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Affaire de gourou à Asrama/Douflé contredit sèchement Afolabi, une enquête officielle s’impose pour situer les responsabilités

Publié le jeudi 13 fevrier 2020  |  aLome.com
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Affaire spirituelle à Asrama/Douflé Gabriel brise le silence: «Je suis un apôtre de Dieu et non un ‘gourou’»
Lomé, le 12 février 2020. Hôtel Eda OBA. Affaire de gourou spirituel à Asrama/Douflé Kokou Gabriel brise le silence: «Je suis un apôtre de Dieu et non un ‘gourou’». Douflé Kokou Gabriel
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Le 03 février, un groupe d’hommes de Dieu avait interpellé le Gouvernement togolais sur l’existence de deux ‘camps spirituels de concentration’ dans le sud-Togo, avec pour gourou présumé Gabriel Kokou Douflé. Neuf jours plus tard, l’accusé répond à ses détracteurs…


Le sieur Gabriel Kokou Douflé tenait à répondre à ses détracteurs. Plusieurs chaines de télévisions à l’instar de ‘Jésus-Christ TV’ le décrivent comme un «pornographe, un escroc et un menteur». Sur divers comptes Youtube, des voix s’élèvent pour le décrier et appeler les chrétiens et tout autre croyant à se méfier de lui.
Le 03 février 2020, un collège de pasteurs interpelait l’opinion nationale et internationale ainsi que le pouvoir de Lomé à se pencher sur le cas Douflé en vue de mettre fin «à ses dérives».

Ce mercredi 12 février, l’intéressé a décidé de rompre le silence et de s’adresser aux professionnels de médias à travers une conférence de presse animée dans un hôtel de la place. Le sieur Douflé s’est présenté comme «un apôtre de Dieu» avant de s’indigner «des tas de mensonges qui ont été racontés sur sa personne. Ceux qui me calomnient appartiennent aux réseaux sectaires, s’adonnent à des pratiques peu recommandables. Ils ont peur que je dénonce ce qu’ils font. Je connais leur vie», a-t-il lâché et contre-attaqué sans détours.

Comme un pénitent, celui qui se présente comme un l’ «apôtre de Dieu» a retracé brièvement sa vie antérieure, caractérisée par la débauche, l’escroquerie, le mensonge et d’autres inconduites aux yeux de Dieu. Issu d’une fratrie de huit enfants élevés dans des conditions de misère, l’accusé Douflé n’a pas hésiter à dénuder sa vie peu glorieuse: «Je volais les biens de ma mère. Je mentais à mes parents au sujet des programmes de l’école pour leur soutirer de l’argent, et puisque j’étais très passionné des films, je quittais aussi les cours pour me rendre dans des vidéos-clubs. Je me masturbais et vivais dans la fornication. Je fréquentais les prostituées et il arrivait que je couche avec une mère et sa fille. Bien qu’étant un homme, je me suis défrisé les cheveux et me tressais». Une vie que l’homme de Dieu compare à celle de Saül dans la Sainte Bible.


Quand est-ce que le sieur Douflé a rompu avec la ‘vie de pécheur’ pour devenir «apôtre de Dieu» ?


L’appel de Dieu lui serait parvenu un soir du vendredi 09 décembre 2011, alors qu’il se préparait à prendre sa douche pour rejoindre sa bande de prostituées ; quand il entendit une voix comme le bruit de grandes chutes d’eau lui disant : «Je suis un Dieu jaloux», trois fois de suite ! Cet appel fut suivi d’une vision qui «l’envoya en mission pour sauver des âmes pour le Seigneur». Ainsi, s’ouvrit une «nouvelle page dans la vie de Gabriel».
A tout-va, il a de ce fait balayé du revers de la main toutes les allégations faites à son encontre, d’autres pensionnaires et la vie au sein de son «Camp de prières» qui accueille toutes les nationalités à l’image de l’ancien Israël. «Je n’ai jamais prédit la mort de quiconque», a-t-il vigoureusement dénoncé, rejetant catégoriquement les dires qui faisaient de lui l’annonciateur d’une prochaine mort de l’actuel chef de l’Etat du Togo.


Les accusations du 03 février perdent donc leur sens ?


Selon les dires du pasteur Abiba Afolabi et d’un collège d’hommes de Dieu, M. Douflé se fait appeler ‘sa majesté ou père des nations’. Il a créé deux camps de prières, l’un à Djagblé (localité située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Lomé) et le second dans la préfecture de Haho, précisément à Asrama.
Pour ces religieux, le sieur Douflé et ses ‘pensionnaires’ ne constituent rien d’autre qu’un «mouvement sectaire qui se met en place et dont le fondement pourrait mettre à mal la stabilité et la cohésion socio-politique du Togo». Selon le récit de ces dénonciateurs, G. Douflé «prophétise également qu’il sera Président de la République du Togo en mars 2020 sans élections», selon des témoignages des fugitifs desdits camps. Selon toujours ces témoignages, Gabriel Kokou D. s’adonne à un formatage des cerveaux de tous ceux qui entrent dans ses aires d’action. Il n’hésite pas, à titre d’exemple, à interdire aux femmes durant leur menstruation de se rendre à l’église et de toucher la Bible ! Et projette de s’unir au minimum à 2.000 femmes.
Forts de cette litanie d’accusations, le pasteur Afolabi et ses pairs avaient tiré sur la sonnette d’alarme pour interpeller le Gouvernement togolais, les défenseurs des Droits de l’Homme et toute personne éprise de paix à «peser de tout leur poids pour que les hommes, femmes et enfants retenus dans ces camps soient libérés et retrouvent leurs occupations quotidiennes».


Une 3e voix, celle de l’autorité publique, a maintenant pour obligation de situer l’opinion locale et internationale sur les tenants et les aboutissants de cette guéguerre ‘d’hommes de Dieu’ repentis.

J. T. & E. G.
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