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Togo/Affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat : Une amnistie est-elle possible pour les détenus ?

Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  L'Alternative
Kpatcha
© RFI par DR
Kpatcha Gnassingbé, demi-frère de Faure Gnassingbé et ancien ministre de la Défense du Togo
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Ils boucleront bientôt une dizaine d’années de détention après leur condamnation dans la rocambolesque affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat suite à une parodie de procès en 2009.


De tous ceux qui ont été condamnés dans cette affaire, trois et pas des moindres sont encore dans les liens de la détention à la prison civile de Lomé, d’Atakpamé et de Sokodé. Kpatcha Gnassingbé ancien ministre de la défense, demi –frère de Faure, le Commandant Abi Atti et le capitaine Casimir Dontema ne sont pas près de connaitre le bout du tunnel.

Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent pour demander la libération de ceux qui sont toujours en prison dans cette affaire. Le cas Kpatcha Gnassingbé, demi-frère de l’actuel locataire du palais de la Marina est le plus évoqué. Des Chefs d’Etat, des autorités traditionnelles, des chefs religieux ont plaidé pour sa libération qui tarde à se concrétiser.

Parmi les sujets abordés par la facilitation dans le cadre de l’apaisement, le facilitateur Dankwa Nana Akufo-Addo a plaidé pour la libération de Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés. Selon des sources bien renseignées, les discussions sur ce sujet entre le facilitateur et Faure Gnassingbé ont débouché sur des promesses qui n’ont pas été tenues jusqu’à présent.

L’état de santé de plus en plus dégradant de Kpatcha Gnassingbé et du commandant Abi Atti récemment hospitalisé relance la question de la libération de ces détenus à travers une amnistie générale.

Cette affaire quoi qu’on dise, reste une grosse épine aux pieds du pouvoir de Lomé. En d’autres termes, le maintien en prison de ces trois personnes dans un contexte politique très tendu depuis plus d’un an ne contribuera qu’à ternir davantage l’image du régime.

Faure Gnassingbé doit se soustraire de toutes les pesanteurs dans ce dossier pour envisager le plus tôt possible une mise en liberté de ces derniers détenus dans cette affaire d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, la plus grande mascarade judiciaire de sa gouvernance.
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