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Covid-19 : des tests rapides et pas chers en préparation à l’Institut Pasteur de Dakar

Publié le mardi 14 avril 2020  |  aLome.com
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© Autre presse par DR
Le personnel scientifique à la recherche du coronavirus, dans le laboratoire sécurisé de l`Institut Pasteur de Dakar
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Pour tester rapidement les malades du Covid-19, l'Institut Pasteur de Dakar a lancé, en collaboration avec la société britannique Mologic Ltd., un processus devant aboutir à la mise sur le marché à partir de juin 2020 de tests rapides de diagnostic du Covid-19.

Les tests rapides de dépistage du Covid-19 vont répondre aux exigences d'efficacité et de performance. D'ailleurs, le Dr Amadou Alpha Sall, directeur de l'Institut Pasteur de Dakar, prévoit une disponibilité du test partout en Afrique une fois que les résultats des tests seront satisfaisants.

"Les tests seront réajustés en fonction des résultats. Il faut qu'ils soient efficaces et performants avant tout. Quand le prototype sera suffisamment robuste, nous le produirons ici pour le rendre accessible en Afrique", a indiqué Dr Amadou Alpha Sall chez nos confrères du Monde.

Avec ces tests rapides produits grâce à la collaboration avec Mologic Ltd, le délai d'attente des résultats va être raccourci à une dizaine de minutes. Cette rapidité et cette efficacité dans le diagnostic vont ainsi permettre aux pays africains de pouvoir faire face rapidement au coronavirus.

La société britannique, qui s'est associée à l'Institut Pasteur de Dakar, est déjà connue dans le domaine des tests de dépistage rapide. Un prototype, fabriqué au Royaume-Uni est déjà en cours d'évaluation au Sénégal, en Espagne, en Chine, en Malaisie et au Brésil.

Quand le prototype sera validé, la production se fera au niveau de la plate-forme sénégalaise Diatropix. Il s'agit d'une unité de production dont l'objectif était de produire des tests pour le diagnostic et la surveillance des maladies tropicales négligées.

"Nous produisons en fonction de la demande pour éviter les pertes localement au Sénégal avec une main-d’œuvre moins chère et une proximité des lieux d'exportation. Dernier point, nous cherchons des donneurs et des subventions qui nous appuient. (...) Les tests actuels sont trop chers pour nos systèmes de santé. Et nous voulons rendre nos tests rapides, accessibles aux populations défavorisées, avec une qualité respectant les standards internationaux. Le but est aussi de décentraliser le dépistage et de tester sans avoir besoin d’un laboratoire, d’infrastructures de santé, d'électricité ou de compétences spécifiques", explique Dr Amadou Alpha Sall de l'Institut Pasteur.

Le dépistage rapide répond au besoin d'une prise en charge rapide des malades du Covid-19. En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé avait recommandé des tests massifs afin de diagnostiquer le maximum de personnes possibles. "Testez, testez, testez. Testez tous les cas suspects", avait en effet lancé le directeur de l'OMS, le docteur Ghebreyesus.

Dans un entretien accordé aux médias sénégalais, il y a quelques semaines, le directeur de l'Institut Pasteur de Dakar évoquait clairement les travaux en cours sur le dépistage. Il avait également parlé de la question du vaccin et les prédispositions de son institut à y travailler.

"On travaille sur des nouveaux outils de diagnostic qui vont permettre d'avoir des tests rapides avec d'autres partenaires. L'objectif, c'est de mettre à la disposition du Sénégal le plus rapidement possible ces tests, mais aussi essayer d'appuyer la sous-région. Il y a aussi le vaccin, il faut savoir que l'Institut Pasteur est le seul producteur de vaccin sur l'Afrique qui est préqualifié par l'Oms, et cela nous met dans une position qui fait qu'aujourd'hui nous travaillons avec les différentes initiatives pour le vaccin contre le Coronavirus", soutient-il.

Au Sénégal, l'Institut Pasteur est en première ligne dans la stratégie de riposte contre le coronavirus. Depuis le début de l'épidémie au Sénégal, le 2 mars 2020, l'Institut Pasteur de Dakar effectue les analyses virologiques nécessaires au dépistage des cas positifs. C'est ensuite que l'Institut de Recherche en Santé, de Surveillance Épidémiologique et de Formations (IRESSEF) dirigé par le professeur Souleymane Mboup, co-découvreur du VIH 2, a été mis à contribution dans la réalisation des tests.

Makhtar C.
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