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Dans les familles les plus pauvres, une adolescente sur trois n’a jamais été à l’école (UNICEF)

Publié le mardi 21 janvier 2020  |  UN NEWS
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© aLome.com par Edem GADEGBEKU & J. TCHAKOU
4e Foire aux droits de la femme organisée par le GF2D autour du thème 2018, "Place de la femme dans le développement durable"
Lomé, le 29 août 2018. Marché de Hédzranawoé. 4e Foire aux droits de la femme organisée par le GF2D, autour du thème 2018, "Place de la femme dans le développement durable". Elle durera du 29 au 31 août 2018. Cette Foire permettra aux jeunes filles et mères en particulier de se faire établir des pièces administratives, et de se faire dépister au cancer du sein et d’utérus à des prix réduits grâce aux différentes subventions des partenaires en lutte pour l’épanouissement de la gent féminine. Elles bénéficieront également de consultations juridiques pour la défense de leurs droits les plus fondamentaux.
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A la veille du Forum de Davos, l’UNICEF a exhorté lundi les décideurs politiques à s'attaquer aux disparités «honteuses» en matière de dépenses publiques consacrées à l'éducation.




Alors que les ministres de l’éducation sont actuellement réunis au Forum mondial sur l’éducation à Londres (Royaume-Uni) et que les dirigeants du monde se retrouveront à partir de mardi à Davos (Suisse) pour le Forum économique mondial, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a tenu à leur rappeler une triste évidence : près d'une adolescente sur trois dans les ménages les plus pauvres du monde n'a jamais été à l'école.

La pauvreté, la discrimination due au sexe, le handicap, l'origine ethnique, la langue d'enseignement, l’'éloignement géographique des écoles et la médiocrité des infrastructures. Ces facteurs sont autant d’obstacles qui continuent d'empêcher les enfants les plus pauvres d'accéder à une éducation de qualité. Pour l’UNICEF, l'exclusion à chaque étape de l'éducation perpétue la pauvreté et est un facteur déterminant d'une crise mondiale de l'apprentissage.

Dans un nouveau rapport, l’agence onusienne met en évidence de grandes disparités dans la répartition des dépenses publiques d'éducation. Un financement limité et inégalement réparti se traduit par trop d’élevés par classe, des enseignants mal formés, un manque de matériel éducatif et une infrastructure scolaire médiocre. Une telle situation engendre des conséquences négatives sur la fréquentation scolaire, l'inscription des enfants et leur apprentissage, prévient le Fonds.
« Partout, les pays manquent à leurs engagements envers les enfants les plus pauvres du monde et, ce faisant, échouent eux-mêmes », a déploré Henrietta Fore, la Directrice exécutive de l'UNICEF, dans un communiqué.

«Tant que les dépenses publiques d'éducation seront biaisées de manière disproportionnée en faveur des enfants des ménages les plus riches, les plus pauvres auront peu d'espoir d'échapper à la pauvreté, d'acquérir les compétences dont ils ont besoin pour être compétitifs et réussir dans le monde d'aujourd'hui et contribuer aux économies de leur pays », a souligné la haute responsable onusienne.


Dépenses en matière d'éducation : 10 pays d'Afrique affichent les disparités les plus importantes


Le rapport de l’UNICEF - intitulé Lutter contre la crise de l'apprentissage : un besoin urgent de mieux financer l'éducation des enfants les plus pauvres – examine la situation dans 42 pays pour lesquels des données sont disponibles. Le document conclut que l'éducation des enfants des 20% des ménages les plus riches dans le monde représente le double du financement de l'éducation des enfants des 20% des ménages les plus pauvres.

Dix pays d'Afrique affichent les disparités les plus importantes dans les dépenses d'éducation, avec quatre fois plus de fonds alloués aux enfants les plus riches par rapport aux plus pauvres. En Guinée et en République centrafricaine - pays qui comptent parmi les taux d’enfants non scolarisés les plus élevés au monde - les enfants les plus riches bénéficient respectivement de neuf et six fois du montant des fonds publics consacrés à l’éducation que les enfants les plus pauvres.

La Barbade, le Danemark, l'Irlande, la Norvège et la Suède sont les seuls pays inclus dans l'analyse de l’UNICEF à répartir également le financement de l'éducation entre les quintiles les plus riches et les plus pauvres.

Le rapport de l’agence onusienne note que le manque de ressources disponibles pour les enfants les plus pauvres aggrave une « crise d'apprentissage paralysante », car les écoles ne fournissent pas une éducation de qualité à leurs élèves. Selon la Banque mondiale, plus de la moitié des enfants vivant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ne savent ni lire ni comprendre une histoire simple à la fin de l'école primaire.


Financer davantage l’éducation des enfants les plus pauvres, mettre l’accent sur l’enseignement avant le primaire


Dans son rapport, l’UNICEF définit des lignes directrices claires à l’intention des gouvernements :

Dans le cadre de l'allocation des ressources nationales, des fonds doivent être distribués de sorte que les enfants des 20% des ménages les plus pauvres bénéficient d'au moins 20% du financement de l'éducation.
Donner la priorité au financement public pour les niveaux d'éducation inférieurs - où les enfants des ménages les plus pauvres sont les plus représentés - et augmenter progressivement les allocations à des niveaux supérieurs lorsque la couverture est proche de l'universelle à des niveaux inférieurs.

Offrir au moins un an d'enseignement préprimaire universel à chaque enfant. L'éducation préprimaire est le fondement sur lequel repose chaque étape de la scolarité. Les enfants qui terminent le préprimaire apprennent mieux, sont plus susceptibles de rester à l'école et contribuent davantage à leur économie et à leur société lorsqu'ils atteignent l'âge adulte. L'allocation d'au moins 10% des budgets nationaux de l'éducation contribuera à réaliser l'accès universel.

L’agence onusienne souligne que le monde se trouve à un moment critique pour rendre l’éducation accessible aux enfants les plus pauvres. « Si nous investissons judicieusement et équitablement dans l'éducation des enfants, nous avons les meilleures chances de sortir les enfants de la pauvreté en leur donnant les compétences dont ils ont besoin pour accéder aux opportunités et en créer de nouvelles pour eux-mêmes », a souligné Mme Fore.






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