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Coronavirus : une explosion des contaminations est-elle possible en Afrique?

Publié le mardi 23 juin 2020  |  Jeune Afrique
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© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la Covid-19 dans la capitale togolaise
Lomé, le 1er juin 2020. Des panneaux publicitaires pour sensibiliser autour de la disparition des gestes-barrières dans les habitudes de beaucoup de Loméens.
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Le nombre de malades du Covid-19 augmente fortement sur le continent. L’OMS tire la sonnette d’alarme. Mais la flambée se concentre dans quelques pays et les experts relativisent.




C’est la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique qui, la première, a sonné le tocsin le 11 juin dernier. «Il a fallu 98 jours pour atteindre la barre des 100.000 cas [de coronavirus en Afrique] et 18 seulement pour franchir celle des 200 000, a martelé Matshidiso Moeti avant d’insister : il est clair que la pandémie s’accélère».

Depuis, les chiffres lui ont malheureusement donné raison puisque le cap des 300.000 malades a été franchi le 21 juin. Quant aux décès, on devrait passer la barre des 10.000 d’ici à la fin de la semaine en cours. Le 18 juin, le Dr Moeti enfonçait encore le clou : «Même si le nombre de cas et de morts est très inférieur à ce que l’on a constaté dans d’autres régions du monde, la pandémie est encore en phase ascendante. Le pic n’est pas atteint dans la plupart des pays du continent».

C’est l’un des points les plus inquiétants : cette idée d’un «pic» de contaminations à venir, qui entretient la crainte d’une situation devenant incontrôlable. Les autorités de plusieurs pays du continent annoncent pour l’heure que le pic en question pourrait survenir entre août et septembre.

Dans le détail, on constate cependant que la pandémie connaît des situations très variées d’un pays à l’autre. Entre le 9 et le 16 juin, indique ainsi l’Africa CDC (la structure, rattachée à l’Union africaine, qui coordonne les Centres africains de prévention et de lutte contre les maladies), cinq pays concentraient à eux seuls 63 % des nouveaux cas : l’Afrique du Sud, le Cameroun, l’Égypte, le Ghana et le Nigeria.

Si l’on rapporte le nombre de malades à la population totale, les pays les plus affectés sont l’Afrique du Sud, le Cap-Vert, Djibouti, le Gabon et São Tomé. Tandis que sept pays africains affichent à ce jour un taux de létalité supérieur à la moyenne mondiale (qui est de 5,5 %) : l’Algérie, le Burkina Faso, le Liberia, le Mali, le Niger, le Soudan et le Tchad.

Peu d’augmentation

Si la situation dans la plupart des pays cités peut donc être considérée comme inquiétante, il n’en va pas de même partout, explique Matshidiso Moeti : «Au cours des sept derniers jours, 55 % des nouveaux cas sont apparus en Afrique du Sud. Parallèlement, on observe aussi quelques pays qui restent sous les 100 cas et où il n’y quasiment pas d’augmentation, comme les Seychelles, l’Ouganda, la Gambie, la Namibie, le Botswana ou le Lesotho.

Et également des pays qui ont connu une transmission communautaire mais où un fort ralentissement est observé, avec uniquement ou principalement de nouveaux cas importés, comme le Burkina Faso et l’Algérie». Précision sans doute en partie diplomatique : Alger avait fort mal pris d’être pointé du doigt lors d’une précédente communication de l’OMS et l’avait fait savoir avec virulence.

Certains observateurs continuent toutefois à s’interroger sur la réalité des chiffres annoncés. Comme depuis le tout début de la pandémie, ces pessimistes se demandant si le faible nombre de cas affiché en Afrique n’est pas tout simplement dû à des lacunes dans la détection, au trop faible nombre de tests effectués.

Sur ce point, l’OMS comme le CDC se veulent rassurants : même s’il est possible que le continent compte un taux de malades asymptomatiques supérieur à ce qui a été observé ailleurs – du fait notamment de la jeunesse de sa population –, il semble exclu que des malades ou des morts du Covid échappent aux radars dans des proportions autres que marginales.

Le Dr Moumouni Kinda, directeur des opérations de l’organisation non gouvernementale ALIMA, en poste au Sénégal, est du même avis : «Il y a certes une faiblesse dans le testing, qu’on a aussi observée dans des pays ayant beaucoup plus de ressources. Mais on a aujourd’hui suffisamment de recul pour lier le faible nombre de cas à d’autres facteurs : jeunesse de la population, faible urbanisation, moins de brassage intra- et inter-urbain, plus grande précocité dans la prise des mesures de protection… Je suis affirmatif sur ce point».






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Publié le: 21/6/2020  |  aLome.com Radio

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