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La nouvelle Chef du FMI appelle l’Afrique à une gestion raisonnable de la dette

Publié le lundi 2 decembre 2019  |  AFP
Kristalina
© Autre presse par DR
Kristalina Ivanova Gueorguieva, née le 13 août 1953 à Sofia, est une fonctionnaire internationale et femme politique bulgare. Directrice générale de la Banque mondiale depuis 2017, elle est désormais patronne du FMI
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La nouvelle cheffe du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva a effectué lundi ses premiers pas en Afrique en louant le continent comme une terre d'investissements et en appelant ses dirigeants à une gestion raisonnable de la dette.

Mme Georgieva, dont l'institution est traditionnellement un prêteur de premier plan en Afrique, a aussi appelé les pays riches à augmenter leur aide au développement du continent. Mme Georgieva a foulé le sol africain pour la première fois depuis son entrée en fonctions en octobre, lors d'une conférence coorganisée près de Dakar par le FMI sur les moyens de concilier développement durable et dette soutenable.

Elle a salué les "progrès phénoménaux" accomplis par l'Afrique au cours des deux dernières décennies et qui se sont traduits par une diminution considérable de la grande pauvreté ou une augmentation de l'espérance de vie.

L'Afrique a le potentiel pour être "l'endroit où il faut être pour les investisseurs", a-t-elle déclaré."Nous n'avons pas su faire passer le message que l'Afrique était une terre d'investissements (...) nous devons dissiper la perception de risque" associée au continent en fournissant plus d'informations, par exemple sur les réformes accomplies, a-t-elle dit.

Mais, face à des défis comme la croissance démographique et la nécessité de créer chaque année 12 ou 13 millions d'emplois, ou encore l'impact du changement climatique, l'Afrique doit augmenter les investissements et les dépenses sociales, a-t-elle dit, la dette étant l'un des moyens de mobiliser les financements.

"Emprunter a du sens si c'est fait de manière raisonnable, si cela finance des projets stimulant la productivité et améliorant les conditions de vie", comme la construction de routes, d'écoles, d'hôpitaux, a-t-elle dit.

Mais "les capacités d'emprunt dans la région ne sont pas illimitées", a-t-elle noté parce que les pays ont surtout contracté des emprunts commerciaux et que les dettes publiques ont fortement augmenté ces dernières années avant de se stabiliser.

"Il faut dire clairement que, si emprunter n'est pas un mal en soi quand cela sert le bon propos, les pays ne peuvent pas atteindre les objectifs de développement durable à coups d'emprunts", a-t-elle dit.

Elle a préconisé que ces pays génèrent plus de revenus publics, optimisent leurs dépenses d'investissements, par exemple en supervisant mieux les projets, et renforcent la gestion de leur dette publique.Elle a appelé les pays riches à faire plus pour l'aide au développement, indiquant qu'ils étaient loin de l'objectif de 0,7% de leur PIB.
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