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Togo: Deux morts dans les affrontements avec les forces de l’ordre à Sokodé (nouveau bilan)

Publié le mardi 11 decembre 2018  |  AFP
Conférence
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchako
Conférence de presse autour des violences qui auraient été exercées sur des populations à Kparatao
Lomé, le 07 mars 2018. Ministère de la Sécurité. Conférence de presse autour des violences qui auraient été exercées sur des populations à Kparatao, canton natal de l`opposant Atchadam Tikpi. Ces officiels togolais démentent l`information des opposants faisant état de violences exercées sur des habitants de Kparatao. Le ministre D. Yark.
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Deux personnes ont été tuées lundi à Sokodé, fief de l'un des principaux partis d'opposition dans le centre du Togo, portant le bilan à au moins quatre morts depuis samedi, journée de violences entre les
forces de sécurité et partisans de l'opposition.


La première victime, "Seidou Salissou, 32 ans, électricien dans le bâtiment et père d'un enfant" est mort d'une blessure par balle dans la matinée, selon Aimé Adi, représentant d'Amnesty International pour le Togo.

"Notre collègue est sur place. Le corps a été envoyé à l'hôpital. On a contacté le procureur pour que le corps soit examiné par un médecin (légiste)", a-t-il précisé.


"Ce matin les militaires ont bloqué toutes les rues et ont demandé aux enfants de rentrer chez eux", raconte de son côté Ouro Akpo Tchagnaou, un député de la localité pour l'opposition. "Un jeune a été tué par balle", a-t-il affirmé.


Un témoin de la scène a également confirmé à l'AFP que l'homme a été abattu alors qu'il était sorti de chez lui. "La situation est vraiment tendue", raconte un habitant sous couvert d'anonymat. "Rien ne bouge. Les militaires dispersent tout rassemblement et les jeunes dressent des barricades dans les
rues pour empêcher les militaires (de venir) en ville", a-t-il ajouté.


Un peu plus tard dans la journée de lundi, une autre personne, Kpelafia Abdould Tchagouni, 36 ans, a succombé à une bastonnade avec les forces de sécurité.



"Il a été bastonné et jeté dans le feu" dans le quartier de Kouloundé, a expliqué à l'AFP un habitant de Sokodé. "Nous pouvons confirmer cette deuxième victime", a fait savoir Amnesty International, confirmant la mort par "bastonnade". "Il a été récupéré par ses parents", selon l'ONG de défense des droits de l'Homme. Ce nouveau bilan porte à au moins quatre morts le nombre de personnes tuées
depuis samedi.


- 'Inacceptable' -


Les violences avait déjà fait au moins deux morts selon les autorités, trois selon l'opposition, dans la capitale de Lomé. Quatre membres des forces de l'ordre ont été blessées et 28 manifestants interpellés, a ajouté le gouvernement, dans un communiqué publié samedi soir.



Le Mouvement des Forces Vives Espérances, un grand regroupement d'organisations de la société civile, dont le Front Citoyen Togo Debout a réagi en déclarant que la situation était "inacceptable".


"Nous demandons à tous les citoyens togolais qui cherchent véritablement la paix d'entrer en résistance contre ce régime parce qu'il veut organiser des élections sans (...) avoir effectué les réfomes constitutionnelles, institutionnelles et électorales" nécessaires, a déclaré Abra Aïcha Atchana, lors d'une conférence de presse à Lomé.


Plusieurs rendez-vous pacifiques sont prévus au cours des prochains jours, dont "un grand rassemblement citoyen pour la résistance" le dimanche 16 décembre à Lomé.


Ces manifestations interviennent après un an de crise politique et l'échec des négociations entre le pouvoir et l'opposition, sous l'égide de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest).


"La CEDEAO brille par son silence qui ressemble à de la complicité, ou du moins à de la compromission", a ajouté Mme Atchana. La coalition de 14 partis d'opposition boycotte les prochaines législatives prévues le 20 décembre, dénonçant des "irrégularités" dans leur préparation, et avait appelé à des manifestations pendant une dizaine de jours à partir de samedi pour exiger l'arrêt du processus électoral.


Ces manifestations ont été interdites par le gouvernement qui a évoqué le "risque très élevé de troubles graves à l'ordre public" alors que la campagne électorale a démarré mardi dernier. Le pays traverse une grave crise politique depuis plus d'un an, avec des manifestations massives pour réclamer la démission du président Faure Gnassingbé.


Ce dernier a succédé en 2005 à son père qui avait dirigé le Togo d'une main de fer pendant 38 ans.




spb-ek/jpc



Togo, campagne électorale pour les législatives
Publié le: 6/12/2018  |  Africa 24

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