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Guerre des tranchées à la TVT : Après avoir obtenu la tête de Norbert Amégninou, Irène Wallar et ses amis réclament celle de Kuessan Yovodévi
Publié le lundi 3 fevrier 2014  |  AfreePress




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Togo - Que se passe-t-il à la Télévision togolaise (TVT), la seule télévision d’Etat au Togo ? Selon les informations dignes de foi à la disposition de l’Agence Afreepress, l’atmosphère n’est pas sereine au sein de la télévision officielle, mieux, elle est « électrique ». Une situation créée par un groupe d’employés qui réclament la tête de Kuessan Yovodévi, le Directeur général de cette boîte après avoir obtenu celle de Norbert Amégninou, le Rédacteur en Chef présenté comme un « très proche » du directeur.


Irène Wallar à la tête des frondeurs ?

Selon plusieurs sources, le groupe des frondeurs qui espère voir Kuessan Yovodévi vider le plancher, serait dirigé par l’épouse du Premier ministre, Irène Wallar en personne. Madame Ahoomey-Zunu ne digère plus de voir celui qui l’a fait monter sur un plateau de journal continuer son œuvre à la tête de la TVT et elle a ses raisons pour cela. Elle considère son patron comme un « tribaliste ».

Ce groupe composé de plusieurs journalistes et employés de la TVT reproche au tout puissant patron de cette télévision de ne faire que la promotion des journalistes proches de lui ou plutôt, proches de sa région d’origine, de son clan, de son groupe ethnique. Le Directeur de la TVT, disent ses détracteurs, ne favoriserait plus que ses amis. Quand il s’agit d’envoyer des gens en formation ou en mission avec le chef de l’Etat ou avec toute autre personnalité du pays, Yovodévi n’a désormais d’yeux que pour « ses frères » et « amis », dénonce le groupe des mécontents qui, d’après les indiscrétions, aurait le soutien de l’actuelle ministre de la Communication, Mme Anaté Kouméalo.

La ministre Anaté sous l’influence du groupe de lobby d’Irène Wallar, l’épouse du Premier ministre, aurait décidé de prendre partie dans cette guerre de tranchée. Sa récente décision de muter Norbert Amégninou du poste de Rédacteur en Chef de la TVT vers le Centre de formation et de recyclage en communication (CFRC) où il est fait Chef de la division des technologies de l’information et de la communication (TIC) en est une illustration. En face du camp Wallar, il y a un autre qui défend et soutient le bilan du « Journaliste des grands événements », surnom donné à Kuessan Yovodévi par la presse privée pour sa propension à être le seul porteur des grandes annonces du pays. C’est un mauvais procès qui est fait au patron de la TVT, disent les membres de ce camp pour qui les vraies raisons de l’animosité des frondeurs à l’égard de Kuessan Yovodévi sont ailleurs.

Les frondeurs en veulent à leur chef pour sa poigne, sa rigueur et son refus de laisser passer l’indiscipline, avancent-ils et brandissent en guise de preuve, le comportement de défiance à l’autorité hiérarchique adopté par la journaliste-présentatrice Aminata Adrou il y a quelques années de cela. Celle-ci, rapporte-t-on, avait introduit au ministère de la Communication une demande de mise à disposition dans le but de suivre des cours dans une grande école de la place. Une demande qui a été rejetée par le ministre Djimon Oré en poste à l’époque des faits. Ce refus n’a cependant pas empêché cette journaliste de s’offrir un congé de 12 mois payés sur le dos de l’Etat pour aller suivre cette formation. Une fois revenue aux affaires, elle sera priée d’aller faire valoir ses compétences au département de la production. Une affectation qui est restée comme une arête dans la gorge de celle-ci. Plusieurs exemples de ces comportements d’insubordination sont rapportés à Afreepress et l’attitude de Kuessan Yovodévi n’a jamais varié.

L’homme s’est aussi fait de puissants ennemis dans les rangs des mécontents de Faure Gnassingbé ainsi que de tous ceux qui ont une fois été débarqués de leur poste de responsabilité. Kuessan Yovodévi a été toujours l’oiseau annonceur de ces mauvaises nouvelles et on veut lui faire payer pour cela, argumentent ses amis.


La version des personnes concernées

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, a répondu Irène Wallar au journaliste de l’Agence Afreepress qui l’a eu au téléphone. « Je n’ai rien comme problème avec le DG » Kuessan Yovodévi et « je n’ai rien à avoir avec ce problème », s’est-elle défendue tout en précisant avoir été hors du pays lorsque la ministre de la Communication Anaté Kouméalo prenait la décision de mettre fin aux fonctions du rédacteur en chef de la TVT, Norbert Amégninou.

Du côté de Kuessan Yovodévi, on préfère faire dans le déni de réalité. « Je n’entends pas commenter une décision prise par une ministre », a-t-il fait savoir et de préciser que tout allait bien à la TVT nonobstant quelques « mésententes » qui sont communes à tous les « groupes d’hommes ».

Aminata Adrou dit se poser elle aussi des questions sur les raisons qui sous-tendent l’affectation de Norbert Amigninou qui, selon elle, est un « frère » du directeur. « Moi aussi j’ai été affectée, on m’a fait partir de la Rédaction pour la Production. Pourtant j’ai été formée comme journaliste-présentatrice », a-t-elle lancé avant de nier les intentions qui lui sont prêtées comme celle de faire feu de tout bois pour obtenir le débarquement de son patron afin d’occuper sa place. « Je suis une simple journaliste, je n’ai aucun pouvoir pour faire pression sur un homme aussi puissant et très proche collaborateur du Chef de l’Etat », fait-elle savoir et d’affirmer que ce sont des « histoires à faire dormir des petits enfants ».

La décision de faire muter Norbert Amégninou a été prise pour résoudre un problème, confie Anaté Kouméalo à qui on reproche de prendre partie pour ses « frères et sœurs » de même région. La TVT ayant deux rédacteurs en chef, Roger Kognowe et Norbert Amégninou, nombreux sont ceux qui avaient souhaité de voir cette situation prendre fin. Le choix a été porté sur Norbert car Roger était en place avant celui-ci, s’est-t-elle défendue.

Nombreux sont les employés de la TVT qui dénoncent l’atmosphère électrique qui règne au sein de cette boîte. En privé, ils n’hésitent pas à critiquer la décision prise par leur ministre de tutelle, une décision qui selon eux, s’apparente à une prise de position dans le différend. « C’est elle qui doit en principe chercher à ramener le calme dans la maison en appelant les indisciplinés à l’ordre », relèvent ceux-ci.

Olivier A

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