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Législatives au Togo : majorité absolue confirmée pour le parti au pouvoir
Publié le lundi 12 aout 2013  |  AFP


© Autre presse par dr
Aboudou Assouma, président de la Cour Constitutionnelle du Togo.


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La Cour constitutionnelle du Togo a proclamé lundi les résultats définitifs des élections législatives du 25 juillet, confirmant les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui donnent une majorité absolue à l'Union pour la
république (Unir, au pouvoir).

Selon les résultats provisoires, l'Unir a obtenu 62 des 91 sièges du Parlement togolais contre 19 sièges pour le Collectif Sauvons le Togo (CST), le regroupement d'opposition le mieux placé.

La Coalition "Arc-en-ciel", un autre regroupement de partis d'opposition, a obtenu 6 sièges et l'Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio, 3 sièges. Sursaut national, une liste indépendante, a obtenu un siège.

La Cour a confirmé ces résultats, après avoir examiné cinq requêtes - dont deux du CST et une du parti au pouvoir - pour annulation du vote dans certains bureaux de vote ou circonscriptions électorales.

Elle les a toutes rejetées pour "absence" de preuves. La plupart des requérants ont dénoncé des fraudes, des intimidations et menaces dans les bureaux de vote et des achats de conscience.

Selon le président de la Cour constitutionnelle Aboudou Assouma, le scrutin s'est "globalement bien déroulé".

"Dans l'ensemble, les opérations de vote se sont déroulées conformément aux procédures et textes en vigueur", a-t-il déclaré lors de la proclamation des résultats.

Agbéyomé Kodjo, ancien Premier ministre et membre du CST a pour sa part, accusé la Cour de n'avoir pas dit le droit.

"La Cour ne s'est pas élevée pour dire le droit. Elle s'est simplement contentée de confirmer les tripatouillages provisoires de la Céni", a déclaré à l'AFP M.Kodjo dont la requête a été rejetée par la Cour.

Au lendemain de la publication des résultats provisoires, le CST avait dénoncé une "mascarade électorale sur fond de corruption massive et de fraudes électorales avérées".

Le Collectif a organisé ces derniers jours des manifestations de rue à Lomé pour protester contre ces résultats.

La Coalition "Arc-en-ciel", avait également rejeté le résultat annoncé, dénonçant "plusieurs anomalies graves et cas de fraudes massives le jour du scrutin".

Les observateurs de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont estimé pour leur part que les élections s'étaient déroulées dans des conditions acceptables.

Organisées à deux ans de la prochaine présidentielle, ces législatives constituent une nouvelle étape d'un lent cheminement vers plus de démocratie, le Togo ayant été gouverné d'une main de fer par le président Gnassingbé Eyadéma de 1967 jusqu'à sa mort en 2005.

Porté au pouvoir par l'armée, son fils Faure Gnassingbé lui a succédé en 2005. Il a remporté en 2005 puis en 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l'opposition.


ek/jpc

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