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"En 25 ans, la mortalité maternelle réduite de 40% en Afrique de l’ouest et du Centre" (Directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population)

Publié le mardi 5 novembre 2019  |  APS
3ème
© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
3ème édition de la Foire aux droits de la femme organisée par le GF2D et le FNUAP-Togo
Lomé, du 22 au 24 août 2017. Marché de Hédzranawoé. «Autonomisation de la femme dans un monde en pleine mutation: Planète 50-50». Thème choisi par le Groupe de Réflexion et d’Action Femme, Démocratie et Développement (GF2D) pour la 3ème édition de la Foire aux droits de la femme organisée à Lomé.
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La mortalité maternelle a été réduite de 40% dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre depuis la dernière Conférence sur la population tenue au Caire (Egypte), en 1994, a soutenu Mabigué Ngom, directeur régional du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).


«En 1994, 179 chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient réunis au Caire pour convenir de ce qu’on appelle le programme d’action du Caire en matière de population et de développement. L’idée c’était de faire en sorte que les défis » relatifs à la santé de la reproduction, aux jeunes, aux personnes âgées, à la mortalité maternelle et infantile, à l’accès aux services de planification familiale et à l’égalité de genre «soient mis sur la table», a-t-il avancé.


La Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD +25) est prévue du 12 au 14 novembre à Nairobi au Kenya avec comme thème «accélérer les promesses». «Le résultat est mitigé mais des progrès ont été faits et continuent à se faire partout dans le monde », a-t-il dit dans un entretien avec
l’APS, en perspective de la prochaine Conférence internationale sur la population (CIPD +25), prévue à Nairobi, au Kenya ((12-14 novembre), sur le thème : ‘’Accélérer les promesses’’.

Dans la région Afrique de l’Ouest et du Centre, « il y a un élan militant en ce qui concerne l’accélération des objectifs qui étaient retenus au Caire comme l’accès aux services de planification familiale, les violences basées sur le genre, la mortalité maternelle qui était réduite de 40 % en 25 ans », a-t-il renseigné au sujet de la mise en œuvre des « fortes recommandations » du Caire 1994.

Il juge que «ce n’est pas très brillant mais ces progrès ont été faits. Il ne faut pas attendre 25 ans pour gagner encore ce pari. Nous avons aussi augmenté l’accès aux services de planification familiale avec notamment l’accès aux services modernes de contraception, nous avons fait des progrès de 25 %. C’est énorme mais nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir’’, assure Mabigué Ngom.

«Aujourd’hui, nous nous acheminons vers une autre conférence, 25 ans après, nous devons nous féliciter des progrès qui ont été réalisés mais il y a encore des efforts à faire pour arriver aux recommandations des chefs d’Etat pour que les populations puissent avoir accès à leurs droits, exercer des choix leur permettant de vivre une vie meilleure », a indiqué le directeur régional du FNUAP.


Revenant sur la mortalité maternelle, M. Ngom a affirmé que «il y a dans la sous-région des pays où nous enregistrons encore plus de 1200 décès pour 100.000 naissances vivantes alors que la communauté internationale avait fait le pari pour 75 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes ».

«Dans beaucoup de pays, il faut multiplier ce chiffre par 10 avec des taux extrêmement élevés», a-t-il ajouté. Concernant la planification familiale, « un long chemin » reste selon lui « à parcourir avec des pays qui sont encore à 6 % pour les méthodes modernes ».

«Nous sommes très loin de la barre que les chefs d’Etat et de gouvernement s’étaient fixés à savoir faire en sorte que chaque femme, où elle se trouve, puisse avoir accès à ces services qui lui permettent de réaliser ses choix et de tirer un grand profit de ses droits», a relevé Mabigué Ngom.

Selon lui, «il n y a pas de solutions miracles » à la problématique de la mortalité maternelle. «En relevant le taux de planification familiale de façon considérable, on agit immédiatement sur la mortalité maternelle car cela permet de réduire d’un tiers les décès maternels », a-t-il fait observer.

«Il y a énormément de pays qui ont définitivement réglé cette question de la mortalité maternelle. C’est à notre portée, c’est une question de solidarité internationale et d’efforts au niveau des pays d’abord, ensuite au niveau des partenaires qui les accompagnent», a-t-il insisté.
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