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Pour l’instant, j’ai toujours cette envie de jouer et mon contrat à l’Apollon Limassol FC court jusqu’en 2021. Après, on anticipe doucement la transition (Serge Gakpé)

Publié le jeudi 30 avril 2020  |  FC NANTES
Serge
© Autre presse par DR
Serge Gakpé avait quitté le FC Nantes à l`été 2015
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Arrivé en 2011 sur les bords de l'Erdre, Serge Gakpé avait quitté le FC Nantes à l'été 2015 avec le sentiment du devoir accompli. Âgé de 32 ans, l'ailier togolais qui évolue aujourd'hui dans les rangs de l'Apollon Limassol FC (Laiki Bank Championship), garde un très bon souvenir de son passage à Nantes. Retrouvailles.



Bonjour Serge, comment te portes-tu en cette période quelque peu particulière ?

Serge GAKPÉ : "Tout le monde va très bien, merci, même si c'est une période compliquée. On a vu le virus arriver progressivement depuis la Chine et on a vite été secoué par le Covid-19."

Même sur une petite île comme Chypre ? Et comment se déroule le confinement là-bas ?

"Ici, le gouvernement a vite réagi avec une fermeture des frontières très rapide. À l'heure actuelle, un peu moins de 800 personnes ont été contaminées et on compte une quinzaine de décès. Tout a bien été anticipé. En ce qui concerne le confinement, les gens acceptent plutôt bien. Les rayons des supermarchés sont pleins, il n'y a pas pénurie sur les produits. Bien sûr, il faut garder ses distances.
Pour les sorties, l'Etat a instauré un système par messagerie. Il faut envoyer un papier d'identité et la raison de sa sortie. Ensuite, on reçoit une réponse, positive ou négative. Autour de chez moi, quelques personnes font leur footing ou leur marche mais c'est quand même bien plus calme qu'en temps normal."


Tu as rejoint l'Apollon Limassol FC l'été dernier. Comment se passait ta saison jusque-là et quid de l'issue du championnat chypriote ?

"Le championnat été interrompu alors que nous allions commencer les playoffs. L'équipe occupait la 4ème place, à 7 points du leader. L'objectif, c'est évidemment de rattraper ce retard, remporter le titre et ainsi participer aux tours qualificatifs de la Ligue des Champions. On était toujours en lice en Coupe. En cas de succès, cette dernière permet de se qualifier pour les barrages de Ligue Europa. À titre personnel, j'ai été très bien intégré, notamment grâce à la présence de Vincent Bessat qui évolue également dans le championnat chypriote depuis l'été 2018 et à l'Apollon depuis l'été dernier."

C'est quand même marrant de pouvoir se retrouver quelques années après à plus de 3000 kilomètres de Nantes, au côté d'une personne avec qui tu as partagé de bons souvenirs…

"C'est vrai que c'est aussi le côté sympa de cette expérience. Tout s'est fait assez rapidement. Ils étaient à la recherche d'un joueur dans le secteur offensif. Je discutais avec Vincent et il m'a quelque peu recommandé. L'équipe était engagée dans les tours qualificatifs de Ligue Europa donc il n'y avait pas vraiment de temps à perdre. De plus, il ne m'a dit que du bien du club, du championnat et de la vie ici. Les conditions sont très agréables et pour moi et ma famille, c'était important. Mes enfants terminent l'école à 13h30 donc je peux passer pas mal de temps avec eux."

Malheureusement, vous n'êtes pas parvenus à vous hisser jusqu'à la phase de groupes en Ligue Europa…

"En héritant du PSV Eindhoven au dernier tour, on savait que ça allait être compliqué. Et ça l'a été (rires), avec deux revers (défaite 3-0 à l'aller aux Pays-Bas et 0-4 à domicile). On est tombé sur une très grosse cylindrée, habituée à joueur l'Europe et notamment la Ligue des Champions. Après, on a pu disputer deux superbes matches, notamment là-bas, dans une grosse ambiance."

Aujourd'hui à 32 ans et même s'il te reste quelques années à jouer, as-tu déjà pensé à ce que tu voudrais faire après ta carrière ?

"Pour l'instant, j'ai toujours cette envie de jouer et mon contrat ici court jusqu'en 2021. Après, c'est vrai qu'on anticipe aussi doucement la transition. Je vais sûrement regarder comment faire pour pouvoir, à distance, passer des diplômes d'entraîneur. Je n'ai peut-être pas spécialement cette fibre pour l'heure mais pourquoi pas un jour, transmettre mes connaissances à des jeunes au sein d'un centre de formation par exemple."

