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Les ministres africains de la Santé s’accordent sur une offensive de tous les fronts pour contrôler l’augmentation des maladies à transmission vectorielle

Publié le jeudi 22 aout 2019  |  OMS Afrique
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Lancement de la contractualisation au CHU-SO par Faure Gnassingbé
Lomé, le 24 avril 2018. CHU-SO. Commémoration des 58 ans d`indépendance du Togo. Lancement de la contractualisation par Faure Gnassingbé. Ce projet, selon le ministre Moustafa Mijiyawa, permettra à terme au CHU-SO de "retrouver sa splendeur d`antan, de répondre aux attentes des Togolais et de remplir sa mission, en harmonie avec celle de tout le ministère, consistant à ajouter des années à la vie, et de la vie aux années". Pr Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé et de la Protection sociale.
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Brazzaville, 22 août 2019 - Lors que les pays d'Afrique subissent une augmentation du nombre de cas et de décès dus au paludisme et à d'autres maladies à transmission vectorielle, 47 ministres de la santé ont approuvé le premier plan agressif de lutte antivectorielle de la région, qui reconnaît la nécessité d'une action sur tous les fronts pour éliminer les agents pathogènes.

Le plan, sous la forme du Cadre de mise en œuvre de la réponse mondiale de lutte antivectorielle, est un recalibrage important de la manière de maîtriser les maladies à transmission vectorielle.

Il contient 10 priorités pour réduire le fardeau et la menace des maladies à transmission vectorielle dans la région africaine de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) par le biais de pratiques adaptées localement et durables ciblant les moustiques ainsi que les escargots, les mouches noires, les mouches de sable, les mouches tsé-tsé, les tiques, les puces et les copépodes.

Si les effets des changements climatiques ont contribué à élargir les environnements favorables aux vecteurs, l'ensemble précédent d'approches de prévention et d'élimination des maladies à transmission vectorielle n'a pas donné la priorité aux interventions de lutte antivectorielle. Cela s'explique en grande partie par des lacunes en matière de ressources humaines, techniques et infrastructurelles dans le domaine de la surveillance et de la recherche sur les vecteurs.

En raison de ces lacunes, les transmetteurs des maladies ont, au fil du temps, ajusté librement leurs comportements et renforcé leur résistance aux insecticides existants. Alors que la région continuait d'investir dans le traitement, les moustiquaires imprégnées et la pulvérisation à l'intérieur des habitations pour réduire le nombre de décès, de nombreux vecteurs ont modifié leurs comportements connus. Les moustiques, par exemple, connus pour piquer à l'intérieur, ont commencé à piquer les gens à l'extérieur. La surveillance et l'évaluation des changements évolutifs et de la recherche connexe ont pris du retard et n'ont donc pas suivi le rythme.

S'exprimant lors de la 69ème session du Comité régional de l'OMS pour l'Afrique, qui se tient à Brazzaville, en République du Congo, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, a déclaré : « Dans l'effort extraordinaire pour améliorer l'accès aux services de gestion des cas de maladies à transmission vectorielle et réduire leur transmission grâce aux interventions protectrices, nous avons perdu de vue la recherche et la surveillance des maladies. » Elle a rappelé qu'une lutte efficace contre les vecteurs ainsi qu'un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge des cas ont permis de réduire le nombre de cas de paludisme et de décès dans la région africaine de l'OMS entre 2000 et 2015.

« Maintenant que nous avons épuisé notre arsenal d'interventions et que les vecteurs prennent le dessus, nous devons faire les choses différemment, » a-t-elle dit.

Les priorités du cadre tiennent compte des défis alarmants de la résistance aux insecticides, des nouveaux comportements des moustiques, des risques environnementaux (urbanisation non planifiée), des faiblesses du système de santé, de la faiblesse de la surveillance entomologique et des données probantes pour la prise de décisions, de l'expertise réduite et de la pénurie de ressources nationales pour soutenir les interventions et la collaboration.

La région africaine est confrontée à un nombre inquiétant de maladies à transmission vectorielle, principalement le paludisme, la fièvre jaune, le chikungunya, la dengue et la schistosomiase. Bien que le risque de transmission du virus Zika demeure élevé, l'information sur l'incidence et les tendances de la maladie est limitée. Les 10 États Membres de l'OMS ayant le fardeau le plus lourd du paludisme ont signalé environ 3,5 millions de cas de paludisme de plus en 2017 que l'année précédente. Plus de 440 millions de personnes risquent de contracter la fièvre jaune dans la région, malgré la disponibilité d'un vaccin et une meilleure surveillance.

En réponse à la menace croissante des maladies à transmission vectorielle, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté en mai 2017 une résolution sur la Stratégie mondiale de lutte antivectorielle 2017-2030 visant à renforcer la gestion des vecteurs par une capacité accrue, une surveillance améliorée, une meilleure coordination et des actions intégrées entre secteurs et maladies.

Le cadre de mise en œuvre de la stratégie est la première étape régionale de l'Afrique depuis son adoption par l'Assemblée mondiale de la Santé pour combler le chaînon manquant. « Tout aussi important, le cadre indique clairement que les maladies à transmission vectorielle ne sont pas seulement un problème de santé publique », a déclaré le Dr Moeti. «C'est un problème pour un défilé de secteurs, et nous avons besoin d'une réponse revigorée et intégrée qui soit adaptée de manière critique pour surmonter les changements de comportements et de conditions».
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