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Journée Internationale de la liberté de la presse/Rapport annuel de l’OTM

Publié le mardi 5 mai 2020  |  OTM
Siège
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Siège de l`OTM
Lomé, le 05 mai 2017. Siège de l`OTM (Observatoire togolais des médias), tribunal des pairs.
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L'OTM (Observatoire togolais des médias) a publié ce 03 mai son rapport annuel qui présente tous les 12 mois l'état des lieux de la presse en terre togolaise.



INTRODUCTION

Le 03 mai de chaque année depuis 1993, la Journée Internationale de la liberté de Presse est célébrée de par le monde. Au Togo, les professionnels des médias ne dérogent pas à la tradition. Cette date est une occasion pour les journalistes, techniciens de la communication, auxiliaires de presse et responsables des médias de faire le bilan des douze derniers mois de l’exercice, en termes d’avancées ou de reculs du nombre des médias, de dérapages dans les publications et diffusions, d’atteintes à la liberté de presse, de rapports entretenus entre les professionnels des médias eux-mêmes et avec les autres acteurs de la vie nationale. Dans notre pays comme partout ailleurs, c’est l’instance d’autorégulation, tribunal des pairs qui se charge de cette mission de bilan collectif. L’Observatoire Togolais des Médias (OTM), à l’occasion, formule des recommandations qui permettront à chaque acteur de faire son autocritique en vue d’améliorer l’exercice et le respect de la liberté de presse.

Du reste, la célébration 2020 de la Journée Internationale de la liberté de Presse placée sous le thème «Le journalisme sans crainte ni complaisance», interpelle à plus d’un titre les professionnels des médias sur leurs rôles aux côtés des populations surtout en cette période de pandémie de la COVID-19.

Avec cent quatre-vingt (180) titres de presse, 83 stations de radios, neuf (9) chaînes de télévision et une centaine de médias en ligne, le Togo dispose d’un paysage médiatique foisonnant, avec des organes de presse et d’information aux contenus diversement appréciés par le public. Au dernier classement de Reporter Sans Frontières sur la liberté de presse, le Togo occupe le 71ème rang sur 180 pays classés, engrangeant ainsi 5 places par rapport à 2019. Ce qui prouve, s’il en était encore besoin, qu’il y a des avancées en dépit des difficultés de toutes sortes.



I- L’EXISTANT

1- Médias audiovisuels



L’échiquier médiatique de l’audiovisuel au Togo est assez fourni avec 83 stations radios et de 9 chaînes de télévisions dont :

6 radios d’Etat (deux publics, Radio Lomé et Radio Kara qui couvrent toute l’étendue du territoire et quatre radios rurales émettant à Notsè, Pagouda, Dapaong et Kévé) ;
35 radios commerciales ;
21 radios communautaires ;
21 radios confessionnelles ;
11 nouvelles fréquences radios autorisées, le 31 décembre 2019, à émettre avant 2021 à l’issue d’un appel d’offres.
Sur les 9 chaînes de télévisions émettant au Togo on compte une télévision publique et 8 privées.
La couverture nationale de l’audiovisuel est très inégalement répartie. En effet, plus du quart des radios privées (25) émettent dans la capitale et ses environs de même que la totalité des chaînes de télévision, toutes évoluant dans un espace exigu et très concurrentiel.

2- Presse écrite et en ligne

Environ, 180 organes de presse paraissent plus ou moins régulièrement, dont :

Un organe public (quotidien national Togo-Presse) ;

des parutions indépendantes (quotidiens, bihebdomadaires, hebdomadaires, bimensuels, mensuels …) ; des publications institutionnelles.

Aujourd’hui, la majorité des médias papiers font l’effort de se doter de version en ligne ou du moins se mettre en ligne avec des articles jugés importants.

