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56 journalistes ont été assassinés en 2019, 90% étaient des journalistes locaux (UNESCO)

Publié le mardi 21 janvier 2020  |  UN NEWS
Conférence
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Conférence de presse de la HAAC autour de certains maux persistants qui minent le monde du journalisme
Lomé, le 02 février 2017. Siège de la HAAC. Conférence de presse regroupant plusieurs organisations professionnelles de la presse et des professionnels des médias. Les problèmes de l`heure de la corporation ont été au centre des débats.
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Bien que le nombre de journalistes tués dans le monde a presque diminué de moitié en 2019, les professionnels des médias demeurent confrontés à des risques graves, l’impunité qui entoure les crimes contre eux étant presque totale. C'est ce qu'indique les derniers chiffres de l'Organisation des Nations Unes pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO).


L'Observatoire de l'UNESCO sur les journalistes assassinés a enregistré 56 décès de mort violente en 2019, contre 99 en 2018 - le bilan le plus faible depuis plus de 10 ans. Au total, l'agence onusienne a enregistré 894 assassinats de journalistes au cours de la décennie 2010-2019, soit une moyenne de près de 90 par an.

Des journalistes ont été assassinés sur tous les continents. Avec 22 meurtres en 2019, l'Amérique latine et les Caraïbes enregistrent le nombre le plus élevé de journalistes tués , suivies de l'Asie et du Pacifique avec 15 assassinats et la région des États arabes avec 10 meurtres.

« L'UNESCO reste profondément troublée par l'hostilité et la violence dont sont victimes de trop nombreux journalistes à travers le monde », a dit la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, soulignant que ces actes « portent atteinte au débat démocratique ».


La majorité des journalistes ont été tués en dehors des zones de conflit


Les chiffres de l’UNESCO montrent que les journalistes ne sont pas seulement exposés à des risques extrêmes lorsqu'ils couvrent des guerres mais qu'ils sont également visés lorsqu'ils font des reportages sur la politique locale, la corruption et la criminalité, souvent dans leur ville même de résidence.

En 2019, six cas sur dix (61%) concernent des pays qui ne connaissent pas de conflit. C’est là un pic notable d’une tendance plus large de ces dernières années, et une inversion complète de la situation de 2014, quand ce chiffre était d'un tiers. À l’instar des années précédentes, plus de 90% des assassinats enregistrés en 2019 concernaient des journalistes locaux.

Toutes ces tendances ont été mises en évidence dans la campagne médiatique de l'UNESCO #KeepTruthAlive, dans le cadre de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre des journalistes de 2019.

Augmentation des emprisonnements, des enlèvements et des violences physiques

Un rapport de l'UNESCO publié en novembre dernier en anglais intitulé « Intensified attacks, new defences: developments in the fight to protect journalists and end impunity » (« Intensification des attaques, nouvelles défenses : derniers développements dans le combat pour protéger les journalistes et mettre un terme à l’impunité ») montre que les journalistes sont de plus en plus souvent victimes d'agressions verbales et physiques du fait de leur travail.

Les dernières années ont été marquées par une augmentation des emprisonnements, des enlèvements et des violences physiques, dans un contexte où se généralise une rhétorique hostile aux médias et aux journalistes. Les femmes journalistes, en particulier, sont souvent la cible de harcèlement en ligne et de violence sexiste. De manière générale, les menaces contre les journalistes ont pour objectif de faire taire les voix critiques et de restreindre l'accès du public à l'information.

L'UNESCO s'emploie à améliorer la sécurité des journalistes et à lutter contre l'impunité des crimes commis à leur encontre, notamment en mettant en œuvre le Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité.

Le rapport montre que seule une minorité des agresseurs ou des assassins de journalistes sont ensuite poursuivis. Estimé à près de 90%, le taux d'impunité reste scandaleusement élevé, moins d'un cas sur huit enregistré par l'UNESCO depuis 2006 étant actuellement considéré comme résolu.



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