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Interview/Me Isabelle Manavi AMEGANVI: «Au sein de l’opposition, il y a un parti politique avec 2 députés qui croit pouvoir imposer sa loi aux autres»

Publié le jeudi 11 octobre 2018  |  Togo Scoop
Inauguration
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Inauguration du nouveau siège moderne de l`Assemblée nationale du Togo
Lomé, le jeudi 14 juin 2018. Le Président de la République, Faure Gnassingbé, accompagné de l’Ambassadeur de la Chine au Togo, Liu Yuxi, de parlementaires, divers officiels et des membres du Gouvernement, a inauguré, le nouveau siège du Parlement sis près du Stade de Kégué.
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Dix jours après l’envoie de la liste de leur représentant à la CENI, l’opposition n’a pas repris sa place au sein de l’institution en charge de l’organisation des élections. Un blocage est intervenu à la suite de la place de l’UFC dans l’échiquier oppositionnel. Le parti de Gilchrist Olympio, tout en étant au gouvernement réclame sa place dans l’opposition mais la C14 ne l’entend pas ainsi. UNIR qui profite de cette situation ne veut pas trancher ce débat pour perdre un allié. Me Isabelle Manavi AMEGANVI, président du groupe parlementaire ANC à l’Assemblée nationale, fait son analyse de la situation. Lecture de cette interview qu’elle nous a accordée…



Cette session parlementaire a fait entrer trois représentants de l’opposition au sein de la CENI, la place de l’UFC a posé problème…



Isabelle AMEGANVI : En réalité je crois que ce problème est créé de toutes pièces par l’UFC et j’estime qu’un parti comme l’UFC qui a deux députés à l’Assemblée nationale ne peut pas mettre entre parenthèse toute une institution et j’estime que cela est scandaleux. Cela est scandaleux pour plusieurs raisons. D’abord, conformément aux décisions du dernier comité de suivi du 23 Septembre 2018, il a été clairement dit au titre de la recomposition de la CENI que chaque partie puisse librement désigner ses huit représentants notamment 5 pour la majorité, 1 représentant pour les partis extra-parlementaires, et 2 représentants de la société civile.
La partie opposition doit désigner 5 partis représentants les partis parlementaires, 2 représentants des partis extra-parlementaires et un représentant de la société civile.
Bien évidemment, l’explication à priori, c’est qu’aucune des parties ne s’immisce dans la désignation de l’autre. C’est fort de cela que l’opposition ne s’est en aucun cas immiscer entre la désignation ou le maintien des représentants des huit postes du pouvoir et de la même manière nous devons attendre de la majorité qu’elle ne s’immisce pas non plus dans la désignation des huit représentants de l’opposition.
Aujourd’hui, nous a-t-on dit pour ce qui concerne les partis extra-parlementaires et la société civile en ce qui concerne l’opposition il n’y a aucun problème et cette désignation s’est faite aujourd’hui. Le président de l’Assemblée a informé la plénière de ce qu’il a reçu une lettre de l’UFC qui réclame une place dans les huit représentants que la CENI devrait nommer. C’est en cela que la deuxième raison que l’UFC à deux députés ne peut pas mettre entre parenthèses les institutions de la République.


L’opposition à l’Assemblée nationale est plurielle et lorsqu’il s’agit de désignation nous tenons compte de chaque parti politique à l’Assemblée nationale. Arguant de cette répartition l’ANC et apparentée qui comptent 18 députés et lorsque vous appliquez ce nombre de députés sur les 5 que devrait nommer l’opposition l’ANC a droit à 4 représentants mais pour tenir compte de l’équité, du fait que l’UFC qui a deux députés s’est toujours depuis 2013, a toujours pris la place, je dirais même que ce n’est pas l’UFC qui a pris la place mais UNIR qui a pris une place des 5 parlementaires à désigner par l’opposition et a toujours donné à l’UFC. Or, il se trouve dans la même opposition parlementaire se trouve un parti politique comme ADDI qui a le même député que l’UFC. A partir de ce moment, aujourd’hui que le Comité de suivi est arrivé à régler le problème du fait que chaque parti doit pouvoir désigner librement, l’opposition a donc pris sur elle pour la première fois de désigner en tout état de cause et tout équité, et tout régularité ses cinq représentants de l’opposition parlementaire ont été désignés. Ce qui est un critère totalement objectif. Nous avons entendus M. HOMAWOO qui représente aujourd’hui l’UFC à la CENI dire- il a fait 10 ans à la CENI-au nom de quoi l’UFC peut-elle faire dix années dans une institution de la République qui n’est pas un héritage d’une seule personne et l’ADDI qui a le même nombre de députés.

