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La lutte sino-africaine contre la pandémie permet de montrer les vrais amis

Publié le jeudi 18 juin 2020  |  Xinhua
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A l'heure où les pays africains luttent contre la pandémie de nouveau coronavirus qui fait rage, plusieurs équipes d'experts chinois ont été dépêchées aux quatre coins du continent, de Djibouti à Ouagadougou en passant par Kinshasa, pour aider leurs homologues locaux à mieux contrôler la propagation du virus.

"Les moments difficiles nous aident à constater que les vrais amis se tiennent à nos côtés", a salué Clément Mouamba, Premier ministre de la République du Congo.

UN VOYAGE EN SENS INVERSE

En mi-avril, Li Nian, un jeune épidémiologiste originaire de la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), a entamé sa première visite en Afrique, malgré le fait que de nombreux pays aient décidé de fermer leurs frontières pour contenir la pandémie.

Membre d'une mission d'experts médicaux chinois, ce jeune homme, accompagné de 11 collègues, s'est rendu à Addis-Abeba, la capitale de l'Ethiopie, par un vol charter qui transportait aussi des fournitures médicales d'urgence.

Chaque jour, son équipe a visité plusieurs sites différents, allant d'un centre de quarantaine à des hôpitaux dédiés à la prise en charge des malades du COVID-19, et répondre aux questions posées par des personnels de santé en première ligne. Ces échanges ont permis de "mieux comprendre la situation et les défis auxquels ils font face", a-t-il dit à Xinhua.

Notant que les personnels médicaux éthiopiens jouissaient aussi d'atouts, en particulier en matière de contrôle des maladies transmissibles, il a souligné que l'expérience chinoise ne pouvait être directement transposée dans un autre pays où la situation et les conditions sont totalement différentes.

"Il faut avoir pour principe d'être pratique et réaliste", a résumé Li Nian, concentré chaque soir sur les questions posées par les Ethiopiens, notamment en matière de gestion de la santé publique, de traçage des contacts, de tests de dépistage, ainsi que de traitement des patients dans un état grave, s'imposant de leur donner des conseils "professionnels et pratiques".

Le 29 avril, jour de son 33e anniversaire, Li Nian a reçu pour instruction de continuer son voyage anti-épidémique à Djibouti, pays de la Corne de l'Afrique, pour partager ses connaissances et son expérience sur cette maladie contagieuse.

Avant d'achever sa mission et de rentrer chez lui, le jeune épidémiologiste a été fait officier de l'Ordre national de Djibouti, recevant sa médaille des mains du Premier ministre djiboutien, Abdoulkader Kamil Mohamed.

DES AMIS COTE A COTE

D'après l'ambassadeur de Chine à Djibouti, Zhuo Ruisheng, l'envoi de cette mission médicale chinoise a constitué la meilleure incarnation de l'amitié entre les deux pays et entre la Chine et l'Afrique.

A l'instar de Li Nian, 100 professionnels chinois de la santé sont venus à ce jour aider leurs collègues africains et ont pu ainsi sauver la vie de milliers de patients.

La République du Congo est l'un parmi la dizaine de pays qui ont accueilli ces missions. À ce titre, quelque 700 personnels de santé congolais ont assisté à la formation dispensée par les experts chinois.

"Nous savons que nous pouvons toujours compter sur la Chine. Nous bénéficions aujourd'hui de l'appui du gouvernement chinois pour le renforcement des capacités de nos équipes de riposte contre cette pandémie", a salué Cornélie Adou Ngapy, représentante de la ministre de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo.

Les amis se soutiennent et s'entraident toujours, comme l'illustre une autre anecdote au début de l'année entre la Chine et la République du Congo.

Le 18 février, à l'époque où la Chine était l'épicentre de l'épidémie, Pointe-Noire, la deuxième plus grande ville congolaise, avait fait don de 10.000 masques à Suzhou, une ville de l'est de la Chine avec qui elle est jumelée.

"Nous vous ferons parvenir, dans les meilleurs délais, un don composé de 10.000 masques de protection comme notre modeste contribution à votre lutte contre l'épidémie dont nous sommes convaincus que vous sortirez vainqueurs", avait écrit son maire, Jean-François Kando, dans une lettre à son homologue chinois.
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