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Togo: Ouverture d’une enquête après la mort mystérieuse d’un haut gradé de l’armée

Publié le mardi 12 mai 2020  |  AFP
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Publication du bilan des accidents de la circulation routière et situation sécuritaire du 2è semestre 2019 au Togo
Lomé, le 12 décembre 2019. Ministère de la Sécurité. Publication du bilan des accidents de la circulation routière et situation sécuritaire du 2è semestre 2019 au Togo. Ministre Yark
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Une enquête a été ouverte au Togo après la mort mystérieuse d'un haut gradé de l'armée, au lendemain de l'investiture du président Faure Gnassingbé, a appris l'AFP lundi de source policière. Le lieutenant-colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d'intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le matin du 4 mai.

La veille, Faure Gnassingbé était investi pour un quatrième mandat de cinq ans à la tête de ce pays d'Afrique de l'Ouest qu'il dirige depuis 2005, à la suite de la mort de son père, le général Eyadéma. Il a été réélu le 22 février avec plus de 70% des voix selon les résultats officiels, contestés par l'opposition. Une balle a été extraite du corps de la victime lors de l'autopsie, a déclaré à des médias locaux le procureur de la République, Essolissam Poyodi.

"Une commission d'enquête conduite par le ministre de la Sécurité, le général Yark Damehane, est mise en place pour faire la lumière sur cette affaire", a affirmé à l'AFP une source policière proche du dossier."Le ministre sera aidé dans cette mission par les directeurs de la gendarmerie et de la police", a ajouté cette source, sans autre précision.

Cette mort mystérieuse dans un pays tenu d'une main de fer par la même famille depuis plus d'un demi-siècle n'a pour l'instant suscité aucune réaction officielle.Son remplaçant, le lieutenant-colonel Tchangani Atafaï, a toutefois été nommé dès le 5 mai lors d'une cérémonie présidée par le chef d'état-major de l'Armée de terre, le colonel Kpatcha Sogoyou.

Le 1er BIR était en première ligne lors des répressions sanglantes des grandes manifestations de l'opposition qui avaient rassemblé des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers de personnes en 2017 et 2018.Jeudi, des habitants de Siou, village natal de la victime à plus de 500 km au nord de Lomé, ont manifesté pour exiger "toute la lumière" sur ce dossier.

Nommé à la tête du 1er BIR en 2014, le lieutenant-colonel Madjoulba avait fait l'Ecole de guerre du Cameroun, l'Ecole nationale des officiers du Sénégal et dirigé plusieurs contingents onusiens.

Des médias locaux ont évoqué la piste d'un "règlement de comptes" au sein de l'armée et plusieurs leaders de l'opposition ont dénoncé le silence des autorités, réclamant une enquête "indépendante" et "impartiale".
Selon plusieurs observateurs, l'armée, composée en majorité de Kabye de la région de Kara comme le chef de l'Etat, est en proie à des dissensions internes, notamment depuis l'emprisonnement de Kpatcha Gnassingbé, demi-frère et ancien ministre de la Défense, de Faure Gnassingbé.

Kpatcha Gnassingbé est détenu dans une prison de Lomé depuis le coup d'Etat manqué de 2009 dont il a été accusé, bien que de nombreux opposants aient dénoncé "un coup monté" du pouvoir pour évincer son rival.
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