Dans la catégorie spécifique de la presse en ligne, On compte :

3 agences de presse dont une agence de presse publique (Agence Togolaise de Presse) et deux privées (savoirnews, afreepress) une centaine de sites d’information

3- Autres médias

Il s’agit des représentations d’agences et médias internationaux (RFI, BBC, Reuters, Africa 24, la Voix d’Amérique, l’AFP, PANA Press, Xinhua etc.), des blogs et des médias sociaux.

4- Organisations de presse

Malgré la recommandation des états généraux de la presse tenus à Kpalimé en juin-juillet 2014 exhortant les acteurs des médias à constituer une seule organisation de patrons de presse et une autre pour les employés, une dizaine d’organisations professionnelles et un observatoire animent la vie médiatique au Togo.

Au niveau des médias publics, on dénombre deux syndicats : le Syndicat des Agents de l’Information, Techniciens et Journalistes des Organes Publics (SAINTJOP) et le Syndicat Libre de la Communication (SYNLICO).

S’agissant des médias privés, l’on note :

– des organisations patronales, notamment le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), le Conseil Togolais des Editeurs de Presse (CTEP); l’Union des Radios et Télévisions Libres (URATEL), l’Union des Télévisions Privées (UTEP), l’Association Togolaise de la Presse Privée en ligne (ATOPPEL) et l’Organisation de la Presse en Ligne (OPEL).

– une organisation syndicale qui est le Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT).

Une association regroupant l’ensemble des professionnels des médias, notamment l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT).

Enfin, il y a l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) qui est l’instance d’autorégulation et tribunal des pairs où siègent les organisations les plus représentatives.

Aux côtés de toutes ces organisations professionnelles, il existe des regroupements thématiques de journalistes tels que les réseaux et unions dans divers domaines.

5- Régulation des médias

La régulation des médias au Togo est sous la responsabilité de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) alors que l’autorégulation est assurée par l’Observatoire togolais des médias (OTM) qui est le Tribunal des pairs mis en place par les journalistes eux-mêmes.

Les deux organes s’autosaisissent en cas de publications ou diffusions qui violent l’éthique et la déontologie. Ils reçoivent, traitent et règlent les plaintes des citoyens qui les saisissent sur des sujets jugés préjudiciables, conformément au Code de déontologie des journalistes du Togo et au Code de la presse et de la communication. En ce qui concerne les plaintes, le système de corégulation qui existe entre la HAAC et l’OTM veut que sur certains sujets, l’instance d’autorégulation règle en première instance et que l’institution de régulation statue en dernier ressort.

6- Législation

Le secteur de la presse et de la communication au Togo est régulé par des textes législatifs, réglementaires et associatifs. Il s’agit essentiellement du Code de la presse et de la communication en République togolaise, de la loi organique sur la HAAC, du règlement intérieur de la HAAC, du Code de déontologie des journalistes du Togo, bréviaire de l’OTM. Mais il y a aussi les statuts et règlements des organisations, syndicats et associations de presse. Tous ces textes sont coiffés par la Constitution de da IVème République qui consacre la liberté de presse reconnue et garantie par l’Etat et protégée par la loi (Art 26).



L’un des faits majeurs au sein du monde médiatique togolais durant les douze derniers mois demeure sans nul doute l’entrée en vigueur d’un nouveau Code de la presse et de la communication, concrétisée par la loi n° 2020-001 du 07 janvier 2020 relative au code de la presse et de la communication en république togolaise, adoptée par l’Assemblée nationale le 30 Décembre 2019. Résultat de l’une des recommandations des états généraux, le nouveau code, fort de 181 articles, apporte des innovations majeures ; il prend en compte les conditions de création et d’exploitation des sociétés de presse en ligne (articles 132 et suivants). Ce code fixe également les conditions de création, le statut et la typologie des structures de presse qui seront désormais des sociétés de presse créées et fonctionnant conformément aux dispositions de l’Acte uniforme de l’OHADA.

