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Franc CFA : la BCEAO brise l’omerta

Publié le mercredi 20 fevrier 2019  |  Financial Afrik
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
Après 20 ans d’existence, l’APSFD célèbre ses acquis avec une ferme volonté de renforcer sa notoriété et son image
Lomé, le 29 octobre 2048. Hôtel Sancta Maria. Après 20 ans d’existence, l’APSFD célèbre ses acquis avec une ferme volonté de renforcer sa notoriété et son image. A la faveur de son jubilé de porcelaine, l’Association Professionnelle des Systèmes Financiers Décentralisés ( APSFD) organise des Journées portes ouvertes pour vulgariser ses prestations au profit des populations togolaises. Cette célébration est placée sous le thème, «Enjeux de la finance numérique sur l’inclusion financière». Aussi, l’Association veut-elle doter les SFD, PMI et ONG de logiciels performants à prix raisonnables afin d’anticiper les attentes du client. La cérémonie d’ouverture de ces JPO a connu la présence du Ministre togolais de la Planification représentant son collègue des Finances Sani YAYA, de la Secrétaires d’Etat chargée de la Finance inclusive Masamaesso ASSIH, et du Directeur National de la BCEAO, Kossi TENOU. Plus d’une vingtaine de stands dressés et animés par des professionnels de la microfinance permettront aux Loméens de ’s’informer sur le secteur. K. TENOU, Directeur National de la BCEAO.
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Face à la presse mardi à Lomé, les responsables de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) se sont exprimés sur le débat sur le franc CFA ravivé depuis quelques semaines.

«Notre rencontre vise à échanger avec vous sur le franc CFA. Comme vous le savez, le débat sur le franc CFA s’est ravivé avec les déclarations récentes de certaines autorités italiennes. Plusieurs personnalités, africaines ou venant d’autres continents sont ensuite intervenues sur le sujet, soit pour appuyer les déclarations des autorités italiennes, soit pour clarifier tout simplement le débat », a dit Kossi Tenou, le directeur national de la Banque centrale. Il était assisté d’Aminata Fall Niang, le directeur général de l’organisation et des systèmes d’information et de Danielle Benoist, la conseillère en communication du gouverneur Tiémoko Meyliet Koné.

Même s’il reconnait que le franc CFA «est une monnaie qui est un héritage de l’époque coloniale», il «a été africanisée», insiste-t-il, le qualifiant d’une « monnaie enviée de par le monde ». Peu avant ses déclarations, un film documentaire sur le franc CFA et son histoire a été diffusé, mettant l’accent sur les réformes mises en place par Abdoulaye Fadiga, premier gouverneur africain de la banque centrale.


“Monnaie solide”

« Nous avons une monnaie solide qui assume parfaitement les fonctions qu’une monnaie doit assumer, en particulier la fonction de réserve de valeur et donc de stabilité des prix. C’est cette stabilité des prix qui assurent un niveau d’épargne consistant qui assure les investissements, et donc la croissance économique », poursuit le directeur national de la BCEAO. Et de se réjouir de quelques données macroéconomiques de la région : un taux de croissance moyen de plus de 6% depuis 4 ou 5 ans, un niveau d’inflation à moins de 2%, « des déficits budgétaires qui sont réduits, et un niveau de chômage qui se réduit également ».

« Bien-sûr que tout cela s’est accompagné d’un certain nombre de politiques économiques que les Etats ont mené avec des réformes structurelles, et c’est tout cela qui a permis d’avoir des performances aujourd’hui qui sont largement au-delà de ce que nous constatons dans certains pays en Afrique au sud du Sahara », ajoute-t-il encore. « Donc dire que le franc CFA est une monnaie qui est source du sous-développement de nos pays, nous pensons que ce n’est pas vrai et ça, c’est des propos des personnes qui sont en réalité contre le franc CFA et nous pensons qu’il y a beaucoup de personnes aujourd’hui qui disent des choses sur la monnaie mais qui ne savent pas exactement comment fonctionne le mécanisme que nous avons à la banque centrale ».
«Nous sommes ouverts aux réformes ; en temps opportun, nous en parlerons», assure M.Tenou.


Sur les réserves de changes détenues en France


Selon la BCEAO, « le débat sur les réserves de change montre une certaine méconnaissance du mécanisme que nous avons ». En effet, explique-t-il, « les réserves de change que nous avons sont des réserves de change qui ont déjà leur contrepartie dans l’économie et nous avons expliqué qu’on ne peut pas indéfiniment créer de la monnaie à partir de la même quantité de réserve de change».

Et d’ajouter : « le compte d’opération que nous avons au niveau trésor est un compte qui enregistre, c’est vrai, 50% de nos échanges ; mais ces 50% sont utilisés par la banque centrale pour financer les payements extérieurs. Donc, le solde que nous avons dans ce compte n’est pas un stock, mais c’est un fruit puisqu’à tout moment, la banque centrale a la latitude d’utiliser ces réserves pour faire des paiements. Elles appartiennent à la banque centrale».
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