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Affaire Flyod: Le Conseil des droits de l’Homme débattra mercredi du racisme et des violences policières sur demande de l’Afrique

Publié le mardi 16 juin 2020  |  ONU INFO
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© Autre presse par DR
Hommages à G. Flyod
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Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a approuvé lundi la proposition du Groupe des pays africains d’organiser un débat urgent mercredi sur le racisme et les violences policières, dans le contexte de la mobilisation mondiale ayant suivi la mort de George Floyd aux Etats-Unis.



Cette décision a été prise par consensus et sans qu’aucun des 47 pays membres de l’organe de l’ONU ne s’y oppose, lors de la reprise à Genève des travaux de la 43ème session du Conseil qui ont fait l’objet d’une suspension de trois mois liée à la pandémie de Covid-19.
La présidente du CDH, l’Ambassadrice autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger, a précisé que la réunion se tiendrait mercredi à 15h00 au Palais des Nations.

S’exprimant au nom du Groupe africain, le Burkina Faso a rappelé que « les événements tragiques du 25 mai 2020 à Minneapolis aux Etats-Unis, qui ont entraîné la mort de George Floyd, ont déclenché des protestations dans le monde entier contre l’injustice et la brutalité auxquelles les personnes d’ascendance africaine sont confrontées quotidiennement dans de nombreuses régions du monde».

«La mort de George Floyd n’est malheureusement pas un incident isolé», a déclaré l’Ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies à Genève (Suisse), Dieudonné Désiré Sougouri.

«De nombreux cas antérieurs de personnes non armées d’ascendance africaine ayant subi le même sort en raison des violences policières incontrôlées sont légion», a-t-il ajouté, précisant que «malheureusement, le sort de ces nombreuses autres victimes n’a pas attiré l’attention, car ce qu’elles ont subi n’ont pas véhiculé sur les réseaux sociaux à la vue de tous».


Dans une lettre écrite au nom du Groupe des pays africains, l’ambassadeur du Burkina Faso avait demandé vendredi au CDH de tenir un débat sur «les violations actuelles des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique, la brutalité policière et la violence contre les manifestations pacifiques».

Un CDH hybride, à la fois au Palais et en direct en ligne

«Après l’indignation unanime et générale soulevée par cette situation, il serait inconcevable que le Conseil des droits de l’homme ne se saisisse pas de cette question d’actualité conformément à son mandat », a-t-il dit. Par conséquent, le Groupe africain estime que le Conseil devrait tenir un débat d’urgence sur les violations des droits de l’homme d’inspiration raciale, le racisme systémique et la brutalité policière.

A noter que ce débat urgent sera le cinquième depuis le lancement de l’instance onusienne en 2006, dont plusieurs avaient porté sur le conflit syrien. Il s’agit notamment des discussions sur la situation des droits humains en Syrie (mars 2012 et mai 2013) et la situation dans la région syrienne de la Ghouta orientale (mars 2018). Les précédents débats urgents ayant eu lieu au Palais des Nations ont porté aussi sur l’intervention israélienne contre la flottille d’aide à Gaza (juin 2010). Ce genre de débat urgent permet généralement au Conseil d’adopter des résolutions.

D’une manière générale, la reprise de la présente session du Conseil des droits de l’homme a donné lieu à un format inédit.

Pour la première fois, certains Etats membres étaient aussi bien en salle des Assemblées qu’en ligne en raison des mesures barrières et de distanciation physique adoptées en raison du nouveau coronavirus. En outre, en raison de la pandémie, le Bureau de l’ONU à Genève a imposé à tous les participants le port du masque. Moins de 230 places et des accès séparés ont été prévus dans la salle.

«Les propositions que le Bureau du CDH a faites concernant les modalités extraordinaires de la session peuvent être considérées comme un compromis», a d’ailleurs précisé l’Ambassadrice autrichienne Elisabeth Tichy-Fisslberger.

Pour la Présidente du Conseil, ces modalités extraordinaires s’appliqueraient exclusivement aux circonstances actuelles et ne serviraient en aucun cas de précédent pour la période suivant la levée des mesures visant à contenir la propagation de Covid-19. Pour arriver à ce compromis, la présidence autrichienne et le Bureau du CDH avaient tenu de nombreuses consultations et discussions bilatérales sur la reprise de la quarante-troisième session, mais aussi sur les modalités de la tenue de la quarante-quatrième session du Conseil des droits de l’homme.


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