Les qualités du journaliste et du technicien média changent drastiquement surtout en ce qui concerne les qualifications et l’expérience. Le nouveau code crée une nouvelle classification en faisant intervenir la notion d’auxiliaire de presse qui regroupe les producteurs, les animateurs, les cameramen, les réalisateurs, les maquettistes, les photographes de presse, les dessinateurs de presse, les preneurs de sons, les rédacteurs traducteurs, les sténographes rédacteurs, les documentalistes de presse, les correcteurs de presse, les reporters-photographes, les graphistes et spécialistes de la publication assistée par ordinateur, les caricaturistes, les assistants de production, les scénaristes, les scriptes, les chroniqueurs animateurs, les animateurs en langue nationale et tous les autres métiers apparentés. En tout état de cause, le nouveau code indique que « la qualité de journaliste professionnel, de technicien des médias ou d’auxiliaire de presse n’est attestée et constatée que par la détention d’une carte de presse, d’une carte de technicien de presse ou d’une carte d’auxiliaire de presse » (art.20).

Le nouveau code consacre également l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), organe créé par les professionnels des médias, comme l’organe d’auto-régulation de la presse et de la communication (Art .61). L’OTM a pour mission principale de garantir le respect des règles d’éthique et de déontologie dans les médias. Les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’organe d’autorégulation sont fixées par ses statuts et son règlement intérieur.

7- Soutien de l’Etat à la presse

Le soutien de l’Etat à la presse est multiforme mais la partie la plus visible est l’appui financier de l’Etat à la presse, qui est versé aux médias privés chaque année. Dotée de 100 millions de FCFA, cette subvention qui était jugée très insuffisante par les bénéficiaires, vient d’être portée à 150 millions FCFA. Aux états généraux de la presse tenus en 2014, il a été recommandé que cette aide puisse être portée à 800 Millions de FCFA au regard des difficultés que traverse la presse privée.

Le nouveau code prévoit par ailleurs un fonds de soutien et de développement de la presse (article 55).



II- RELATIONS ENTRE MEDIAS OU JOURNALISTES ET LES INSTITUTIONS


1- OTM

L’OTM se félicite de l’amélioration de ses rapports avec les journalistes qui sont désormais prompts à répondre à ses invitations. L’Observatoire a oeuvré au règlement à l’amiable de certains conflits nés entre des professionnels des médias et des citoyens ou entités morales. Ainsi, des différends qui auraient pu être portés devant les tribunaux ont été réglés à l’amiable grâce au plaidoyer de l’Observatoire.

L’OTM dans ses démarches, a pu éviter des conséquences dommageables à certains confrères convoqués par le Service Central des Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie.

2- HAAC

Cordiales depuis l’année dernière, les relations avec avec la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communication sont devenues quelque peu tendues ces deux derniers mois suite aux sanctions contre les journaux «L’Alternative», «Liberté» et «Fraternité» dans l’affaire de plainte de l’Ambassadeur de France au Togo, Marc Vizy contre les deux premiers et celle d’outrage du troisième à la HAAC accusée d’obéir à la volonté du diplomate français. Mais selon la HAAC, les deux organes n’ont pas « respecté les règles professionnelles, violant de ce fait les dispositions du Code de déontologie des journalistes du Togo».

3- Autres institutions de la République et partis politiques

Les relations entre les médias, le gouvernement et les acteurs politiques au cours des douze derniers mois sont au beau fixe, surtout avec la bonne couverture médiatique des différentes élections (législatives, locales et présidentielle) et de la crise sanitaire liée au coronavirus COVID-19.

4- La confraternité

L’exercice de la profession de journaliste au Togo, du 3 mai 2019 au 3 mai 2020 n’a pas laissé transparaître des liens conflictuels entre les professionnels des médias, du moins par médias interposés. Seules des situations relationnelles ont été réglées par l’OTM. Toutefois, il y a lieu de dénoncer l’usage des réseaux sociaux par certains professionnels des médias pour s’en prendre à leurs confrères.