Concernant ton parcours, après le FC Nantes tu avais décidé de rejoindre la Série A (été 2015) et le Genoa. Que retiens-tu de cette aventure italienne avec notamment, trois clubs découverts en deux ans ?

"C'est vrai que mon expérience au Genoa reste un passage compliqué (il sourit). Tout avait très bien commencé mais après, et c'est aussi une vraie leçon, je n'ai pas forcément été très patient. J'étais habitué à joué beaucoup plus par le passé et là, c'était frustrant d'avoir moins de temps de jeu. Dès le premier hiver, j'ai été contacté par le directeur sportif de l'Atalanta Bergame, qui m'avait promis du temps de jeu et j'ai donc été prêté. Malheureusement, ça n'a pas été vraiment le cas. Je pensais que l'herbe serait plus verte ailleurs mais en réalité, non. Enfin, il y a eu le Chievo Vérone. On s'était maintenu très vite. Le club, la ville,... c'était très agréable.
Au final, je ne prends pas ce passage en Italie comme un échec total. J'ai eu la chance de jouer dans des grands stades, face à de très belles équipes comme la Juventus Turin, le Milan AC, l'Inter Milan, La Roma, le Napoli… c'est très formateur. J'ai beaucoup appris le sur plan tactique et j'ai ressenti une vraie progression dans ce domaine."

Le FC Nantes reste le club dans lequel tu as disputé le plus grand nombre de matches en professionnel (136 toutes compétitions confondues). Que gardes-tu en mémoire de ton passage ici ?

"Comme j'ai souvent pu le dire, le FC Nantes, c'était un peu comme le début d'une deuxième carrière. Avec Monaco, tout avait bien commencé jusqu'à ce que je me blesse assez gravement. J'ai mis beaucoup de temps à revenir et l'opportunité offerte par le FC Nantes en 2011 correspondait à un nouveau départ. Il y avait également un vrai challenge : faire remonter le club dans l'élite. Quelques années plus tard, quand je suis parti, l'objectif avait été atteint.
De plus, sur le plan humain, c'était formidable. On passait du bon temps ensemble et on a réussi à faire de belles saisons, même en Ligue 1. Tout le monde était à l'aise dans ce groupe et ça se ressentait sur le terrain."


Outre Vincent Bessat, as-tu gardé contact avec plusieurs joueurs passés comme toi, par le FC Nantes ?

"Oui, bien sûr ! Aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, c'est encore plus simple parce que tout le monde est connecté. Je prends le temps d'écrire ou d'interagir avec certains gars comme Olivier Veigneau, Lucas Deaux, Papy Djilobodji, Issa Cissokho, Fabrice Pancrate, Chaker Alhadhur, Adrien Trebel et bien d'autres."


Y a-t-il des joueurs qui t'impressionnent aujourd'hui de par la dimension qu'ils ont pu prendre ?

"Pour certains, ce n'est absolument pas une surprise. On savait qu'ils avaient du talent. Je pense à Jordan Veretout par exemple qui à l'époque, n'avait pas vraiment cette mentalité de guerrier sur un terrain et on le chambrait un peu sur ça d'ailleurs (rires), mais il compensait par d'autres qualités. Quand j'ai vu ses matches en Angleterre à Aston Villa, j'étais impressionné. Il se battait, arrachait les ballons… J'étais très heureux pour lui. Aujourd'hui il est à La Roma, un grand club. Il le mérite.
Pour Valentin (Rongier), c'était déjà un gros travailleur, tout comme Léo (Dubois). La suite, on l'a connaît. Un autre jeune du centre à qui je pense, c'est Abdou' (Touré). Il est capitaine de son club formateur. À l'époque il avait le même physique qu'aujourd'hui mais il ne s'en servait pas de la même manière. Désormais, au milieu, on sait que c'est lui le patron. Toutes ces progressions font plaisir à voir !"


Quels souvenirs gardes-tu des supporters du FCN ?

"Cette ferveur est toujours ancrée en moi. La Beaujoire, c'est quelque chose ! Il n'y pas une telle ambiance partout en France, ni même en Europe. L'atmosphère y est géniale et ce, même pour un téléspectateur qui regarde un match du FC Nantes sans pour autant être un fan. Personnellement, je retiendrais cette montée et la joie d'après-match avec l'envahissement de la pelouse. J'étais à l'opposé et je n'avais même pas eu le temps de courir mais comme tout le monde était heureux, tout s'était très bien passé."

... suite de l'article sur Autre presse

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