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Covid-19/Soins aux malades : Les troubles sur la santé mentale du corps médical relevés par le SYNPHOT

Publié le vendredi 19 juin 2020  |  Le Tabloid
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© aLome.com par Edem Gadegbeku et Jacques Tchakou
Des agents de la santé membres du SYNPHOT, section CHU SO, se sont retrouvés en AG devant la direction dudit Centre
Lomé, le 10 août 2018. Centre hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio. Assemblée générale du SYNPHOT, section CHU Sylvanus Olympio. Des agents de la santé membres du syndicat des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) section CHU SO se sont retrouvés en Assemblée générale devant la direction dudit centre pour exiger entre autres le paiement de trois mois d’arriérés de primes de garde, la cessation de prélèvements de précompte de grève. Ces agents s’étonnent que ce soit seulement les agents du CHU SO qui subissent ces précomptes de grève.
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Ils sont au chevet des malades du coronavirus pour les soigner. Mais ce sacrifice n’est pas sans impacts sur leur propre santé. Au-delà de contracter le virus dans l’exercice de leur fonction (ils sont une bonne vingtaine à avoir été infectés), cette dévotion affecte la santé mentale des praticiens hospitaliers. Ils se posent mille et une questions et courent des risques de maladies ou troubles.

Ces questionnements et maladies/troubles sont mis en exergue par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), dans le N°009 de son journal d’information édité sur la pandémie de la Covid-19 au Togo.

«Chaque matin au réveil, le soignant se demande quelle malade il recevra en consultation une fois au service. Les patients reçus ont-ils été en contact avec un cas confirmé ? Reviendra-t-il (le soignant, Ndrlr) à la maison sans être contaminé ?

De même la nuit aux heures de sommeil, le soignant se demande s’il n’a pas pris le risque d’être en contact avec un patient atteint de la Covid-19 par hasard. Il se demande comment sera la journée de demain. Sur quel type de malade aura-t-il à mener ses prestations ? N’expose-t-il pas sa famille à un risque chaque fois qu’il revient du travail à domicile ? A toutes ces questions, s’ajoute celle du manque éventuel de matériel de protection adéquat », ce sont les questionnements auxquels le personnel soignant est confronté nuit et jour, relevés par le SYNPHOT sous la rubrique « Santé mentale des soignants en cette période de la Covid-19 ».

Ce stress permanent a « d’énormes impacts » sur leur santé mentale, relève le journal. Ces troubles sont: « – Insomnie, irritabilité ; – La peur permanente (anxiété) de contracter le coronavirus avec des manifestations physiques (dyspnée, sensation d’étouffement, palpitations, sensation d’oppression thoracique, douleurs abdominales, nausées, vomissements, tremblements, sueurs), psychiques (peur de mourir, sentiment d’étrangeté) et comportementales (agitation, sidération) ; – Un burn-out ou syndrome d’épuisement professionnel se manifestant par des troubles émotionnels (anxiété, tensions musculaires diffuses, tristesse de l’humeur ou manque d’entrain, irritabilité, hypersensibilité, absence d’émotion), cognitifs (troubles de la mémoire, de l’attention, de la concentration, des fonctions exécutives), comportementaux ou interprofessionnels ((repli sur soi, isolement social, comportement agressif, parfois violent, diminution de l’empathie, ressentiment et hostilité à l’égard des collaborateurs), des comportements addictifs, motivationnels ou liés à l’attitude (désengagement progressif, baisse de motivation et du moral, effritement des valeurs associées au travail), doutes sur ses propres compétences (remise en cause professionnelle, dévalorisation), troubles physiques non spécifiques : asthénie, troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques (type lombalgies, cervicalgies, etc.), crampes, céphalées, vertiges, anorexie, troubles gastro-intestinaux ; – Les troubles de l’humeur (trouble dépressif avec tristesse permanente ou douleur morale ou maniaque) ; – Une décompensation psychotique aiguë (délire, agitation, etc.) ; – Des conduites addictives à la recherche de moyens permettant de gérer le stress engendré par la situation de crise sanitaire (consommation d’alcool, cannabis, benzodiazépine, jeux) ».

A en croire cette parution, « une enquête récente sur 1250 soignants provenant de 34 hôpitaux chinois retrouve des stigmates psychologiques fréquents : les auteurs rapportent 50 % de dépression, 44 % d’anxiété, 34 % d’insomnie et 71 % de détresse ». Plusieurs enquêtes seraient en cours au Togo pour constater les impacts sur le personnel soignant.



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