III- LES DERAPAGES


En dépit d’une meilleure application des règles déontologiques et éthiques par les médias durant l’exercice 2019-2020, des violations ont été enregistrées autant sur des chaines audiovisuelles que dans la presse écrite et en ligne. En dehors de celles qui ont donné lieu à des auditions sur plaintes ou auto-saisines, les autres ont juste fait l’objet de rappels à l’ordre verbaux par l’institution de régulation (HAAC) et l’instance d’autorégulation (OTM).

Il faut signaler que la HAAC a organisé des monitorings spéciaux durant les différents scrutins. L’OTM l’a fait à l’occasion de l’élection présidentielle du 22 février 2020.

3.1 –Au niveau de la HAAC

En plus des auditions en vue de publication des rectificatifs dans plusieurs journaux, la HAAC a eu à faire des mises en garde à deux journaux pour diffusion de propos mensongers, de fausses informations et diffamation suivie de la publication des droits de réponses. Trois autres journaux ont écopé de suspension allant de deux semaines à deux mois.

Dans la presse audiovisuelle (02) cas ont été traités dont une radio et une télévision. La Télévision Togolaise (TVT), en diffusant le communiqué du Ministre de la sécurité et de la protection civile concernant les multiples accidents graves de la circulation survenus dans le pays, a montré des images choquantes d’enfants décédés à visages découverts. Ceci est en violation de l’article 13 du Code de déontologie et d’éthique du journalisme et de l’article 3 alinéas 1 et 2 de la loi organique relative à la HAAC. La Radio communautaire Carré Jeune (RCJ) anime tous les mardis à 16h une émission à caractère politique dénommée « Une heure pour convaincre » au cours de laquelle la parole est donnée aux représentants de partis politiques et à d’autres personnalités pour débattre de l’actualité du pays, ceci en violation des articles 34 et 35 de l’arrêté n° 05/HAAC/19/P portant cahier des charges et obligations des radiodiffusions sonores et télévisions communautaires.

Dans la presse en ligne, deux organes ont focalisé l’attention des services techniques de la HAAC, compte tenu des violations répétées des règles déontologiques, éthiques et professionnelles. Le 11 novembre 2019, le journal en ligne « télégramme228.com » a publié une chronique d’un citoyen en contravention des articles 62 et 88 du Code de la presse et de la communication, interdisant les attaques contre les Institutions de la République. « icilome.com » du 28 octobre 2019 s’est quant à lui rendu coupable d’attaque contre les personnes physiques et morales en relayant les appels lancés par un mouvement de la société civile en violation de l’article 1 du Code de déontologie des journalistes du Togo.

En août 2019, la HAAC a procédé à l’audition des diffuseurs d’informations sur des supports inappropriés dans la Préfecture de l’Avé, à l’intention de la population. Deux structures étaient concernées : le Centre de communication N’tifafa d’Aképé, situé au niveau de l’Eglise catholique de la localité et le Centre de communication Emmanuel de Noépé qui se sont vus interdire la diffusion d’informations sur supports inappropriés à l’intention de la population.

3.2- Au niveau de l’OTM

Du 03 mai 2019 à ce jour, l’OTM a enregistré huit (8) plaintes, tenu six (6) audiences et organisé douze (12) séances de conciliation sur plaintes ou auto saisines. Il s’est agi des problèmes d’éthique et de déontologie notamment la diffamation par presse interposée. Ainsi, des Directeurs d’organes ont été écoutés pour non-respect des règles professionnelles, d’atteinte à l’honneur, de publication de fausses informations, etc.

L’OTM est intervenu pour régler des situations délicates dans lesquelles des journalistes ou directeurs de publication ont été empêtrés devant la justice. L’observatoire à travers son président a directement pris langue avec les plaignants pour un règlement à l’amiable, quand bien même ceux-ci avaient déjà engagé des procédures judiciaires. Aucune sanction n’a été prise durant l’exercice par l’OTM qui a plutôt privilégié la démarche pédagogique.


