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Evacuation sanitaire des dirigeants africains vers les hôpitaux occidentaux: Faut-il légiférer?

Publié le jeudi 1 novembre 2018  |  Togo Scoop
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© aLome.com par Parfait & Edem Gadegbeku
Visite de travail du PR Ali Bongo Ondimba à Lomé
Lomé, le 13 juillet 2017. Nouvelle Présidence de la République togolaise. Faure Gnassingbé s`entretient avec Ali Bongo Ondimba, après l`avoir accueilli à l`AIGE (Aéroport International Général Gnassingbé Eyadèma).
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Au début de l’année des praticiens hospitaliers togolais avaient débrayé plusieurs jours durant non pas pour réclamer une revalorisation de salaire. Mais pour une rare fois en Afrique, les praticiens hospitaliers demandaient que les hôpitaux publics du Togo soient équipés de moyens techniques leur permettant de bien accomplir la fonction pour laquelle ils sont payés.


Au même moment au Nigeria, le président Muhamed Buhari passait plus de trois mois dans les hôpitaux britanniques pour des soins.


Bien avant cela, il y a cinq ans alors qu’il était encore en fonction le Premier ministre togolais AHOOMEY-ZUNU Séléagodzi a été évacué en France pour des soins de plusieurs semaines.

Actuellement sur le continent, c’est le cas d’Ali BONGO, le président du Gabon qui défraie la chronique. Il est hospitalisé à Londres.

Comme on le voit les dirigeants africains sont coutumiers des évacuations sanitaires à l’étranger. Alors que les dirigeants africains et leurs proches sont souvent évacués à l’étranger sur le dos du contribuable, les populations continuent par suivre des soins dans les hôpitaux dépourvus de moyens techniques les plus élémentaires. Le cas du CHU Sylvanus OLYMPIO qui depuis plus mois ne dispose pas de scanner est patent.

Une situation qui alimente souvent le débat au sein de l’opinion. Au Mouvement Martin Luther King-La voix des sans voix du Pasteur Edoh Komi, on déplore que 50 ans après les indépendances, l’Afrique continue par évacuer régulièrement ses dirigeants, leurs proches et leurs familles au dos du contribuable pour se faire soigner dans les hôpitaux occidentaux, asiatiques et américains. Alors que le continent regorge des médecins réputés, diplômés des grandes universités et compétents dans toutes les spécialités (Médecins généralistes, cardiologues, neurologues, dentistes, chirurgiens, kinésithérapeutes, ophtalmologues, gynécologues, oto-rhino laryngologistes, etc.).


Malheureusement ces compétences ne peuvent pas bien exercer leur métier faute d’infrastructures et de matériels adéquats et performants aux normes et aux réalités de notre temps (prestation de services différents dans la même salle, matériels obsolètes, dès fois usagés et non conformes à la pointe de la technologie).


Or des sommes d’argent astronomiques et faramineuses dépensées par les Etats africains pourraient contribuer à équiper les hôpitaux du pays. D’où la nécessité de légiférer dans ce domaine pour interdire des évacuations sanitaires des dirigeants. Ce sera la seule solution qui les amènera les dirigeants à investir dans le domaine. Un bon investissement dans le domaine de la santé est toujours un investissement rentable car on ne sait pas quand et où on tombera malade. Si le président Eyadema GNASSINGBE avait équipé son pays d’hôpitaux de point il ne mourra pas dans les airs au cours de son évacuation sanitaire. Si l’ancien ministre Koffi PANOU avait doté son village ne serait-ce que d’un centre de santé équipé pour les premiers soins peut être qu’il sera encore en vie aujourd’hui. Ne pas investir dans le domaine de la santé c’est faire du mal à soi-même.

C’est dans ce sens que certains pays à l’instar du Ghana et du Niger sont à féliciter. Sans trop de bruit, ils construisent des hôpitaux qui n’ont rien à envier à ceux des pays occidentaux. Le Bénin aussi est à encourager. Ce pays a décidé de ne plus financer les évacuations sanitaires des dirigeants. Que d’autres leur emboitent le pas. Il n’y a pas une vie plus chère que d’autres.


Francine DZIDULA


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