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En 1945, les Allemands oscillent entre culpabilité et soulagement

Publié le vendredi 8 mai 2020  |  DW Afrique
Commémoration
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Commémoration officielle au Togo de la journée de l’unité allemande
Lomé, le 03 octobre 2016. Jardins de l`Ambassade d`Allemagne au Togo. Le diplomate Christoph SANDER, devant un parterre d`officiels togolais, a vanté le renouveau dans la coopération Lomé-Berlin en 2016, tout en conviant le Togo à améliorer dans les mois et années à venir ses efforts en matière de gouvernance politique et économique.
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Le 8 mai 1945 est signé l’armistice qui met fin à la Seconde guerre mondiale en Europe, après six ans de violences inédites dans l’histoire de l’humanité. Le peuple allemand vit-il alors une défaite ou une libération?



La date du 8 mai sonne le glas du troisième Reich, cette entreprise folle des nazis, menée par Adolf Hitler et qui a fait des millions de morts. Alors bien sûr, le 8 mai 1945 marque la capitulation sans condition de la Wehrmacht, c’est donc une défaite militaire pour l’armée allemande. Mais en même temps, la fin de la guerre aurait pu être perçue comme une libération, pour le peuple allemand, du joug de la dictature.

En Allemagne, en 1945, la capitulation sans condition suscite des sentiments mêlés chez les citoyens allemands.
C’est en effet le Reich de Hitler qui a commencé la guerre en envahissant la Pologne. C’est le Reich de Hitler aussi qui a commis des crimes contre l’humanité d’une ampleur sans précédent dans l’histoire, à commencer par le génocide systématique de plus de six millions de Juifs.

L'effondrement d'un système

Mais avec la fin du troisième Reich, de nombreux Allemands voient s’effondrer leurs repères. "Est-ce que c’était une surprise ? Non, je ne crois pas. Les Allemands étaient inquiets au moins depuis Stalingrad en 1942, ils savaient que la guerre allait mal tourner. Mais leurs esprits étaient imprégnés par les mots de Hitler et Goebbels. La propagande fonctionnait très bien", explique Klaus-Peter Sick, historien chercheur au Centre Marc Bloch, à Berlin.


De nombreuses villes allemandes ont été détruites par les bombardements alliés durant les derniers mois de la guerre.

Deux idéologies opposées, en RDA et RFA

C’est à partir de 1949 et la création des deux Etats allemands antagonistes que le discours politique autour du 8 mai 1945 diffère entre la RDA et la RFA. En Allemagne de l’est (RDA), le 8 mai est célébré dès 1949, parce que le régime communiste se place du côté de l’URSS, et donc de ceux qui ont vaincu le nazisme.
A l’Ouest, c’est plus compliqué jusque dans les années 1950.

Selon Klaus-Peter Sick, "une trop grande partie de la population restait liée au régime qui venait de disparaître et les gens étaient conscients des responsabilités des uns et des autres au sein de cette société du troisième Reich qui n’existait plus. Les anciennes hiérarchies, pour les Allemands "normaux", restaient en place."

Il faut attendre 1985, en RFA, pour qu’un président fédéral associe dans un discours officiel la date du 8 mai 1945 à une "libération", en prenant encore des précautions.

Devant les députés du Bundestag, Richard Weiszäcker déclare que le 8 mai n’est malgré tout pas un anniversaire joyeux pour les Allemands. Mais il brise un tabou et reconnaît aussi que les souffrances d’alors résultent de la guerre initiée par l’Allemagne nazie.


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