Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Le commerce intra-africain, encore faible, mais plus diversifié et créateur de valeur

Publié le jeudi 6 juin 2019  |  Commod Africa
Le
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le CCFCC organise la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais
Lomé, le 1er juillet 2017. Hôtel IBIS LOME CENTRE. Le CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao) lance la campagne de commercialisation 2017-2018 du café et du cacao togolais, ainsi que la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais. Une manifestation qui a vu la présence du ministre AGADAZI de l`Agriculture et SESSENOU de l`Habitat.
Comment



La part du commerce interafricain est encore faible, 15,4% du total des échanges de marchandises de l’Afrique (exportations plus exportations) en 2016, soit $129 milliards, surtout au regard des grandes zones économiques mondiales comme l’Union européenne (61,7%) ou celle de l’Accord de libre échange nord-américain (Nafta, 40,3%). Il est toutefois supérieur au commerce intra régional du Marché commun du Sud (Mercosur, 14,5%) mais surtout il a fortement progressé entre 2000 et 2016 avec un taux de croissance moyen de 12,5% par an. Seul le commerce avec l’Asie fait mieux avec un taux de croissance moyen de 15,2% par an. L’Asie, deuxième partenaire commercial de l’Afrique (35,8%) est suivie par l’Europe (37%) mais dont la part s’érode au fil des années, le taux de croissance étant de 8%.

Si le commerce de l’Afrique et le reste du monde et le commerce intra-africain comportent certaines similitudes, certaines spécificités, soulignées dans Key Statistics and Trends in Regional Trade in Afrique (Cnuced, 2019), sont plutôt de bonne augure au moment où entre en vigueur la Zone de libre échange continentale (ZLEC).

Les exportations interafricaines sont moins concentrées que celles vers le reste du monde où prédominent les ressources naturelles. Ainsi le commerce interafricain a tendance à être plus diversifié, donc moins sujet aux variations de prix, que les exportations extra-africaines. La Cnuced observe que les 10 principaux produits (sur 255) représentent 52,7% du total des exportations de l’Afrique, contre 32,8% pour le commerce intra-africain.

Autre point positif, les exportations intra-africaines comprennent moins de biens primaires et davantage de biens de consommation, de biens d'équipement et intermédiaires par rapport aux exportations totales du continent. De plus les exportations africaines destinées à l’Afrique ont un contenu technologique plus élevé que celles expédiées hors du continent. Ainsi, alors que les biens de moyenne et haute technologie représentent ensemble 16,6% des exportations de l’Afrique vers les pays développés en 2016, ce chiffre représente 27% du commerce intra-africain. De plus, globalement, au cours de la dernière décennie, la composition des exportations de l’Afrique s’est améliorée en faveur des produits de moyenne et haute technologie, passant de 9,4% à 16,1% et le commerce intra-africain a été le principal moteur de cette tendance au cours de la première moitié de cette période souligne la Cnuced, tandis que les exportations vers les pays développés ont également contribué à cette tendance au cours de la seconde moitié.

En revanche, tout comme l’Afrique est peu intégrée aux chaînes de valeur mondiales, où tout du moins y participent surtout dans le segment amont, les chaînes de valeur régionales sont aussi très faibles représentant seulement 6% des flux commerciaux en Afrique. Seulement quatre pays tirent leur épingle du jeu, l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie. De même, tant au niveau mondial qu’africain, les exportations sont concentrées sur un petit nombre de marché.
... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires