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L’état hyper alarmant du CEG de Nyékonakpoè y commande l’ouverture de chantiers prioritaires et pressants par les élus du Golfe 4

Publié le lundi 14 octobre 2019  |  aLome.com
Haro
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Haro sur le CEG de Nyékonakpoè en dégradation avancée dans le Golfe 4!
Lomé, le 02 août 2019. Golfe 4. Zoom sur le CEG (Collège d’Enseignement Général) de Nyékonakpoè, plus connu sous l’appellation de «CEG Boka», et dont les locaux sont en dégradation très avancée. Un CEG englouti par l’eau et des herbes dans l’indifférence et l’insouciance de tous. Un état qui n`a pas empêché cet établissement de réaliser un score de 55% de taux de réussite au BEPC (Brevet d’Etudes du Premier Cycle), durant l`année scolaire 2018-2019.
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Il suffit d’une petite pluie pour qu’on revoit la même scène : le CEG (Collège d’Enseignement Général) de Nyékonakpoè (à moins de 15 minutes du centre-ville de la capitale économique du Togo, Lomé) envahi par d’énormes flaques d’eau et d’immenses touffes d’herbe qui ne sont pas propices à un environnement éducatif serein et surtout à un épanouissement intellectuel.


Derrière un portail-principal métallique rouge, suffisamment entamé par la rouille, s’étendent sur des centaines de mètres de la broussaille et d’immenses flaques d’eau. A peine peut-on distinguer les vieux murs qui clôturent encore cette école publique. Des eaux infestées qui stagnent sous une broussaille foisonnante, sauvage et fraîche, surgissent des coassements de grenouilles et crapauds. Par-ci une rampe en béton et quelques blocs en ciment servent de ‘pont de fortunes’ pour accéder aux salles de classes au badigeonnage éprouvé, blême. Par-là quelques canalisations d’eau désuettes… C’est le comité d’accueil au CEG Nyékonakpoè.
«La récurrence des flaques d’eau après chaque pluie a amené les 1ers responsables de ce CEG à positionner hors de cette école les revendeuses. Nous, riverains de l’établissement, nous en venons à tuer fréquemment des reptiles qui s’échappent de ce temple d’éducation», témoigne un ancien élève de ce CEG dans les années 90. «De nos jours, n’envoient leurs enfants au CEG Nyékonakpoè que des parents qui n’ont pas les moyens de payer ailleurs des cours à leurs progénitures», renforce un parent d’élève médusé. «Toutes les autorités locales du Golfe 4 et du secteur de l’éducation sont interpellées. C’est anormal, inquiétant et dégradant de laisser nos enfants préparer leur avenir dans un tel environnement. Quel monde de demain voulons-nous leur offrir dans ces conditions ?», s’inquiète un autre parent d’élève en montrant du doigt la clôture de ce Collège public qui s’est écroulée au moins à 50%...

Dans ce décor ‘gisent’ six bâtiments (dont le bloc administratif) scolaires de ce collège d’enseignement public plus connu sous l’appellation de «CEG Boka». Au moins 3 de ces bâtiments viennent de bénéficier de nouvelles feuilles de tôle qui atténuent depuis la rentrée 2019-2020 l’image austère et anachronique de cette école. Durant les vacances 2019, ces mêmes bâtiments arboraient des tôles rouillées et étaient décoiffés par endroit, avec certaines portes et tables-bancs moisis. «En saison sèche, nous cohabitons avec des serpents. Nous sommes obligés de garder permanemment fermées les portes et fenêtres de la salle des professeurs pour éviter l’introduction de ces reptiles. Nos plafonds sont moisis et troués», raconte un enseignant qui a requis l’anonymat. Dans ce paysage éducatif sont inscrits plus d’un millier d’apprenants. Pour le compte de l’année scolaire 2018-20109 qui vient de s’achever, ce décor lugubre n’a pas empêché le CEG de Nyékonakpoè d’enregistrer 55% de taux de réussite au Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC).
L’état du CEG précité est de toute vraisemblance le corollaire de la conjugaison du mépris, de l’inaction, de la négligence, de l’indifférence ou encore de l’insouciance des premiers responsables de l’établissement, des autorités locales et de tutelle, des autres élus de la localité, du Comité de développement du quartier (CDQ), ou encore des anciens élèves. Les plus hautes autorités de l’éducation au Togo et du Golfe 4 sont vivement interpellées.

Joyau éducatif du cours secondaire au Togo dans les années 70, 80 et 90 au sud-Togo, le «CEG Boka» a bercé dans son sein des centaines de Togolais qui sont de nos jours aussi bien dans l’Administration publique comme privée, sans oublier plusieurs ex joueurs-stars des Eperviers du Togo.


Jacques Tchakou & Akoyi A.
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