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Doing Business : ‘Veille économique’ ne comprend pas pourquoi les autorités togolaises se réjouissent

Publié le jeudi 8 novembre 2018  |  GLOBAL ACTU
VEILLE
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
VEILLE ECONOMIQUE se penche sur les accusations portées contre WACEM
Lomé, le 13 août 2016. Maison de la Santé. Quartier Avénou. L`association VEILLE ECONOMIQUE & la rédaction du journal L`ALTERNATIVE animent une conférence de presse portant sur les révélations autour de l`implication de la société WACEM dans le scandale des PANAMA PAPERS.
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L’association ‘Veille économique’ ne comprend pas pourquoi les autorités togolaises se réjouissent des résultats du Togo dans le dernier rapport Doing Business. Selon Thomas Dodji Koumou, le président de cette association, la réalité est tout autre et il n’y a pas de quoi se réjouir de ce ‘bond spectaculaire’ fait par le pays de Faure Gnassingbé en matière de facilité de l’environnement des affaires.

Tout en reconnaissant que les gouvernants ont fait des efforts, l’économiste estime que l’enthousiasme dont fait preuve le gouvernement pour les indicateurs qui ont permis au Togo de passer du 156ème rang au 137, n’est pas le bienvenu. Pour lui, les indicateurs Doing Business ne font que vérifier si les textes qui sont votés permettent de rendre l’environnement favorable aux affaires. Et de relativiser que la facilité de l’environnement des affaires n’impacte l’économie d’un pays que lorsque les entreprises qui sont créées arrivent à se pérenniser.

Le constat au Togo, soutient-il, est que malheureusement, la création d’entreprise ne suffit pas à elle seule à permettre aux entreprises de pouvoir gagner des marchés et se pérenniser dans le temps.

Selon cet économiste très critique à l’égard de la gouvernance de Faure Gnassingbé, à côté des indicateurs Doing Business, il y a d’autres indicateurs notamment le développement humain et la liberté économique. Ce dernier indicateur, l’un des principaux, relève-t-il, permet de définir si dans un pays l’environnement des affaires est productif et prospère.

«La diminution des frais de création d’entreprise à 24.000 francs est une bonne chose. Mais pour une entreprise formelle créée par un Togolais aujourd’hui, il y a de trop de frais de fonctionnement sur une année qui est autour de 1,5 à 2 millions. Il existe suffisamment de familles togolaises qui ont cet argent à donner à leurs enfants pour créer une entreprise ? », se demande M. Koumou.

Il poursuit en disant que le rang occupé par le Togo n’est pas aussi enviable. « On a d’autres indicateurs de croissance qui montrent clairement que le Togo ne se porte pas bien », note-t-il.

La preuve, souligne-t-il, c’est que les gouvernants eux-mêmes veulent diminuer le ratio d’endettement qui est aujourd’hui au-delà de 70% du PIB. « C’est parce qu’ils se rendent comptent que cet endettement pèse lourdement sur les finances publiques », marque Thomas Koumou.

Il conseille au gouvernement togolais que dans la situation actuelle, la première des choses, c’est de restaurer la confiance ‘endogène’ et ‘exogène’. « Il faut absolument que les Togolais retrouvent la confiance entre eux et que les gouvernés aient confiance en les gouvernants et que l’extérieur puisse avoir confiance en nos gouvernants », précise-t-il.

Cela n’est pas le cas aujourd’hui, fait savoir le président de l’association. Et la situation, selon lui, est d’autant plus compliquée que si on prend le Programme national de développement (PND), le nouveau programme que le gouvernement essaie de vendre auprès des bailleurs de fonds pour sa mise en œuvre sur la période 2018-2022, seule la Banque africaine de développement (BAD) a officiellement prêté 80 milliards de francs CFA au Togo sur des milliers qu’il faut.

«Il faut régler définitivement le problème politique, clarifier la gestion du pays et le mode de transmission du pouvoir. Si on ne clarifie pas cela, il y aura toujours le rebondissement de la crise politique. Il est clair que sur le plan économique, il n’y aura pas de résultats positifs. L’économie dépend absolument de la stabilité politique», a lancé l’économiste.
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