Togo/Affaire Kodjo : B. Adjamagbo et F. Attisso désormais accusés de complicité

Publié le vendredi 24 avril 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Contestation: Le candidat de la `Dynamique Kpodzro` rejette les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle
Lomé, le 04 mars 2020. Contestation post-électorale. Le candidat de la `Dynamique Kpodzro` rejette les résultats définitifs de la Cour constitutionnelle, et persiste et signe: «Nous allons rétablir la vérité des urnes et exercer le pouvoir au Togo».

L’interpellation musclée de Dr A. Kodjo intervenue mardi dernier devrait donner lieu à divers épisodes judiciaires dans les jours à venir au Togo.

L’affaire de contestation post-électorale dans laquelle la justice togolaise accuse Dr A. Kodjo de «graves présomptions d'avoir commis des infractions à la loi pénale comme des actes subversifs» a connu un coup d’accélérateur ce vendredi. Entendus pour la 2e journée consécutive ce vendredi dans les locaux du SCRIC (ex Service des renseignements), Brigitte Adjamagbo et Fulbert Attisso (respectivement porte-parole et directeur de campagne du candidat A. Kodjo durant la dernière présidentielle au Togo), se sont aussi vus signifier officiellement une accusation de complicité dans l’affaire précitée opposée à leur champion. Ces 3 politiciens seront donc présentés à un juge ce vendredi après avoir été écoutés au SCRIC, selon une source judiciaire.
Fulbert Attisso est ainsi mêlé pour la 2e fois à des déboires judiciaires post-électoraux après 2010. Co-responsable du MCA (Mouvement citoyen pour l’alternance, organisation de la société civile), M. Attisso avait passé plusieurs mois dans diverses prisons du Togo.
Mardi dernier, au moins 52 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre et de défense au domicile de Gabriel Kodjo selon son conseil d’avocats. 17 d’entre elles ont été élargies 48h plus tard. Mais sur les 35 personnes encore en garde à vue, seul Marc Mondji (collaborateur proche de Mgr Kpodzro) est toujours au SCRIC selon le conseil de Dr Kodjo. Ces mêmes avocats déclarent ignorer le lieu de détention des 34 autres personnes.
Les déboires judiciaires d’Agbéyomé Kodjo, député (ancien président de l’Assemblée nationale et ex-Premier ministre sous le défunt président Eyadèma Gnassingbé), ont ressurgi depuis le mois de mars 2020, au lendemain de l’élection présidentielle du 22 février. Arrivé officiellement deuxième derrière le président Faure Gnassingbé (déclaré réélu avec 70,78% des voix), M. Kodjo «s’est autoproclamé Président démocratiquement élu» et a procédé à des nominations.

Akoyi A. & E. G.