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Indice Mo Ibrahim 2018 : une Afrique à deux visages

Publié le mardi 30 octobre 2018  |  Jeune Afrique
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© Autre presse par DR
Homme d`affaires soudanais naturalisé britannique, Mo Ibrahim a créé en 2006 sa Fondation, basée à Londres en vue de promouvoir la bonne gouvernance.
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L’Indice Ibrahim de la gouvernance africaine (IIAG) pour l’année 2018 a été rendu public ce 29 octobre. La fondation, qui consacre un trio de tête composé de l’Île Maurice, des Seychelles et Cap Vert, pointe une tendance à l'amélioration de la gouvernance, mais souligne l'irrégularité de ces progrès.



« Le niveau de gouvernance globale en Afrique maintient une tendance moyenne à l’amélioration au cours de la décennie écoulée, et environ trois citoyens du continent sur quatre (71,6 %) vivent en 2017 dans un pays où la gouvernance s’est améliorée », ont constaté les rédacteurs du 12e Indice Ibrahim de la gouvernance africaine. Mais en parallèle, la fondation rappelle que les attentes fortes d’une population de plus en plus jeune ne sont pas pour le moment satisfaites : le score moyen obtenu par le continent est 49,9 points sur 100.

Un score moyen qui est de surcroît tiré vers le haut par une quinzaine de « locomotives » réalisent les plus belles progressions depuis 2008 et plus particulièrement sur les cinq dernières années. Ces pays abritent, selon le rapport, presque la moitié de la population africaine, soit 48,7 %.


Bons élèves
Dans son mot d’introduction, Mo Ibrahim a d’ailleurs exprimé sa satisfaction quant aux réalisations de la Côte-d’Ivoire qui signe la meilleure progression (12,7 points) entre 2007 et 2018, ce qui lui vaut de passer de la 41e à la 22e place. Le Maroc qui gagne 10 points et passe de la 25e à la 15e Kenya du classement, et le Kenya avec 8 points de plus (de la 19e à la 11e place) font aussi partie des bons élèves de l’indice.

En face, la Libye qui réalise la pire chute en perdant 15,6 points sur la même période, tandis que le Burundi perd 5 points et le Mali 4 points.

L’indice, élaboré à partir d’une centaine d’indicateurs répartis sur quatre grandes familles (sécurité et état de droit ; participation et droits de l’homme ; le développement économique durable ; développement humain) relève notamment la faible place du développement économique durable, qui ne progresse que de 0,2 % en dix ans, quand le PIB du continent bondit quant à lui de 40 %. Ce qui en dit long sur la capacité des gouvernements à offrir la possibilité aux potentiels investisseurs de poursuivre leurs objectifs économiques et de prospérer.

« En 2017, quatre des dix pays ayant le PIB le plus élevé du continent ont réalisé un score inférieur à la moyenne continentale en matière de Développement économique durable et se situent dans la moitié inférieure du classement africain. Il s’agit de l’Algérie, l’Angola, le Nigéria et le Soudan », pointe le rapport. Dans 25 pays, qui représentent 43,2 % de la population, le développement économique durable sur la décennie est même en régression.

Un environnement des entreprises mal en point
Le Cap Vert et les Seychelles, qui sont respectivement les 6e et 5e plus petites économies d’Afrique, sont a contrario en haut de la liste en matière de Développement économique durable.

Pour la fondation, les performances réalisées en matière d’environnement des entreprises à l’échelle du continent reste très limitées. L’indicateur a connu une détérioration de presque 5 points au cours de la décennie écoulée. Une situation alarmante quand on sait que la population en âge de travailler devrait progresser de 30 % au cours des dix prochaines années. En parallèle, l’indicateur qui mesure la création d’emplois perd 3,1 points alors que celui de l’insertion socio-économique des jeunes recule de 2,3 points.

La dimension Participation et droits humains a en moyenne progressé au cours de la décennie écoulée et presque 80% des citoyens du continent vivent dans un pays où la situation s’est améliorée dans ce domaine. Ceci dit, et de façon préoccupante, l’espace civique et politique enregistre en moyenne sur le continent un rétrécissement, avec une détérioration moyenne des indicateurs mesurant la participation de la société civile, les libertés d’association et de réunion, les droits et libertés individuels et la liberté d’expression.

... suite de l'article sur Jeune Afrique

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