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Durabilité du cacao : une «ferme décision» de la Côte d’Ivoire et du Ghana annoncée à Berlin

Publié le samedi 12 octobre 2019  |  Agence de Presse Africaine
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Le CCFCC organise la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais
Lomé, le 1er juillet 2017. Hôtel IBIS LOME CENTRE. Le CCFCC (Comité de coordination pour les filières café et cacao) lance la campagne de commercialisation 2017-2018 du café et du cacao togolais, ainsi que la 2ème édition de la Fête du chocolat, du cacao et du café togolais. Une manifestation qui a vu la présence du ministre AGADAZI de l`Agriculture et SESSENOU de l`Habitat.
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La Côte d'Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial du cacao, annoncent une «ferme décision sur la poursuite ou l’arrêt de tous les programmes de durabilité et de certification» des chocolatiers, lors de la réunion de partenariat de la Fondation mondiale du cacao prévue à Berlin, en Allemagne, les 23 et 24 octobre 2019.



«Il a été constaté que les chocolatiers insistent davantage sur leurs programmes de durabilité et de certification au détriment du Différentiel du revenu décent qui a pourtant un impact plus important sur l’ensemble des producteurs », indique un communiqué lu par Carine Poé, pour le Comité conjoint des experts des deux pays, à l’issue d’une rencontre jeudi à Abidjan. Alors que le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière en Côte d'Ivoire, et le Ghana cocoa board, sont focalisés sur le Différentiel du revenu décent (de 400 dollars) visant à améliorer le revenu du producteur, les chocolatiers, eux, insistent sur la question de traçabilité du cacao, la durabilité et la certification.

Pour la Côte d'Ivoire et le Ghana «le Différentiel du revenu vise l’amélioration des revenus de tous les producteurs de cacao sans exception, tandis que les programmes de durabilité et de certification mis en œuvre par les chocolatiers ne touchent qu'une minorité de producteurs».

Les chocolatiers sont notamment regardant sur, entre autres, les questions de destruction massive de la forêt, ce qui menace le couvert végétal, ainsi que le travail des enfants dans les plantations, des sujets pour lesquels l’Etat ivoirien a pris des mesures pour éradiquer ces phénomènes.

Conscients que la durabilité de la filière englobe également les questions environnementales et sociétales, ces deux pays voisins de l’Afrique de l’Ouest ont organisé des rencontres les 10 et 11 septembre 2019 à Abidjan pour aborder de façon spécifique ces questions avec les industriels et les chocolatiers.

Un mécanisme de prix plancher basé sur le Différentiel du revenu décent, discuté par les chocolatiers et les organes de régulation, a d’ailleurs reçu « l’adhésion de toutes les parties prenantes de la chaînes du cacao en tant que système parfait permettant de servir un revenu décent aux paysans ».

Sur la base de ce différentiel du revenu décent, « certains acheteurs ont manifesté leur intérêt pour ce nouveau mécanisme en faisant l’acquisition de contrats sur la campagne 2020-2021 intégrant ce différentiel de 400 dollars la tonne », a fait observer Mme Carine Poé, la secrétaire de séance.

En juin 2019 à Accra et en juillet 2019 à Abidjan, des rencontres ont eu lieu entre le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board d’une part, et d’autre part les chocolatiers, les industriels et négociants pour définir les modalités de la mise en œuvre de ce mécanisme.

Dans l’optique d’assumer leur leadership sur le marché mondial du cacao, le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board ont décidé de conjuguer leurs efforts et de travailler ensemble afin de peser de tout leur poids sur les cours du cacao à l’échelle internationale pour un meilleur prix aux producteurs.


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