Les droits que réclament l’UFC aujourd’hui sont les mêmes que ADDI est en droit de réclamer et c’est ce que nous avons trouvé régulier, justifier, équitable et justifier de faire en donnant ce siège à l’ADDI. Cette situation a été créée par UNIR et il lui appartient de régler cette situation car nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Les problèmes ont été créés par UNIR en donnant plus de droit à l’UFC pouvant espérer, parce pendant longtemps c’est des brimades contre ADDI, contre les autres partis de l’opposition que l’UFC a eu des places tablant sur l’accord qu’elle a signé avec le RPT de l’époque. Vous savez que pour la formation de la HAAC ça a été pareil. La place qui devrait revenir à l’ANC, le parti le plus important au parlement, a été donnée à l’UFC qui a deux députés, cette fois-ci, l’opposition n’entend plus se laisser faire et comme ce problème a été créé par l’UNIR il revient à l’UNIR de régler le problème parce que dans tous les cas ce qui va se passé c’est que les trois qui viennent d’être nommés au titre de l’opposition parlementaire et de la société civile ne prêteront par serment devant la Cour constitutionnelle tant que 5 autres collègues de l’opposition parlementaire ne serait pas nommés par l’Assemblée nationale.
Nous nous entendons de voir comment se problème sera réglé.

Justement on s’entendait à ce que les 5 représentants de l’opposition soit nommés aujourd’hui mais la séance à été reporté. On va s’entendre à quoi ?


Dans les prochains on va s’entendre à la nomination des 5 représentants l’opposition parlementaire dont la liste a été déposée sur la table du président de l’Assemblée nationale. Toute cette liste là, c’est la liste dont le relevé de conclusion du Comité de suivi a fait mention. Les membres y figurant ont été désignés librement par l’opposition. Ou si vous voulez cette liste a été formée et les représentants y figurant ont été désignés par la partie opposition au dialogue, à partir de ce moment il n’y a plus rien à faire que de les nommer pour qu’ils rejoignent les trois pour qu’ils fassent la totalité des huit qui reviennent à l’opposition pour être nommés librement. Et donc c’est ça qui va se passer dans les jours à venir.

Est-ce qu’on ne va pas s’entendre à un dialogue de couloir entre l’UFC et la Coalition pour que dans les prochains jours ce débat ne revienne pas ?


Je ne le crois parce que nous avons dépassé cette étape. Je vous ai expliqué tout à l’heure en toute équité et en toute justice que cette liste a été faite. Il n’y a pas de concertation à faire, en principe la concertation qui devrait y avoir c’est ça qui a été réglée par le Comité de suivi en donnant compétence à chaque partie à la discussion, au dialogue de désigner librement ces membres. Si au sein de l’opposition il y a un parti politique qui compte deux députés sur la totalité de 28 députés que compte l’opposition parlementaire croit pouvoir imposer sa loi à 26 députés alors tout le monde comprendait qu’il n’y à pas de discussion à faire parce que deux députés ne peuvent pas faire la loi à 26. C’est ce qui est clair.

Comment faire démissionner le représentant de l’UFC ?

Ça je n’en sais rien. Il faut poser la question à ceux qui les ont nommé là bas en lieu et place de l’opposition parce que finalement ce qui s’est passé.
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