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Togo: La CEDEAO en campagne sur l’importance de la Carte nationale d’identité biométrique (CNIB) et la lutte contre la criminalité transfrontalière

Publié le jeudi 13 fevrier 2020  |  Agence de Presse Togolaise
Quartier
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Quartier administratif de la capitale togolaise
Lomé, le 25 février 2017. Immeuble abritant le CASEF (Centre administratif des services économiques et financiers).
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La Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances a organisé, le mardi 11 février à Lomé, une réunion de sensibilisation sur l’importance de la Carte nationale d’identité biométrique (CNIB) et la lutte contre la criminalité transfrontalière.

La réunion a eu pour thème « Campagne de plaidoyer et de sensibilisation sur la CNIB, la promotion de la libre circulation et de la migration régulière dans l’espace CEDEAO et sur la lutte contre la traite des personnes à la Frontière Togo/Ghana ». Elle a pour objectifs de sensibiliser les citoyens de la communauté sur la carte biométrique et les dangers de la traite des personnes. Cette rencontre entend aussi renforcer la coopération mutuelle entre les services de maintien de l’ordre public du Togo et du Ghana, ainsi que les organismes chargés de lutte contre la traite des personnes.

Les organisateurs veulent informer les réseaux et syndicats de transporteurs sur l’importance des documents de voyage en particulier de la CNIB de la CEDEAO, l’harmonisation des permis de conduire et sur la nécessité de combattre la traite la traite des personnes. Ils veulent également recueillir leurs avis et recommandations avant le déploiement de la CNIB et sur le plan d’action contre la traite des personnes.

Ce programme de sensibilisation conduit par la Commission de la CEDEAO et le projet « Appui à la libre circulation et à la migration en Afrique de l’ouest » cible plusieurs acteurs. Il s’agit des représentants des transporteurs, des forces de l’ordre, des autorités locales, des leaders communautaires, des communautés frontalières, des institutions gouvernementales, des syndicats et réseaux de transporteurs, des ministères en charge des Transporteurs et de l’Intérieur du Ghana et du Togo. D’autres ministères en charge de la CNIB coordonneront également cette activité fin d’identifier et de contacter les parties prenantes cibles.

Selon le commissaire chargé du Département du Commerce, des Douanes et la Libre circulation, Tèi Konzi, la CNIB adoptée par les 15 pays membres de la CEDEAO en décembre 2014 a le mérite de présenter plusieurs avantages, précisant qu’elle apporte une solution à la non-conformité des documents de voyage par rapport aux standards internationaux ; harmonise la carte nationale d’identité dans les 15 pays membres et répond aux préoccupations sécuritaires.

Il a précisé que la CNIB a déjà été adoptée et déployée par plusieurs Etats au nombre desquels on peut citer le Sénégal, le Ghana, la Guinée-Bissau et le Bénin. Le Nigéria est en préparation de son déploiement.

Le Commissaire Konzi a rassuré les participants de la volonté et de la disponibilité de la Commission de la CEDEAO à discuter avec les pouvoirs publics pour rechercher les voies et moyens pour l’élaboration de la CNIB ainsi que son déploiement dans les Etats membres.

Le secrétaire permanent de la cellule CEDEAO au Togo, Agbérè Zoumarou a salué cette initiative de la Commission de la CEDEAO qui vise à vulgariser le protocole sur la libre circulation des personnes et des biens tout en prenant en compte les défis de l’heure. Il a relevé que 40 ans après l’adoption de ce protocole, les échanges intracommunautaires restent encore faibles comparés à d’autres regroupements du monde, ce qui a amené les chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO a adopté la CNIB de la CEDEAO. M. Agbérè a souligné que la CNIB permettra aux populations des Etats membres, de se mouvoir dans l’espace sans contraintes ni tracasseries.

Le chargé de projet de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Etienne Banga a relevé que, malgré la mise en œuvre des protocoles sur la libre circulation des personnes et le droit de résidence et d’établissement en 1979, les citoyens de la Communauté, les migrants et les commerçants transfrontaliers en particulier les femmes et les autres voyageurs continuent de connaître des difficultés indescriptibles lors du franchissement des frontières des Etats de la CEDEAO, en raison de la violence physique qu’ils subissent lors de leurs déplacements, de la corruption aux postes frontières, de la traites des personnes et du trafic des migrants.

«La nécessité de protéger tous les migrants qui voyagent dans la région de la CEDEAO est cruciale, car la mobilité et la migration offrent diverses possibilités de développement. En fait, la sensibilisation, l’information et le plaidoyer sont essentiels pour s’assurer que nous travaillons tous ensemble en faveur du bien-être des migrants», a-t-il poursuivi.

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