort une note de service où il interdit toutes interventions chirurgicales ou pédagogiques du Dr ALOVOR Guy au CHU SO. La Ligue salue cette décision mais estime que le nœud du problème demeure inchangé car, il s’agit d’une affaire de réseau d’hommes qui opèrent à travers plusieurs centres de santé aussi bien publics que privés dans le pays.

La LCT a depuis lors, saisi le 7 septembre 2018, l’ordre des médecins de France par le biais de la section éthique et déontologie, doléance et plaintes qui dans sa réponse du 11 septembre a fait savoir qu’il a transféré le dossier au conseil départemental de Somme de l’ordre des médecins où est inscrit le sieur Dr Guy ALOVOR. La ligue rappelle que tous ses échanges ont été transmis dans la boite e-mail du Dr Guy ALOVOR.

Outre ces actions au niveau des acteurs clés du dossier, l’équipe d’enquête et investigation de la LCT a rencontrée plusieurs victimes jusqu’à cette date. Dans leurs dépositions, il ressort des allégations qui amènent la LCT à reprendre le dossier en demandant l’ouverture d’une enquête plus élargie.

Ces faits, extrêmement graves viennent encore une fois mettre au grand jour la mauvaise réputation des seuls centres de santé de notre pays où les membres du réseau opèrent. L’équipe a rencontré des malades souffrantes de maux divers après avoir subi les opérations. Ils attendent encore d’autres opérations pour des raisons de réinfection après la première opération.

Les patients sont obligés d’acheter le matériel à des endroits formellement indiqués. Les factures délivrées ne sont pas probantes et sont faites sur les papiers sans entête. Ils sont dirigés vers des endroits de ventes de matériels électroménagers pour acheter des implants. Imaginez à cet effet, les conditions de stockage de ces matériels destinés à l’usage humain.

La Ligue des consommateurs du Togo à travers cette conférence de presse invite le gouvernement du Togo et en particulier le chef de l’Etat à mettre fin à cette récréation suicidaire dans le secteur de la santé et par ricochet, invite de nouveau la Justice à ouvrir une enquête.

La justice doit agir. Agir, c’est montrer réellement qu’on est juge ou Procureur de la République qui joue son rôle! Agir, c’est vouloir se départir de ces pratiques mafieuses, volontairement et cyniquement orchestrées par de personnes censées protéger les patients au lieu de les détruire. Agir, c’est décourager ces personnages qui tuent et endeuillent des familles. Agir, c’est punir ces personnages qui font peur aux Togolais et qui les découragent à aller se soigner au Centre Hospitalier Universitaire Sylvanu Olympio et dans les autres centre du pays. Agir, c’est ouvrir une information judiciaire.

La LCT demande de nouveau l’ouverture d’une enquête judiciaire et invite le Président du parlement ainsi que l’ensemble des honorables députés à prendre au sérieux le problème en interpellant le Ministre de la santé.

Pour finir, la Ligue des Consommateurs du Togo, rassure les victimes et toute la population de sa volonté à poursuivre cette affaire jusqu’à ce que la lumière soit faite, quelles que soient les menaces et insultes que le Sieur Dr ALOVOR Guy profèrent à l’endroit de son président".


Fait à Lomé, le 7 octobre 2018

Pour la LCT

Le Président

Emmanuel SOGADJI
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