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Un «débat de fond» pour lever les barrières à la circulation des biens et des personnes dans la Cedeao (Ouattara)

Publié le lundi 8 avril 2019  |  AIP
4ème
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
4ème réunion du Marché unique du transport aérien africain: la session ministérielle ouverte par Faure Gnassingbé
Lomé, le 28 mai 2018. Salle Fazao de l’Hôtel 2 Février. 4ème réunion du Marché unique du transport aérien africain: la session ministérielle ouverte par Faure Gnassingbé. L`essentiel des travaux portera sur l`harmonisation des BASA (Accords bilatéraux sur les services aériens) sur la base d`un protocole d`entente. Ces travaux verront le renouvellement du Bureau du Groupe de travail ministériel sur l`opérationnalisation du MUTAA. Moussa F. Mahamat de l`UA et Jean-Claude Kassi Brou de la CEDEAO ainsi que plusieurs diplomates de haut rang ont pris part à cette session ministérielle.
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Un débat de fond devra contribuer à lever les entraves à la libre circulation des biens et des personnes au sein de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), estime le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, déplorant que certains pays de cet espace économique continuent de mettre des barrières à leurs frontières nonobstant leur engagement d’aller à l’intégration économique.

Le prochain sommet de la Cedeao, après l’investiture du président Buhari du Nigeria, le 29 mai prochain, devra être consacré, selon M. Ouattara, à la problématique de la libre circulation des biens et des personnes au sein de la Cedeao.

«C’est une critique importante, ce n’est pas normal surtout quand nous parlons d’intégration des peuples, d’intégration monétaire et d’intégration économique», a-t-il réagi à une préoccupation de Dr Mo Ibrahim, qui s’interrogeait sur les barrières aux frontières de certains pays membres de la Cedeao, samedi, à Abidjan, lors d’un panel de haut niveau du week-end Mo Ibrahim.

Alassane Ouattara dit avoir «eu l’occasion de le dire très franchement au niveau des sommets de la cedeao, parce qu’en Côte d’Ivoire, nous avons un pays ouvert, une économie ouverte ; ici vous trouverez des hommes d’affaires de toute l’Afrique de l’Ouest, que ce soient des Maliens, Burbinabé, Ghanéens, Guinéens, etc».

«Mais c’est très difficile pour les Ivoiriens de faire les affaires dans les autres pays, et même d’exporter nos produits dans les autres pays de la Cedeao », a fustigié le chef de l’exécutif ivoirien, prévenant que « si les gens continuent dans cette voie, la Côte d’Ivoire sera obligée d’appliquer la réciprocité». Il soutient qu’il ne peut « pas accepter de discrimination contre les Ivoiriens et les produits ivoiriens, même si je suis quelqu’un de très ouvert».

Le président de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Faman Touré, avait déploré de son côté des obstacles à l’intégration économique en Afrique lors du forum international Afrique développement, tenu du 14 au 15 mars à Casablanca, évoquant entre autres les visas de même que les difficultés faites à des investisseurs de s’établir dans certains Etats.

«L’intégration est en cours, mais aujourd’hui, nous nous posons la question, parce qu’au niveau de l’Uemoa et de la Cedeao, nous trouvons qu’il y a encore des points d’ombre par rapport aux opportunités», avait-il relevé, soutenant que «par rapport aux activité économiques, il n’y a pas mal de pays qui sont presque fermés, alors qu’en Côte d’Ivoire, tout est ouvert, nous donnons la possibilité à tout le monde de venir investir chez nous sans condition, et chaque jour, nous améliorons les conditions d’investissements».

Au nom de l’intégration économique prônée par les chefs d’Etat et de gouvernement, les investisseurs devraient pouvoir s’établir dans les pays et exercer librement leurs activités, comme le fait si bien la Côte d’Ivoire, avait-t-il estimé.

Le président de la CCI-CI s’était félicité toutefois de ce que «nos autorités ont pris conscience», rapportant que selon le ministre des Affaires étrangères, «désormais elles travailleront de telle sorte que, autant nous recevons les opérateurs économiques venant de partout, autant il faut que les Ivoiriens puissent investir tranquillement dans les autres pays; la réciprocité doit s’appliquer et le droit d’établissement doit être une réalité».

En tout état de cause, le président Ouattara se veut très optimiste, déclarant que l’Afrique de l’Ouest serait «une région très prospère, s’il y a cette ouverture du commerce, la monnaie unique que nous essayons de mettre en œuvre, dans 10 ans cette région va avoir un visage totalement transformé par rapport à la croissance économique, au bien-être des populations».
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