Togo/Un projet de gestion durable des produits forestiers non ligneux lancé

Publié le jeudi 4 juillet 2019 | Agence de Presse Togolaise

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. TCHAKOU
Inauguration de la 1ère Centrale de vente de produits locaux, AWEP foodies 228
Lomé, les 05 et 6 septembre 2018. Marché de Cacaveli. Inauguration de la 1ère Centrale de vente de produits locaux, AWEP foodies 228.

Un atelier de lancement du projet TCP/TOG/3703 intitulé «Appui à l’élaboration du programme national de gestion durable des produits forestiers non ligneux (PFNL) et la mise en œuvre des actions prioritaires au Togo» s’est tenu le mardi 2 juillet à Lomé.

Cet atelier, initié par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Protection de la Nature en collaboration avec la FAO, a été couplé de la célébration de la 25è Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse. Il a réuni 102 délégués des institutions publiques et privées, des ONG et organisations de la société civile, de la chefferie traditionnelle, de l’Université de Lomé, de la coordination des programmes et projets de développement ainsi que des partenaires techniques et financiers. L’objectif est de lancer ledit projet afin d’informer le plus large possible les parties prenantes pour susciter leur approbation et implication.

Les participants ont au cours des travaux suivi la présentation dudit projet et son équipe de gestion. Ils ont également été renseignés sur les principaux acquis, les objectifs, les résultats attendus et les activités inscrites dans le projet TCP/TOG/3703. Les délégués ont par ailleurs écouté au cas par cas des communications des préposés du ministère en charge du Commerce et de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) sur l’initiative karité.

Le projet TCP/TOG/3703, financé par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) pour la période 2019-2021 a pour objectif de contribuer à une gestion durable des produits forestiers non ligneux au Togo.

Il promeut l’élaboration de façon participative d’un programme national de gestion durable des PFNL au Togo, le renforcement des capacités de trois filières (miel, karité et néré), la mise en place d’un système statistique de collecte de données relatives aux PFNL, l’élaboration et la soumission du projet NAP Readiness du Togo au Fonds vert pour le climat.

Avec pour thème « Construisons l’avenir ensemble », la célébration de la 25ème journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse marque les 25 ans des progrès accomplis par les pays en matière de gestion durable des terres. Elle prévoit la programmation des grandes orientations des 25 prochaines années avec comme objectif final la neutralité en matière de dégradation des terres. L’exploitation des PFNL faisant partie du vécu quotidien des nécessiteux, la journée sera consacrée à des sensibilisations en faveur de la lutte contre la déforestation, les feux de brousse et les pâturages non contrôlés.

Le directeur de cabinet du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Protection de la nature, Paul Koudadzé a déploré la désertification qui, selon lui, est un phénomène continu et silencieux, mais qui a des effets climatiques aussi bien sur la nature que sur les humains. Au nombre de ces effets, il a évoqué la destruction des écosystèmes, l’accélération du dérèglement climatique et l’augmentation de la pauvreté. Pour l’orateur, la désertification peut provoquer les morts et des déplacements massifs des populations (35 millions d’ici 2045 dans le monde) plus que les autres catastrophes.

Le chargé de programme de la FAO au Togo, Djiwa Oyétoundé a évoqué les effets positifs du projet TCP/TOG/3703 sur le bien-être des populations bénéficiaires. Pour assurer sa mise en œuvre, il a remis au ministère en charge de l’environnement un véhicule et du matériel du bureau.

Les PFNL désignent les biens d’origine biologique autres que le bois, des dérivés des autres terres boisées et des arbres hors forêts. Ces produits jouent un rôle important pour le bien-être des populations, dans la mesure où ils contribuent à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois, à l’économie des ménages, surtout ruraux, dans la diversification de leurs sources de revenus. S’ils sont pour la plupart exploités pour satisfaire les besoins des ménages, certains comme le karité, le néré, le miel, l’anacarde, le deutérium et d’autres encore font l’objet de commerce international.

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