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Comment sortir le Sahel de la violence ?

Publié le lundi 1 avril 2019  |  DW AFRIQUE
Crime
© Autre presse par DR
Crime et terrorisme en Afrique
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Cette question était au centre d'une conférence organisée à Francfort, en Allemagne. Rencontre à l'initiative de "Focus Sahel", un réseau allemand d'organisations de la société civile.





L’insécurité connait une recrudescence importante dans le Sahel, marquée notamment par une hausse des attaques contre les civils et les forces de sécurité et de défense au Burkina Faso, au Mali et au Niger.

Au cours des débats, l'accent a été mis sur la gouvernance. Badié Hima, directeur du NDI, le National democratic Institut à Bamako au Mali, explique que le recul de la présence de l'Etat sont à la source de la crise sécuritaire au Sahel.

"Si on fait une analyse on trouvera qu’au fondement de cette crise sécuritaire, il y a tous les déficits liés à la gouvernance démocratique. En raison de l’affaiblissement de nos Etats, ceux-ci ne sont pas toujours en mesure d’offrir les services sociaux de base", affirme le directeur du NDI.

Pour lui, les Etats du Sahel ont failli sur "la question de la responsabilité de protéger nos populations, d’assurer la sécurité humaine. La sécurité humaine, c’est le droit d’être à l’abri de la peur, du besoin et le droit de circuler librement dans son propre pays. "


La jeunesse entre manque de perspectives et nouveau départ



La population civile paie le plus lourd tribut dans ce conflit armé au Sahel. Les écoles sont fermées, les services sociaux de base ne sont plus assurés, les investissements potentiels abandonnés du fait du climat de terreur et de peur qui s’installe.

Une situation qui prive d’espoir une jeunesse sans perspective d’avenir et fait le lit du terrorisme. Fatouma Elhadj Touré, vice-présidente de l’association Jeunes femmes leaders de Gao, donne des pistes pour empêcher les jeunes de céder à la tentation. "Ces jeunes sont marginalisés", dit-elle. "Ils étaient là pour défendre l’Etat pendant l’occupation des djihadistes. On leurs a promis des choses dans l’accord de paix. Des promesses qui ne sont toujours pas respectées."

Fatouma Elhadj Touré suggère de mettre les jeunes dans leur droit en "créant par exemple une deuxième chambre du CENA pour les jeunes et aussi un comité consultatif de jeunes et des femmes. Ce sont des initiatives qui peuvent amener les jeunes à regagner espoir et ne pas se faire enrôler par les djihadistes."

A la fin des discussions de ce Focus Sahel, tous étaient unanimes : pour stabiliser la région et prévenir la radicalisation violente, il est indispensable de créer les conditions d’un développement économique créateur d’emplois, notamment pour une jeunesse en forte expansion démographique.
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