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[Exclusif] Transport aérien : les milliards envolés de l’Asecna

Publié le lundi 24 juin 2019  |  Jeune Afrique
Cérémonie
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Cérémonie d’ouverture de la 138ème Session du Conseil d’Administration de l’ASECNA
Lomé, le 25 juillet 2018. Auditorium de l`Address hôtel 02 Février. La 132ème session du Conseil d’administration de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar s’est ouverte ce mercredi sous la présidence du Ministre togolais chargé des Infrastructures et des Transports, Ninsao GNOFAM, en présence des membres et acteurs de l’Agence venus de tout le continent africain. Au cours des travaux, les administrateurs de l’Agence, conformément à leurs prérogatives, prendront toutes les mesures nécessaires au fonctionnement de l’Agence, à savoir définir les grandes orientations, déterminer des choix stratégiques et veiller aux intérêts de celle-ci afin de garantir sa bonne gestion et sa pérennité. Trois sujets retiendront essentiellement l’attention des délégués. Ils examineront les performances opérationnelles de l’Agence pour l’année 2017 et le 1er semestre 2018, la situation financière et les comptes 2017. Et enfin la mise en œuvre du contrat d’entreprise signé avec le personnel. Gnama Latta reçoit une distinction honorifique de l`ASECNA.
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Les rapports d’audit que JA s’est procurés attestent de la gestion budgétaire catastrophique de l’agence chargée de la sécurité aérienne dans dix-sept pays africains. Depuis six ans, des sommes considérables ont disparu, vraisemblablement détournées. Enquête.

L’homme se souvient des enveloppes qu’un employé de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) venait chaque mois retirer auprès d’un chef d’escale. Des millions de francs CFA, cet ancien responsable d’une compagnie locale en a vu passer beaucoup. Vraiment beaucoup. Rien, estime-t-il, n’aurait été possible sans la complicité du président de sa compagnie. On le croit sur parole.

La manœuvre avait le mérite de la simplicité. L’agent de l’Asecna entrait dans l’ordinateur, faisait disparaître certaines opérations et ne facturait qu’une partie des taxes de survol à la compagnie. En échange, il touchait une commission, le transporteur s’estimant heureux de n’avoir pas à régler l’intégralité de son dû. « C’était en somme une commission sur une non-facturation », plaisante notre homme, qui jure que ces pratiques délictueuses n’ont, jusqu’à aujourd’hui, jamais cessé. Et que les acteurs de l’anecdote qu’il vient de nous compter sont toujours en poste.

Vestige de la Françafrique


Manifestement, il ne s’agit pas d’un cas isolé, comme semble le confirmer le vent de suspicion qui balaie actuellement plusieurs services et instances de l’Asecna. Créée à Saint-Louis-du-Sénégal, en 1959, à l’initiative de la France, celle-ci est la plus ancienne organisation africaine de coopération.
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