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Débat sur l’organisation des élections locales au Togo: Me ZEUS AJAVON exige : « que des élections locales aient lieu dans 6 mois »
Publié le jeudi 23 janvier 2014  |  L’Union


© Autre presse par DR
Zeus Ajavon, le coordonnateur du CST


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Togo - Le simple fait pour le chef de l’état Faure Gnassingbé de s’être montré imprécis sur la date de la tenue des élections locales courant cette année 2014 suscite toujours des réactions au sein de la classe politique. Rien ne prouve à ce jour que les locales aurons lieu courant cette année. Pire, beaucoup estiment déjà que la CENI, « accablée par des dettes » et ses membres sans indemnité de salaires depuis 9 mois, n’auront pas le temps matériel pour ce faire. Mais le Coordonnateur du CST Me Ata Zeus Ajavon, lui, exige que des locales soient organisées dans les 6 prochains mois.



pa-lunion.com : Maître Atta Zeus Ajavon, bonjour !


Maître Atta Zeus Ajavon : Bonjour !


Que faites-vous au CST pour que l’année 2014 ne ressemble pas à l’année 2013 ?


Nous avons beaucoup d’activités à faire. Les premières, nous devons exiger qu’on reprenne langue avec le pouvoir. C’est très important que nous prenions le temps de discuter, et que ce ne soit pas juste comme pour les élections législatives dernières, que c’est au dernier moment que nous sommes en pleine discussion, et que nous n’avons pas pu peaufiner les choses qu’à la fin. Il était resté des tas de questions qui étaient restées en suspend. Et donc, nous estimons que cette année, il faut aller à des élections locales dans les six mois qui viennent. Et que nous estimons que dès maintenant, nous devons entrer en discussion avec le gouvernement pour nous mettre d’accord sur le minimum acceptable, pour que ces élections se passent dans de bonnes conditions. En dehors de ça, vous savez que ça fait un an que les marchés ont brûlé. Et ça fait un an que l’instruction se fait toujours dans un sens à charge contre les leaders de CST, et que on ne cherche pas ailleurs de façon absurde, totalement irréaliste. On affirme et on continue d’affirmer, que ce sont les leaders du CST qui ont brûlé les marchés de Kara et de Lomé. Et on ne fait que les investigations dans ce sens là sans chercher ailleurs. Nous disons que cette année, nous devons nous battre pour qu’il y ait une commission d’enquête internationale qui fasse la lumière. Il y a quelques semaines, le HCDH a sorti un rapport, rapport qui dit clairement que la justice togolaise est aux ordres et qu’elle n’est pas indépendante pour agir sereinement ! Dans ces conditions là, le CST estime que la justice est disqualifiée pour continuer les investigations. Puisque, elle continue de faire des investigations dans un sens donné, malgré même le rapport que nous avons adressé au procureur et au juge d’instruction. Ils prennent ce rapport comme une simple information, ce qui est grave pour un pays normal. Évidement le Togo n’est pas un pays normal et notre objectif cette année, c’est de tout faire pour que le Togo soit un pays normal.



Alors, Vous exigez que les élections aient lieu dans les six mois à venir. Le chef de l’Etat dans son discours déclarait qu’on doit avancer à pas mesuré, mais de façon résolue. Est-ce que vous vous voyez dans ce langage du chef de l’Etat ?


Pour quelle raison on doit parler de cette façon là ? Puisque les élections locales devraient avoir lieu depuis 1987. Est-ce qu’il y a un obstacle pour qu’il y ait des élections locales aujourd’hui ? Des élections locales qui devaient avoir lieu en 1992, ça a fait vingt deux ans, et ont doit encore tenir ce langage là ? Puisqu’on le faisait avant ! Qu’est-ce qui empêche de les faire maintenant ? Moi je ne vois pas.



D’aucun estiment que, en même temps, on n’a pas fait des élections locales, mais, les communes ne se sont pas préparées pour être diriger autrement.


Et la première fois qu’on a fait des élections locales au Togo sous le règne du RPT, pure et dure, est-ce que les communes étaient préparées ? Est-ce qu’elles existaient ? On a crée les communes de toute pièce. On a fait des élections locales et les communes on commencé à se diriger ! En 1982 et après en 1987. Alors, où est le problème ? Moi je ne comprends pas. Quand on a fait les élections législatives en 94, est-ce que le peuple togolais était préparé à faire des élections libres et indépendantes ? Non ! Puisque les élections étaient faites au temps du parti unique avant. Quand on a nommé un nouveau premier ministre, est-ce que le Togo était préparé à avoir un premier ministre ? Les institutions on prévu un premier ministre, et on a nommé un premier ministre ! C’est tout ! Le jour où on ferait des élections locales et qu’on aura des municipalités élues, en ce moment là, tout se mettra en place.



Donc, la prudence ne s’explique pas ?


C’est du pure dilatoire. Parce que le pouvoir ne veut pas organiser ces élections locales avant la présidentielle. C’est tout ! Bien qu’aujourd’hui, il y ait une forte pression de la communauté internationale pour organiser ces élections locales, le pouvoir ne veut pas les organiser. Et c’est pour cela que nous exigeons que ces élections locales aient lieu. Il n’y a aucune raison qu’on ne fasse pas ces élections locales. Nous avons déjà des municipalités qui existent. Et les délégations spéciales qu’il y a aujourd’hui, est-ce qu’elles n’existent pas ? Il faut les remplacer. Toutes les délégations spéciales qui existent sur l’ensemble du territoire, il y en a beaucoup. Même si on faisait uniquement les élections locales dans ces délégations, ça fait beaucoup. Il y a une délégation spéciale au niveau de chaque commune. Il y a une délégation spéciale au niveau de chaque préfecture. Mais si c’est seulement à ce niveau, pourquoi on ne le fait pas ?



Est-ce que le CST serait pour une élection locale partielle ? C’est-à-dire, renouveler au moins là où il y avait les délégations spéciales, mettre des élus locaux à ces endroits et attendre pour le reste ?


Oui, pourquoi pas ? Et puis, il y a la loi sur la décentralisation. Pourquoi l’Etat ne fait pas le décret d’application qui crée les communes ? Pourquoi ? Les élections qu’on devrait faire en 92, c’était les élections dans ces circonscriptions électorales là, dans ces communes uniquement en 92. C’est après qu’on a pensé créer les communes communalisés, les cantons tout ça là ! Bon, si ce n’est pas encore fait formellement, pourquoi est-ce que, on ne fait pas les élections locales dans les endroits où il y avait déjà des communes ? Il y avait déjà des municipalités. Il y avait déjà des conseils de préfecture, et donc des délégations spéciales. Si le texte n’est pas prêt, changeons ça. Et puis après, s’ils ne veulent pas prendre de décret pour créer les communes pour les autres, on se met d’accord pour voir pendant quelle période on va créer les autres. C’est ma position en tant que professeur de droit public. Il faut nécessairement faire de l’auto-administration locales, nécessairement, c’est la base de la démocratie, c’est la base du développement. Tant qu’on n’a pas fait ça, vous pouvez appeler au développement, vous allez faire n’importe quoi, ça serait de la logomachie pure et simple. Cela sera des incantations pure et simple. On n’ira pas au développement. Le développement commence toujours à la base, dans les préfectures et dans les municipalités. Et le Togo est le seul pays africain où il n’y a pas d’élections locales. C’est quoi ça ? Pourquoi nous nous particularisons ? Et dans les autres pays où il y a des élections locales, comment eux, ils ont fait ? C’est pour cela que, même si le gouvernement dit qu’elles ne sont pas prêtes pour les municipalités qui devraient créer la communalisation des cantons, tout cela, il y a des préfectures et les conseils de préfecture qui existaient, organiser des élections locales dans ces lieux là, et on prend le temps de s’organiser, pour faire les textes en vue de doter les cantons et les autres municipalités les moyens pour agir, c’est tout !



Vous avez parlé de dialogue. Ce dialogue, vous les avez annoncé juste avant les législatives, vous devez normalement reprendre dans un programme bien déterminé. Où est-ce qu’on en est ?


Le dialogue ne se fait pas tout seul. Le dialogue se fait par invitation de ceux qui sont au pouvoir. Nous attendons.


Le dialogue avait eu lieu par l’intermédiaire de certains acteurs qu’on connaît. Ils sont là, mais pourquoi vous ne passez pas toujours par eux pour faire venir le gouvernement à la table de négociation ?


Nous avons pris les attaches nécessaires en vue de toucher justement ces anciens intermédiaires, nous avons même touché d’autres pour chapeauter le dialogue, et nous avons discuté déjà avec ces personnalités, mais, la balle n’est pas dans notre camp. La balle est dans le camp du pouvoir.



Mais Me, si vous exigez qu’on aille à des élections dans six mois, et qu’il faut nécessairement discuter, alors que vous laissez la possibilité ou le temps au gouvernement de réagir comme vous le dites, vous n’allez vous pas en votre contre pied ?


Vous savez, je l’ai toujours dit et je le répète. Au Bénin, la conférence nationale a eu lieu en dix jours. J’ai répété ça à Monseigneur Barrigah avant les élections législatives et que nous pouvons faire une semaine de discussion pour arriver à trouver des solutions si tout le monde est animé de la bonne volonté. Donc, c’est pour ça que je dis, si le pouvoir a la volonté réelle de trouver des solutions aux problèmes qui minent le Togo, si on nous appelle en une semaine, en dix jours, on a fini. On aura largement le temps d’organiser les élections locales.



Vous avez parlé aussi entre autre, au début de cet entretien, de cette nécessité d’organiser des enquêtes internationales. Comment comptez-vous amener vos interlocuteurs ou les acteurs en face à opter pour cette enquête internationale ?


Vous savez, il revient au partenaire internationaux de demander à diligenter une enquête internationale. La FIDH a fait une résolution claire sur cette question, lors de son dernier congrès pour demander une enquête internationale sur la question. Et nous estimons que d’autres institutions de droits de l’Homme ou même les Nations Unies peuvent se mettre en rapport avec vingt togolais en vue de la création d’une commission d’enquête. Mais toujours en accord avec le gouvernement togolais. Ca ne peut être que ça de toute façon. Mais, au Togo en 2005, il y avait déjà une commission d’enquête interne. La commission Koffigoh qui était entrain de travailler. Malgré tout, les Nations Unies ont proposé une commission d’enquête internationale, et la commission est venu. De la même manière, les organisations internationales peuvent se mettre d’accord pour envoyer au Togo, une commission d’enquête. Le Togo ne peut pas refuser.


Me Atta Zeus Ajavon, bonne et heureuse année à vous, je vous remercie.


Bonne et heureuse année également à vous et à l’ensemble de vos lecteurs, à l’ensemble du peuple togolais. Que cette année soit le début du commencement du bonheur des togolais. Je vous remercie

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