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Le devenir de l’Afrique post-Covid-19 en débat (réseau International Phoresn)

Publié le jeudi 4 juin 2020  |  MAP
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la Covid-19 dans la capitale togolaise
Lomé, le 1er juin 2020. Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la disparition des gestes-barrières dans les habitudes de beaucoup de Loméens.
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Une pléiade de chercheurs et d’experts en relations internationales et en sciences politiques se sont penchés, mercredi, lors d’une visioconférence sur le devenir de l’Afrique post-Covid-19, dans un contexte international marqué par les incertitudes et la montée des crises et des différends.

Initiée par le réseau International Phoresn, en collaboration avec des groupes scientifiques, en particulier celui de "Géologie minière et Moroccan Researchers" et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir, cette conférence tenue sous le thème «L’Afrique au temps des incertitudes de l’après Covid-19», s’inscrit dans le cadre d’un cycle de conférences multidisciplinaires en live, animées par des experts et des professeurs de renommée, qui partagent leurs savoirs et expériences scientifiques sur diverses questions.

L’objectif de la conférence n’est pas de fournir des réponses toutes faites, mais de porter une contribution à un débat déjà établi dans lequel les africains et les africanistes peuvent se reconnaître et dont ils peuvent être partie prenante.

La crise sanitaire a surgi dans un monde en phase de transition vers une configuration toujours en construction. Les politiques tout comme les managers sont engagés dans une course contre la montre pour tirer les leçons et identifier les contraintes, ainsi que les opportunités sur lesquelles ils doivent rétablir leur intention stratégiques.

Après la crise, les enjeux africains prendront leur autonomie dans ce contexte mondial tendu et teinté de pragmatisme cynique. Ce qui posera alors la question de la place à laquelle pourra espérer le continent africain.

S’exprimant à cette occasion, le professeur de relations internationales à la Faculté de droit de Tanger et chercheur principal au Policy Center for the New South, Rachid El houdaigui, a souligné que comme dans toute crise majeure, il faut aller à l’essentiel, comprendre et cerner la crise dans toute son ampleur et sa complexité et identifier les nouveaux enjeux auxquels il convenait de répondre dans le cadre du contexte africain.

Le débat continental doit briser les tabous théoriques et pratiques sans lequel tout exercice prospectif de l’Afrique serait improductif une opportunité pour penser le future, a-t-il relevé.

L’accélération du «temps mondial» rend d’autant plus nécessaire-et difficile- la conduite d’exercices d’anticipation. L’accélération de l’histoire est tellement rapide qu’il est difficile de dire avec précision la tendance qui émargera même dans le court terme, d’où la nécessité d’inscrire la dynamique africaine dans le temps long ou intermédiaire de l’histoire selon la démanche braudlienne, a-t-il fait observer.

«Nous devons nous inscrire l’analyse de la dynamique dans une problématique plus large : celle de la place de l’Afrique dans un système international qui se dirige vers une redistribution des cartes et une division du travail favorables à une nouvelle triade géo-économique Etats-Unis, Chine, Europe. La crise actuelle agit comme point d’appui de cette perspective», a estimé M. El Houdaigui.

Selon ce chercheur, il est temps de mettre en place une véritable politique de la recherche scientifique et de l’innovation, notant que cette crise nous enseigne qu’il n’y a pas de sécurité sans sécurité sanitaire.

Il a ainsi appelé à inventer une nouvelle manière de gérer les rapports entre les Etats car, il ne peut y avoir une Afrique tant que des antagonismes géopolitiques sont présentes, ajoutant que l’Afrique doit créer sa propre représentation et la diffuser pour qu’elle soit la norme.
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