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Forum sur la paix: un multilatéralisme à géométrie variable pour l’Afrique?

Publié le mardi 13 novembre 2018  |  RFI
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© AFP par AFP
Emmanuel Macron, dans une conférence de presse à l`Assemblée générale de l`ONU ce 25 septembre 2018/ © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/STEPHANIE KEITH
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Le Forum de Paris sur la paix a démarré dimanche 11 novembre pour trois jours. Une soixantaine de chefs d'Etat, dont 15 Africains, sont venus inaugurer dans la grande halle de la Villette, dans le nord de la capitale, cette première édition. Au cœur des discussions : le multilatéralisme pour un ordre mondial plus apaisé. Une idée écornée par plusieurs chefs d'Etat africains.


Plusieurs chefs d'Etat africains ont dénoncé dimanche un multilatéralisme à deux poids et deux mesures. Bien que le continent soit représenté dans toutes les grandes institutions internationales, comme l'Organisation des Nations unies, les Etats africains n'ont pas voix au chapitre, même quand ils sont les premiers concernés.


Mahamadou Issoufou, le président du Niger, pointe, par exemple, le manque de soutien au G5 Sahel. « En dépit de la demande pressante des pays membres du G5 Sahel, nous n’arrivons pas à mobiliser la solidarité internationale en vue d’un soutien multilatéral durable à la force conjointe mise en place pour lutter contre le terrorisme. »

« Pourtant, c’est bien le Conseil de sécurité qui a pris la décision d’intervenir en Libye. Ce qui a abouti non seulement à créer une situation de chaos dans ce pays, mais aussi à amplifier toutes les menaces auxquelles le Sahel et le bassin du lac Tchad sont confrontés », rappelle le chef de l'Etat nigérien.

Ingérences

Même s'il veut toujours croire au rôle de l'ONU, le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, tient à rappeler quelques principes de base de sa charte. « Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le respect de la souveraineté des Etats ainsi que la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, ces principes demeurent bafoués dans de nombreuses situations. »

Des principes non seulement bafoués, estime le responsable algérien, mais auxquels on oppose « des concepts nouveaux de devoir d’ingérence, qui ont eu des conséquences désastreuses dans plusieurs régions du monde. Aujourd’hui, au Sahel par exemple, il y a des bandes de criminels enrichis par la drogue, qui ont des capacités financières supérieures aux Etats de la région. »

Une place au Conseil de sécurité

Plusieurs chefs d'Etat africains ont demandé dimanche à ce que le continent obtienne un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Le président du Tchad Idriss Déby estime en effet que le multilatéralisme commence par une réforme de l’ONU et une meilleure représentativité des pays africains au sein de ses instances décisionnaires.
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