La police togolaise vient d’annoncer la saisie de 725,5 kg d’ivoire et l’arrestation de deux présumés trafiquants.
« Un suspect de nationalité togolaise d’une cinquantaine d’années, se présentant comme expert en ivoire, a été arrêté mardi avec 700 kg d’ivoire», a confié à APA le lieutenant Essossimna Awui, responsable de l’unité mixte police-gendarmerie-douane de contrôle des conteneurs au port de Lomé.
Il ajouté que le lendemain, une autre saisie a été opérée auprès d’un Guinéen vivant au Togo et les policiers ont découvert 25 kg d’ivoire dans son atelier.
Selon Dédé Ahouéfa Ekoué, ministre de l’environnement du Togo, les saisies opérées sont liées à des éléphants qui ne sont pas du Togo.
« Ce sont des éléphants abattus ailleurs », a-t-elle expliqué à APA.
Le Togo ne dispose que d’une population de 60 éléphants, qui sont protégés.
« Nous démontrons, à travers cette saisie, la détermination du gouvernement togolais à empêcher quiconque à utiliser le territoire national comme plateforme de transit pour des actes aussi illégaux et destructifs pour l’environnement et le développement», a-t-elle insisté.
Le lieutenant Awui a souligné que les ivoires proviennent souvent des pays de l’Afrique de l’est, de l’Afrique australe et de l’Afrique centrale.
Elles transitent par le Nigeria par voie terrestre pour arriver au Togo.
« Les trafiquants le mélangent souvent avec du bois ou tout autre chose pour les convoyer à Lomé d’où elles sont réexpédiées vers l’Asie ou d’autres destinations», a-t-il révélé.
Selon lui des investigations ont été entamé depuis la découverte, l’année dernière en Malaisie, d’une importante cargaison d’ivoire de 24 tonnes en provenance du Togo. Il a indiqué que ces investigations se poursuivent avec la collaboration des pays amis pour démanteler les réseaux.
« Nous voulons nous assurer que notre pays ne serve pas de transit pour ces genres d’opérations», a lancé la ministre de l’environnement, estimant que «le Togo démontre bien son engagement à protéger le capital naturel mondial et à prendre ses responsabilités dans cette lutte contre le banditisme international qui sévit sur le patrimoine naturel que nous avons».
Le Togo a signé la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES) qui interdit depuis 1989 le commerce international de l’ivoire.
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