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TOGO: Exportation pétrolière et piraterie maritime au Togo
Publié le mardi 28 janvier 2014  |  Liberté hebdo




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« L’intérêt ne connaît point d’amis » (Jean-François Haumont)
Avec le malentendu autour de l’affaire d’exportation de produits pétroliers par le Togo, des questions ne cessent de tarauder les esprits. Et l’une des plus pertinentes encore à nos sens reste celle-ci : pourquoi les côtes togolaises deviennent-elles tant la cible des pirates maritimes ces dernières années et pourquoi plusieurs puissances étrangères se mobilisent-elles de plusieurs manières pour financer nos forces et les outiller, à coûts faramineux, pour mieux sécuriser nos côtes ? Attention, il ne s’agit que d’une question ou d’un questionnement, pour répondre à d’éventuels puristes. Qu’à cela ne tienne, la question mérite d’être fouillée au même titre que les « fouilles minutieuses, mais infructueuses » jusqu’alors annoncées par l’Etat togolais dans la recherche pétrolifère sur nos côtes.
Le fait de la piraterie maritime, il est vrai, est devenu un danger planant au-dessus de nos têtes. A priori, aucune côte, aucun Etat pour ainsi dire, n’y échappe au fait. Car directement ou indirectement, on en est touché et donc victime. Cependant, ne soyons pas naïf. Aucun pirate ne peut s’aventurer sur les côtes d’un pays, si le « butin » convoité n’est pas aussi important, élevé et sacré que le risque qu’il court. Ainsi, voir des pirates proliférer dans notre zone maritime depuis plusieurs années, cela doit nous amener à aller au-delà de la seule réponse que nous connaissons, par le biais de l’information gouvernementale à sens unique: l’attrait pour des bateaux, de plus en plus nombreux, battant pavillon dans nos eaux, le port togolais étant un port en eau profonde et la crise ivoirienne aidant, par ailleurs. Insuffisant !
Ces attaques pirates s’intéressent-elles exclusivement aux navires transportant des produits pétroliers, du fait de l’explosion du marché noir pour le pétrole en Afrique de l’Ouest et donc de l’existence des marchés parallèles dans cette zone ? Autrement, ces pirates n’auraient aucun autre intérêt à commettre de telles attaques, si ce n’est que pour alimenter les marchés parallèles ? Difficile d’y croire. Et si cela était le cas, quelles raisons valables pour des pirates d’opérer sur des côtes d’un si petit Togo dont les transits des navires pétroliers sont loin d’égaler ceux opérés sur des côtes comme celles du Ghana – un producteur de pétrole- ou encore du Nigeria – un autre géant en production de pétrole et dont les barils transitant par ses côtes se comptent par millions de tonnes par mois- ? Pourquoi les côtes togolaises avec les quelques barils qui y transitent ?…soit dit en passant.
Maintenant, intéressons-nous à ce regain d’attention, sinon à cet appétit des puissances étrangères pour nos côtes et notre marine nationale. Un coup, c’est un bâtiment spécial américain, le HSV2 Swift, qui s’est arrêté entre-temps dans nos eaux, par deux fois, avec objectif d’aider nos forces à faire face à ces menaces pirates. Un coup plus tard, c’est le gouvernement canadien – il est rare de voir le Canada intervenir dans la coopération bilatérale ou multilatérale togolaise – qui offre des bateaux rapides de surveillance côtière ainsi que des pièces de rechange et du matériel de plongée au Togo. Lors d’une récente visite en France, Faure Gnassingbé est allé, lui-même, à Brest au Centre opérationnel de la Marine (COM). Un service exerçant une surveillance vigilante sur une vaste portion de l’océan Atlantique et les approches des côtes occidentales de l’Afrique et qui renseigne sérieusement la marine togolaise. Un voyage d’un chef de l’Etat sur un dossier aussi sensible est toujours hautement significatif et il y a forcément des intérêts connexes, au-delà de ce qui est officiellement montré, comme la commande de deux patrouilleurs. La liste n’est pas exhaustive.
La beauté de nos côtes suffit-elle à aguicher autant ces géants qui gèrent tous les systèmes économiques, sécuritaires et financiers de la planète ? C’est d’ailleurs le site de l’agence du gouvernement américain chargé des questions minières qui a révélé d’abord que le Togo a exporté ou exporte du pétrole et des produits pétroliers. Il ne faut jamais oublier la poignante et très « diplomatique » formule de De Gaulle : « Les Etats n’ont pas d’amis. Ils n’ont que des intérêts». Quelle est alors la contrepartie ou le coût de ces aides et apports tous azimuts pour la sécurisation de nos côtes ? Est-ce une île au trésor à protéger à tout prix ?
Ivan Xavier Pereira
VIA LIBERTE EBO TOO

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