Contestation des résultats du scrutin de février 2020 par la DMK : Action de grâces ce lundi et «marche patriotique» le 1er août prochain

Publié le lundi 27 juillet 2020 | aLome.com

© aLome.com par Edem Gadegbeku & J. Tchakou
La `Dynamique Kpodzro` appelle à la libération de 16 de ses membres détenus depuis le 21 avril 2020
Lomé, le 14 mai 2020. CESAL, Tokoin-Séminaire. La `Dynamique Kpodzro` appelle à la libération de 16 de ses membres détenus depuis le 21 avril 2020. Agbéyomé Kodjo a de nouveau revendiqué à cette occasion sa victoire lors du scrutin du 22 février 2020.

Après le jeûne sur deux journées (les 25 et 26 juillet 2020) Agbéyomé Messan Kodjo convie les militants de la DMK (Dynamique Mgr Kpodzro) à une «grande marche patriotique pour l’alternance au Togo» le 1er aout prochain. Un nouvel appel politique qui intervient alors même que M. Kodjo est sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis le 10 juillet dernier.

Au moyen d’un nouveau audio ventilé sur le réseau social whatsapp, le candidat de la DMK à la dernière présidentielle au Togo continue d’embrayer sur ce qu’il qualifie de «défense de sa victoire électorale». «Soyons mobilisés et nombreux, triomphons de la peur, de la désolation et de la tyrannie pour construire main dans la main la Nation togolaise», a-t-il cité pour remobiliser ses militants et sympathisants.
Ce 27 juillet, la DMK projette aussi une action de grâces «pour l’exaucement des vœux de chaque Togolais autour de la présidentielle du 22 février 2020».

Tapis dans son lieu de retranchement qu’il garde toujours secret, G. M. Kodjo a également justifié, à la faveur de sa réapparition vocale, la nomination qu’il a effectuée d’un Premier ministre. Selon ses dires, cet acte se situait dans la suite logique de sa contestation des résultats provisoires du scrutin du 22 février, et surtout dans le cadre de la «défense de son gain électoral à l’international».

Dr Kodjo fuit la justice togolaise

Au moyen d’un audio relayé abondamment sur Whatsapp le 09 juillet, Dr Agbéyomé Kodjo avait expliqué et justifié son refus, à la dernière minute, de se présenter devant le juge pour la 4e fois, dans le cadre d’une procédure judiciaire ouverte à l’encontre des membres de la DMK pour contestation des résultats de la présidentielle du 22 février dernier.

«Après des investigations sérieuses et croisées, il ressort que des desseins hautement malveillants seraient planifiés contre ma personne dans le cadre de cette convocation dont l’ultime but est de m’éliminer par tous les moyens, pour permettre à l’inénarrable putschiste de jouir du pouvoir d’Etat usurpé», avait accusé le leader du MPDD. A la suite de ces accusations, Messan Kodjo s’était de nouveau remis dans la peau de «véritable Président de la République togolaise, au-dessus de toutes les institutions (…) Fort de cette légitimité, je ne me présenterai pas devant la justice pour cette 4e convocation», avait martelé le candidat de la DMK au scrutin présidentiel du 22 février 2020.

«Il nous appartient individuellement et collectivement de prendre toutes les dispositions conséquentes pour libérer hic et nunc la Terre de nos aïeux des prédateurs et imposteurs qui la tiennent à l’étroit. J’en appelle donc à une mobilisation générale de tous les patriotes de tous horizons de la vaillante jeunesse du Togo et toutes les forces vives de la Nation pour confondre à la face du monde ceux qui allèguent qu’ils ont l’onction populaire pour demeurer sans fin à la tête de notre pays», avait-il encore renforcé.
Et d’en appeler aussi, et de nouveau, «aux forces de défense et de sécurité, dont la mission première est d’assurer la protection de la souveraineté nationale, de prendre le parti, plus que jamais, de respecter la vérité des urnes, et en défendant l’intérêt supérieur de la nation. En ma qualité de président démocratiquement élu du Togo, je tiens à rassurer la nation toute entière que la libération nationale ne se fait contre personne, mais vise plutôt une libération individuelle et collective du joug du mal, des ténèbres et de la haine», avait encore expliqué l’ex Premier ministre.

Depuis le 24 avril dernier, Dr Kodjo, Marc Mondji (assistant personnel de Mgr Kpodzro), Brigitte Adjamagbo et Fulbert Attisso sont placés sous contrôle judiciaire.

E. G. & J. T.