Lutte contre la corruption : la 4è Assemblée générale annuelle du RINLCAO s’est ouverte à Lomé

Publié le mardi 5 novembre 2019 | Linformateur

© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Atelier de sensibilisation des médias publics et privés initié par la HAPLUCIA
Lomé, le 1er février 2019. Immeuble hôtel-école "Lé Bénin". Atelier de sensibilisation des médias publics et privés initié par la HAPLUCIA, autour du thème «Participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées», en présence d`une centaine de journalistes et du ministre Foli-Bazi Katari. La HAPLUCIA a été créée par la loi n•2015-006 du 28 juillet 2015. Le Président de la HAPLUCIA, Essohana Wiyao.

«La corruption est une gangrène, […] Elle est une menace à la gouvernance des jeunes et à la stabilité des états fragiles », ce sont les mots de Garba Lompo, directeur de la Division Paix et Bonne Gouvernance de la CEDEAO à l’occasion de l’ouverture de la quatrième assemblée générale annuelle du Réseau des Institutions Nationales de Lutte contre la Corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO).

Il s’agit d’une rencontre entre les différentes institutions de lutte contre la corruption des états membres de la CEDEAO dont le but est d’harmoniser les pratiques et actions de lutte contre ce fléau dans la sous-région. Le constat partagé par tous les états réunis à cette rencontre est le même, le phénomène de la corruption freine les efforts de développement entrepris par les gouvernants.

Ce sont des milliards de francs qui échappent au gouvernements centraux et qui sont détournés par des groupuscules pour leurs seuls intérêts. Tous les états sont touchés à des degrés divers d’où la nécessité de synergie d’action contre ce qui est qualifié de gangrène. C’est le but du RINLCAO lancé il y a neuf ans à Abuja par la CEDEAO.

«La présente session doit se pencher sur des sujets importants dont l’adoption des statuts révisés, l’adoption du règlement intérieur, l’adoption du guide de procédure financière et comptable, la désignation d’un président du comité exécutif. La présente session aura également à examiner la question du choix du siège de notre réseau. Elle devra continuer à l’établissement de partenariat avec d’autres pays ou avec des organisations internationales, et nous devrons également nous pencher sur la recherche des fonds pour la réalisation de nos activités » a déclaré Moumouni Guindo, président par intérim du RINLCAO.

Pour le président de la Haute Autorité pour la Prévention et la Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA) du Togo, les autorités des différents états doivent appuyer les institutions de lutte contre la corruption pour la réussite de leur mission.

«Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches ou pauvres ; mais c’est dans les pays en voie de développement qu’il est le plus préoccupant. […] La corruption est l’une des grandes causes des mauvais résultats économiques», a rappelé le ministre en charge de la justice, Pius Agbétomey, représentant le chef de l’État à l’ouverture de cette assemblée générale annuelle, qui citait là des propos de Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU.

Cette assemblée générale du RINLCAO doit permettre de renforcer le champ d’action du réseau par des mesures bien concrètes.

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