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Gestion des pêcheries du lac de Nangbéto: Facteurs de réussite et témoignage des acteurs

Publié le vendredi 12 juin 2020  |  Agence de Presse Togolaise
Trois
© aLome.com par Edem Gadegbeku & Jacques Tchakou
Trois cents chercheurs et experts participent à la Conférence Avicole Panafricaine (CAP) du 14 au 16 mai, organisée par le CERSA
Lomé, le 14 mai 2019. Auditorium de l’Université de Lomé. Trois cents chercheurs et experts participent à la Conférence Avicole Panafricaine (CAP) du 14 au 16 mai. Cette rencontre a pour objectif de mettre ensemble différents acteurs de la filière pour faire le point des avancées et des innovations tout en leur permettant de faire des échanges fructueux. Organisée par le Centre d’Excellence Régional sur les Sciences Aviaires (CERSA) et la branche togolaise de l’Association Mondiale des Sciences Avicoles (en anglais WPSA), la rencontre a mobilisé des enseignants-chercheurs, des experts, des éleveurs et des industriels d’une quinzaine de pays. Les travaux ont été ouverts par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Koffi AKPAGANA. Koutera BATAKA, ministre de l`Agriculture du Togo
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Lomé, 11 juin (ATOP) – La mise en œuvre du plan de gestion des pêcheries du lac de Nangbéto adopté le 7 août 2013 a permis une augmentation de la production halieutique de 2600 tonnes en 7 ans (de 600 tonnes en 2012 à 3200 tonnes en 2019), a rapporté une étude menée par le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique à travers la Direction des pêches et de l’aquaculture (DPA).
L’Agence Togolaise de Presse revient, dans sa parution de jeudi, sur les facteurs de réussite et le témoignage des acteurs.


S’agissant des facteurs de réussite, on note la prise de conscience des communautés de pêcheurs pour une gestion durable des ressources halieutiques ; la création d’une synergie favorable aux parties prenantes pour la gestion des activités de pêche sur le lac ; l’opportunité de diversification des moyens d’existence avec l’appui en élevage avec pour effet l’accroissement des revenus et diminution de la pression sur les ressources halieutiques et l’adhésion des autorités locales à la cogestion.

Leçons apprises

Le contexte socioéconomique doit être pris en compte dans l’élaboration des plans de gestion des pêcheries ; la cogestion doit prendre en compte les avantages, mais aussi les inconvénients qui pourront être rencontrés tout au long du processus ; la non adhésion aux décisions prises par certains acteurs peut compromettre ou détruire les activités de gestion entreprises ; les responsabilités et les missions des comités de gestion doivent être définies dans un cahier de charges et respectées par ceux-ci.

Pérennisation des acquis

Il est question de mettre en place un mécanisme d’autofinancement des activités des comités de gestion de pêche ; soutenir davantage le fonctionnement des comités de gestion par un budget annuel ; renforcer davantage la cogestion développée entre les parties prenantes ; appliquer les bonnes pratiques de transformation du poisson afin d’obtenir des poissons fumés de bonne qualité ; et de faire le suivi des activités de transformation et de commercialisation de poisson.


Témoignage des acteurs

«Avant l’élaboration du plan de gestion, il n’y avait aucune loi. Tout le monde faisait n’importe quoi. Nous utilisions les engins prohibés pour la pêche comme les filets à petites mailles. Et ces petites mailles prenaient les petits poissons, même les œufs des poissons. Ce qui appauvrissait le lac. Après la réalisation du plan de gestion, les choses ont changé en bien. Nous avons été sensibilisés sur la prise des petits poissons et le respect du repos biologique a été instauré. Avant, il n’y avait pas de gros poissons, maintenant qu’on a commencé la surveillance on constate qu’il y a la prise de gros poissons grâce au PASA», a confié Latif Abdou pêcheur surveillant Nangbéto/ Togo.

Mme Ama Aduh, transformatrice de poissons a relevé qu’« avant, nous fumions le poisson avec les fours traditionnels où nous utilisions les bois, les cartons et les plastiques. Mais depuis la formation que nous avions reçue suite à l’installation des fours améliorés, nous avons appris qu’il y a certains bois qu’on ne devrait pas utiliser pour le fumage des poissons.

Aussi, nos yeux nous faisaient mal, s’il pleut on n’arrivait plus à travailler, également le soleil nous dérangeait. Maintenant le PASA nous a soulagées avec son nouveau four amélioré qui utilise le charbon de bois et qui ne dégage pas assez de fumée. Nous travaillons dans la tranquillité même s’il pleut nous pouvons travailler ce qui n’était pas le cas avant».

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