IV- LES ATTEINTES A LA LIBERTE DE PRESSE

Au regard de l’activité politique relativement fournie au cours des douze derniers mois, l’on peut se réjouir du fait que la liberté de presse n’a pas été trop ébranlée. Cependant, on dénombre quelques atteintes à la liberté de presse.

Le 21 avril 2020, des journalistes couvrant l’interpellation sur ordre du Procureur de la République, de M. Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo, candidat arrivé en 2ème position selon les résultats officiels de l’élection présidentielle du 22 février 2020, ont été violentés par des forces de l’ordre. Certains ont vu leur moyen de déplacement emportés. D’autres ont été tenus à distance du théâtre des opérations et dispersés à coup de gaz lacrymogènes. Un autre journaliste a été même arrêté et conduit dans les locaux de la gendarmerie où il a passé une nuit avant d’être libéré le lendemain.

faut signaler aussi que des journalistes ont été menacés de mort par des militants se réclamant du parti politique ANC, après une émission sur la radio Kanal Fm, pour avoir critiqué les propos de leur leader et fait des analyses en sa défaveur.


V- LES RECOMMANDATIONS

1- Journalistes et médias

Respecter les dispositions du Code de la Presse et de la Communication et celles du Code de déontologie des journalistes du Togo.
Elaborer et respecter une grille de programme (audiovisuel).
Honorer les engagements vis-à-vis des autorités de régulation.
Clarifier la situation professionnelle du personnel.
2- Organisations professionnelles des médias

OEuvrer à la signature de la convention collective.
OEuvrer à la mise en oeuvre des recommandations des états généraux de la presse quant à l’union des organisations de presse.


3- Instance d’autorégulation et institution de régulation

Amener les professionnels des médias à s’approprier et à respecter le Code de déontologie et le Code de la presse et de la communication.
Encourager les organisations de presse à l’union.
Alléger les conditions pratiques d’obtention de la carte de presse (pièces à fournir et montant).
4- Gouvernement

Donner une meilleure visibilité aux médias publics et oeuvrer pour qu’ils deviennent des offices.
Assurer la formation des journalistes.
Accorder une aide spéciale substantielle à la presse en période électorale ou de crise.
Assurer davantage la protection des journalistes dans l’exercice de leur fonction.
Augmenter le montant de l’aide de l’Etat à la presse.
Prendre les décrets d’application du nouveau code de la presse et de la communication.
5- Autres acteurs de la scène nationale

Respecter les lignes éditoriales des organes de presse et d’information.
Eviter d’appeler ou d’exhorter les militants et/ou manifestants à s’attaquer aux professionnels des médias partout ailleurs pour leurs publications, diffusions ou commentaires médiatiques.
S’abstenir des traitements inhumains et dégradants sur les journalistes dans l’exercice de leur fonction.


CONCLUSION

Trente ans après la libéralisation de la presse et seize ans après la dépénalisation des délits de presse, les médias togolais poursuivent leur chemin et assument leur part de rôle dans la construction de l’Etat de droit en offrant un contenu diversement apprécié par le public.

L’année écoulée a été particulièrement marquée par l’adoption d’un nouveau code de la presse et de la communication qui prend en compte les défis médiatiques liés au numérique et à l’avènement de nouveaux médias. Ce code comporte des innovations faisant une place à l’OTM et annonce la réorganisation des structures de presse. Onze nouvelles fréquences radios ont été attribuées par la HAAC fin décembre 2019.

Si dans l’ensemble on peut se féliciter d’une cordialité relative entre les journalistes et les institutions de la République, les dérapages ont été relevés au niveau des médias de même que les atteintes à la liberté de la presse. De manière générale, la configuration de l’échiquier médiatique est à l’image de la situation politique du pays. La liberté d’expression demeure une quête permanente. Si les pouvoirs publics, les journalistes, les médias, les organisations professionnelles des médias, chacun en ce qui le concerne jouait sa partition, la liberté de presse serait davantage au service du développement du pays.

Fait à Lomé le 3 mai 2020
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