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Ecoles confessionnelles du Togo: Les enseignants en «rouge et noir» observent un sit-in jeudi devant la DDEC

Publié le mercredi 15 mai 2019  |  TOGO SCOOP
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & C. Ayetan
Présentation des voeux du nouvel an par les Conseils diocésains et le Conseil national des communications à Mgr Denis Amuzu-Dzakpah
Lomé, le 29 décembre 2018. CESAL. Présentation des voeux du nouvel an par les Conseils diocésains et le Conseil national des communications sociales à Mgr Amuzu-Dzakpah.
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Alors que leurs collègues de l’enseignement public ont un statut particulier pour la profession enseignante, quoique pas encore appliqué, les enseignants du confessionnel travaillent toujours dans des conditions difficiles sans aucuns droits.
Alors que les revendications qu’ils avaient posées sur la table de leur employeur il y a quelques années sont demeurées lettre morte, ce dernier se permet de congédier leurs enfants pour non payement de frais de scolarité communément appelés écolages. Un geste qui suscite le courroux du corps enseignant qui appelle à un sit-in ce jeudi devant la Direction diocésaine de l’enseignement catholique de Lomé (DDEC).


Les enfants des enseignants sont à la maison depuis quelques jours. La raison, leurs parents n’ont pas honoré leur écolage. Tout est partie d’une décision prise en 2017 par le Directeur diocésain de l’enseignement catholique, l’Abbé Ambroise-Marie MENSAH qui, contrairement aux usages qui dispensent souvent les enfants des enseignants des frais d’écolage, exigent le payement de ces frais par les enseignants à leurs enfants. Après la levée de boucliers des enseignants, la direction a concédé à un sursis d’exécution de la décision. Mais pour cette année, elle entend l’appliquer. C’est ainsi que les enfants des enseignants qui ne sont pas en règle avec les écoles catholiques de Lomé ont été pris de rentrer chez eux. Une mesure que ne digèrent pas les enseignants.

«Je ne peux pas être en train de disperser des cours à des élèves alors que mon enfant est à la maison », fulmine Emmanuel MAGLO, le Coordinateur général de la Coordination des enseignants catholiques du Togo, même s’il reconnait que le payement des frais d’écolage est un devoir qu’aucun parent ne saurait déroger.
La Coordination des enseignants catholiques déplore toutefois qu’au moment où la direction diocésaine de l’enseignement catholique veut se montrer respectueuse des textes, elle est la grande violatrice des droits des enseignants.


Et pour crier haro sur la DECC, la Coordination invite les enseignants du confessionnel de Lomé à observer ce jeudi 16 mai à partir de 7h un sit-in devant les bureaux de ladite Direction pour réclamer «le payement des salaires compatibles avec les diplômes universitaires et qualifications professionnelles des enseignants avec rappel pour les enseignants volontaires, l’application intégrale des clauses de la convention collective interprofessionnelle en vigueur avec tous les avantages y afférents pour toutes les catégories d’enseignants».

La Coordination appelle tous les enseignants à se « vêtir du rouge ou noir signe de la colère en vue d’arracher notre liberté dans le monde du travail. Ensemble, mettons fin aux violations de nos droits », lit-on dans la déclaration conviant les enseignant à ce sit-in. Toutefois, précise la déclaration, aucun courrier ou appel venant de l’employeur n’annule pas notre appel.


SITUATION DES ENSEIGNANTS DU CONFESSIONNEL


Alors que les enseignants du public sont en train de trouver des solutions à leurs conditions de vie et de travail, leurs collègues du confessionnel (catholique, protestant et évangélique) vivent toujours au jour le jour sans reconnaissance de leurs droits par leurs employeurs. Contrairement à la loi qui dit qu’à travail égal salaire égal, les enseignants du confessionnel n’ont jamais eu droit à un traitement égal par rapport à leurs collègues du public. Grâce à un accord signé en 1975 entre le gouvernement et les premiers responsables des écoles confessionnelles du Togo, une partie du salaire de l’enseignant du confessionnel est pris en charge par l’Etat à travers une subvention annuelle qui s’élève à environ 4 milliards FCFA.


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