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Coronavirus/Les perspectives de croissance mondiale sont mauvaises pour 2020, avec une récession au moins aussi dure que lors de la crise financière mondiale, voire pire (K. Georgieva, DG du FMI)

Publié le mardi 24 mars 2020  |  FMI
Kristalina
© Autre presse par DR
Kristalina Ivanova Gueorguieva, née le 13 août 1953 à Sofia, est une fonctionnaire internationale et femme politique bulgare. Directrice générale de la Banque mondiale depuis 2017, elle est désormais patronne du FMI
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Déclaration de Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, à l’issue d’une téléconférence ministérielle du G20 sur la situation d’urgence liée au coronavirus



Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, a aujourd’hui fait la déclaration suivante à l’issue d’une téléconférence des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 :

«La pandémie liée au coronavirus a déjà entraîné des coûts humains incalculables et tous les pays doivent collaborer pour protéger la population et limiter les dommages économiques. L’heure est à la solidarité, un des thèmes clés de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 qui s’est tenue aujourd’hui.

« J’ai souligné trois points en particulier :

«Tout d’abord, les perspectives de croissance mondiale : elles sont mauvaises pour 2020, avec une récession au moins aussi dure que lors de la crise financière mondiale, voire pire. Mais une reprise est attendue en 2021. Pour y parvenir, il est essentiel de donner la priorité à la maîtrise de la contagion et au renforcement des systèmes de santé publique dans le monde entier. Les conséquences économiques sont importantes et s’aggraveront, mais plus vite nous arrêterons ce virus, plus rapide et plus forte sera la reprise.

«Nous souscrivons résolument aux mesures budgétaires extraordinaires que de nombreux pays ont déjà prises pour renforcer les systèmes de santé et protéger les travailleurs et entreprises touchés. Nous nous félicitons des assouplissements de la politique monétaire décidés par de grandes banques centrales. Ces initiatives audacieuses ne sont pas seulement dans l’intérêt de chaque pays, mais également de l’ensemble de l’économie mondiale. Il faudra aller encore plus loin, en particulier sur le plan budgétaire.

«Deuxièmement, les pays avancés sont d’une manière générale mieux placés pour faire face à la crise, mais de nombreux pays émergents ou à faible revenu font face à des difficultés considérables. Ils sont particulièrement touchés par des sorties de capitaux, et la riposte des pays à l’épidémie pèsera lourdement sur l’activité intérieure.
Les investisseurs ont déjà retiré 83 milliards de dollars des pays émergents depuis le début de la crise, ce qui constitue la plus grande sortie de capitaux jamais enregistrée. Nous sommes particulièrement préoccupés par les pays à faible revenu en situation de surendettement ; sur ce point, nous collaborons étroitement avec la Banque mondiale.


«Troisièmement, que peut faire le FMI pour aider ses pays membres ? Nous concentrons la surveillance bilatérale et multilatérale sur cette crise et sur les mesures qui pourraient en atténuer l’impact.

Nous allons augmenter massivement le financement d’urgence, pour lequel près de 80 pays sollicitent notre aide, et nous coopérons étroitement avec les autres institutions financières internationales pour assurer une réponse forte et coordonnée.

Nous reconstituons actuellement le fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes pour venir en aide aux pays les plus pauvres. Nous nous félicitons des promesses de contribution déjà faites et nous invitons d’autres bailleurs de fonds à contribuer.

Nous nous tenons prêts à déployer l’intégralité de notre capacité de prêt, qui est de 1 000 milliards de dollars.

Nous étudions également d’autres pistes. Plusieurs pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire ont demandé au FMI d’accorder une allocation de DTS, comme cela avait été fait pendant la crise financière mondiale ; nous examinons cette possibilité avec les pays membres.

De grandes banques centrales ont accordé des lignes de crédit réciproque bilatérales à des pays émergents. Avec la pénurie mondiale de liquidité qui vient, les pays membres doivent accorder d’autres lignes de crédit réciproque. Ici aussi, nous envisageons avec le conseil d’administration et les pays membres de présenter une proposition facilitant l’élargissement du réseau de lignes de crédit réciproque, notamment par l’établissement d’un mécanisme d’accord réciproque avec le FMI.

«Les circonstances sont extraordinaires. De nombreux pays prennent déjà des mesures sans précédent. Au FMI, en collaboration avec tous les pays membres, nous ferons de même. Faisons face ensemble à cette urgence pour venir en aide aux peuples du monde entier».


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